Port Royal
20 mois aux Antilles Création novembre 2010

Introduction de Bernard

Casimir a 28 ans, il est :

  • à terre, du 18 septembre 1840 au 16 octobre 1841 – 19 jours au port, 7 mois à terre, 6 mois en congés,

  • sur l’Alerte du 16 octobre 1841 au 11 mai 1842 – 6 mois et 25 jours,

  • sur l’Oreste du 11 mai 1842 au 1er juin 1843 – 12 mois et 20 jours.

À la fin de la quarantaine de l’Iéna au lazaret de Toulon, mon père fut débarqué de ce vaisseau le 18 septembre 1840. Il obtint un congé d’un semestre qu’il vint passer au sein de sa famille à et Saint-Pons. Son premier soin fut d’acheter un cheval de selle, car, comme il l’écrit lui-même, « les officiers de marine ont des prétentions hippiques que je prétends justifiées ». À cette époque on usait encore beaucoup du cheval ; et, soit pour ses affaires, soit pour se rendre aux nombreux rendez-vous qu’entraînaient les relations, dans ce gracieux pays de Castres et de la montagne noire, aux routes si pittoresques, ou faute de ponts on passait les rivières à gué, le break ou le calèche était réservé aux personnes âgées, tandis que les Messieurs, et même les jeunes femmes, se déplaçaient à cheval. On faisait surtout de la route à cheval, les chemins de fer n’existaient pas encore, les diligences ne passaient que certaine jours de la semaine, les places étaient limitées et peu confortables.

C’est ainsi que mon père allait de Lostange à Luchon à cheval, et même, à une époque, où son service terre lui permit d’avoir une monture à Toulon, ils vinrent de Toulon à Lostange, cheval et cavalier l’un portant l’autre, prendre un semestre de repos.

Ces habitudes, qui ne sont pas si éloignées de nous, vous font sourire, vous qui avez à votre disposition trains, trams et autos.

28 mars 1841, recommandation Azaïs

Monsieur le Ministre

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Nous avons l’honneur de vous écrire en faveur de M. Casimir de Bonne, Enseigne de vaisseau qui aspire à être nommé lieutenant au choix. Monsieur de Bonne aurait depuis longtemps ce grade s’il n’avait été victime de plusieurs erreurs commises à son préjudice. En effet, quoique son entrée au service date du mois de septembre 1829, il fut assimilé aux élèves de 1830-1831, et par surcroit de malheur, il fut privé ensuite par des volontaires qui ayant été désorganisés par la loi du 20 avril 1832, prirent rang avant lui, quoique moins anciens. Outre qu’il a droit au rang de lieutenant pour obtenir la réparation de ces erreurs, M. de Bonne y a droit par son instruction, sa position sociale, son mérite très distingué et sa longue navigation. De plus, il peut invoquer les honorables services de son père, ancien militaire et ancien sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Pons. Sous tous ces rapports, notre recommandé étant digne de votre protection, nous osons vous solliciter de la lui accorder tout entière, et de lui donner l’avancement qu’il ambitionne. Ce sera de votre part un acte de justice envers lui et un acte d’obligeance envers ceux qui ont l’honneur d’être avec des sentiments très respectueux, Monsieur le Ministre vos très humble et très obéissants serviteurs.

M.Azaïs, député de l’Hérault

Rentré à Toulon, l’Enseigne de vaisseau embarqua le 16 octobre 1841 sur le Brig l’Alerte qui était envoyé aux Antilles ; naviguant à la voile il mit quarante jours pour faire cette traversée.

Port-Royal, le 5 décembre 1841, à bord de l’Alerte

Mon cher père,

Me voici donc enfin dans le pays du sucre et de la fièvre jaune. Notre traversée a été un peu longue ; ce n’est que le 15e jour que nous sommes sortis de la méditerranée et le 40ème que nous sommes arrivés ici. Notre voyage n’a été remarquable sous aucun rapport. J’ai pourtant été baptisé en passant le tropique. La cérémonie a eu lieu avec pompe, ou plutôt avec les pompes qui ont joué un grand rôle dans cette affaire. Nous avons trouvé des calmes près des Canaries et ce n’est qu’à 700 lieues de la Martinique que nous avons rencontré les vents alises.

Je suis déjà descendu à terre et j’ai pu prendre un aperçu de la ville et du peuple de Port-Royal. Je n’ai pas été séduit par la beauté des négresses cafres, métis, quarterons et demi-quarteron qui peuplent cette ville. Tout ce peuple est extraordinairement mêlé. Je n’ai pas encore vu une belle figure de nègre, une de ces peaux comme une paire de bottes bien cirées. Ici les nègres sont couleur de chocolat et les blancs de couleur de citron.

Port-Royal est la capitale de l’ile, c’est la résidence du gouvernement du Conseil colonial et le quartier général de la station, mais ce n’est qu’un point militaire qui renferme au plus 14 ou 15 000 âmes, si toutefois les nègres ont des âmes, ce dont leur abrutissement pourrait faire douter. La ville commerciale et financière est Saint-Pierre qui renferme à peu près cent mille âmes.

L’ile parait très fertile, mais on ne cultive que la canne à sucre, elle ne produit pas même de bestiaux, malgré les beaux pâturages qu’elle serait susceptible d’avoir. Toute la boucherie vient des iles anglaises et elle a le temps de maigrir dans la traversée. Les fruits si vantés de ces iles, sont, à part l’ananas et la banane, inférieurs aux fruits de France.

Nous ne pouvons pas faire un long séjour dans cette station, la vétusté de notre bâtiment fera qu’on le rappellera au moins à la fin de 1842.

J’espère recevoir bientôt quelque chose relatif à la promotion. À mon départ de Toulon, j’ai écrit au Maréchal [Soult], à la Maréchale, au Général Thibault, enfin à toute la terre. Avant la fin du mois nous aurons sans doute quelques nouvelles. Si je suis enfoui cette fois, j’aurai bien mal manœuvré en quittant la France dans ce moment, mais j’ai encore de l’espoir.

Écrivez-moi le plus souvent que vous pourrez, à bord du Brig l’Alerte, station des Antilles – À Martinique. Les lettres doivent s’expédier par Bordeaux ou le Havre.

Nous allons partir bientôt pour Saint-Domingue. Le Général Boyer est très malade, on attend tous les jours la nouvelle de sa mort et la Marine a besoin de faire voir son pavillon à Port au Prince, notre créance, dit-on, serait remise en question.

Adieu, mon cher père, embrassez pour moi ma mère, mes frères et mes sœurs, faites s’il vous plait mes compliments à tous mes parente, amis et connaissances.

Je m’aperçois que ma lettre pourrait bien vous arriver au moment du premier de l’an, Recevez les souhaits sincères que je fais pour vous tous à l’occasion de l’année qui va commencer, tachez de m’envoyer un brevet de Lieutenant de vaisseau pour mes étrennes.

Je vous embrasse, mon cher père, et suis avec respect votre affectueux fils.

Port-Royal, le 14 décembre 1841, à bord de l’Alerte

Ma chère mère,

Je profite du départ de la corvette la Bénite pour vous donner de mes nouvelles, quoiqu’il y ait peu de jours que je vous ai écrit. Ma santé continue à être très bonne ; malgré les chaleurs étouffantes et la pluie que nous avons, le séjour de Port-Royal n’est pas plus amusant que je ne l’ai trouvé dans le commencement. Heureusement que je suis accablé d’ouvrage, ce qui me distrait non agréablement toutefois. Nous ne partons pas encore d’ici, l’Amiral de Moges, que nous attendons, a pris sans doute le chemin de l’école, car il a dû partir depuis longtemps et nous ne le voyons pas arriver. On nous vante beaucoup l’agrément des différentes stations que nous pourrons prendre, mais je crois qu’il faudra en rabattre beaucoup. L’ancien monde me parait être sous tous les rapports supérieur au nouveau, pour l’agrément surtout. Je donnerais toutes les iles des Antilles pour Malaga, Barcelone ou Saragosse.

Il n’y a ici qu’une chose réellement belle, la végétation. mais on ne peut guère aller dans la campagne à cause des serpents. Je suis allé ces jours-ci voir faire le sucre et le rhum. J’ai ramassé une collection de graines de toutes couleurs que je destine, si je ne fais pas naufrage, à ces demoiselles et à la petite Didine, qui eut la singulière idée de me demander de lui en apporter. J’en aurai un demi-hectolitre pour satisfaire toutes les envies.

À propos d’envie, j’ai toujours celle d’être fait Lieutenant de vaisseau, je ne sais si on voudra la contenter. J’espère toujours jusqu’à ce que je sois définitivement enfoncé. Dans ce cas seulement je regretterais d’avoir quitté la France, car je suis parfaitement à bord de mon Brig. Mais j’espère que mon père et Monsieur Azaïs ne se sont pas endormis et que mes affaires ne souffriront pas de mon absence.

Que devient Henri ? A-t-il obtenu ses six mois de congé. Il est singulier que nous nous fuyions toujours. J’espère qu’à mon retour à Toulon j’apprendrais que son régiment est en garnison dans le midi. Que fait Ferdinand à Sorèze. Le destinez-vous à quelque chose et travaille-t-il ? Louis fait sans doute quelque nouvel opéra et mes sœurs quelques fauteuils à la Voltaire. Je souhaite pour votre commodité à tous que vous n’ayez pas aussi chaud au coin du feu que moi à l’ombre et en plein air. Mes appointements vont, en grande partie, chez ma blanchisseuse. Je crois qu’après cette campagne je serai guéri à jamais, des rhumatismes.

Gabriel de Lastours est-il marié, Ludovic est-il père de famille ? Madame de Laur a-t-elle fait son effet accoutumé ? Les Gaïx battent-ils là breloque et Madame Léon Guiraud son mari ? Enfin dites mois ce que vous savez de nouveau dans le pays car je suis sans nouvelles depuis le 15 octobre jour de mon départ.

Embrassez pour moi mon père, mes frères et mes sœurs, mes compliments très respectueux à ma tante Figuères et met amitiés aux Félix, Curé, Justin, Guiraud, Raynaud, etc., etc. Écrivez-moi les uns ou les autres.

Adieu, ma chère mère, je vous embrasse et vous souhaite une bonne santé

Votre affectueux fils.

Paris, le 28 mai 1841

Monsieur le Ministre

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J’ai l’honneur de demander l’autorisation de toucher à Paris mon solde de congés jusqu’au 1er juin 1841.

J’ai l’honneur d’être Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur,

Casimir de Bonne

Enseigne de Vaisseau

Port-Royal, le 6 janvier 1842, à bord de l’Alerte

Mon cher père,

Je suis sans nouvelles de vous depuis mon départ de Lostange et serai longtemps encore sans en recevoir, nous partons demain pour la cote ferme où nous allons en station. Notre chef-lieu sera sans doute Sainte Marthe, peut-être Carthagène ; nous passerons là deux mois après quoi nous irons en passer autant à Saint-Domingue, nous aurons un mois de traversée pour revenir, ce ne sera donc que dans cinq ou six mois que je pourrai recevoir de vos lettres.

Nous faisons ici une navigation fort singulière, on met 15 jours pour rattraper un chemin qu’on a fait en huit heures. Les vents périodiques et réguliers sont une bien bonne chose, mais quand on les a de l’arrière.

Je donne au diable de bien bon cœur tous les espagnols du globe ; tout ce qui porte ce nom ou tout ce qui a appartenu à l’Espagne est en révolution. La main de Dieu s’appesantit sur ce peuple. C’est pour protéger nos nationaux dans ces conflits politiques que nous allons stationner à la cote. Pour Saint-Domingue, c’est toujours la maladie de Boyer, Président de la République d’Haïti, dont on attend la mort de jour en jour.

En outre, il sera difficile de s’ennuyer davantage à la cote qu’ici. Je suis pour mon compte assommé du séjour à Port-Royal ; depuis un mois que nous y sommes, nous n’avons pas eu un instant de repos. Le Vice-amiral Arnoux qui commande ici, est bien l’homme le plus nul comme marin et le plus ennuyeux comme chef que l’on puisse rencontrer.

J’ai découvert une famille de Bonne Mazias qui est établie à la Martinique depuis deux cents ans. Il n’y a que quelques jours que j’ai fait cette belle découverte. J’ai même été arrêté, dimanche dernier, pour avoir coupé une canne à sucre par le garde d’un de nos cousins Monsieur de Marolles qui a épousé une demoiselle de Bonne. J’aurais désiré connaître le nom des cousines de Justine qui doivent s’appeler Gaillard ou Durfort, mais ma mémoire m’a mal servi. Il n’y a pas d’héritage à attendre de la part des de Bonne, car le hasard m’a mis sur la piste de quelques héritiers qui, à la vérité, doivent avoir une barre dans leur écusson, vu leur naissance. Si je reviens ici, ce qu’à Dieu ne plaise, je tirerai cette parenté au clair.

J’ai écrit à Monsieur Azaïs pour mon affaire d’avancement et aussi pour le prier de nous tirer d’ici ; il est en relations avec Monsieur Tupinier, directeur des ports qui donne les missions des bâtiments, il pourrait obtenir qu’on nous rappelât d’autant plus que la chose est vivement demandée par d’autres personnes.

La session coloniale a été ouverte hier par le gouvernement. C’est la représentation de la Chambre des Députés avec le discours du gouvernement, l’adresse, l’opposition, enfin tout l’attirail parlementaire.

L’émancipation des nègres et la betterave sont le cauchemar des colons, ils ont abandonné la culture du café et ne veulent pas essayer la cochenille, de sorte que ce malheureux pays tire vers sa ruine, mais si à cela l’on ajoute l’indolence des habitants et l’agitation qui règne dans l’esprit des nègres, on ne peut rien conjurer de bon pour l’avenir de la colonie. Le reste les colonies anglaises se trouvent on ne peut plus mal de l’émancipation. Il serait à désirer que notre gouvernement ne fît pas un essai qui a été funeste à nos voisins.

Adieu, mon cher père, embrassez pour moi ma mère, mes frères et mes sœurs. Je fais des vœux pour votre santé et votre honneur, faites-en aussi avec des démarches pour mon avancement et mon retour. Adieu encore, je vous embrasse avec respect

Votre affectueux fils

Santiago de Cuba, le 11 mars 1842, à bord de l’Alerte

Mon cher père,

Je me réjouis du hasard qui me fait rencontrer ici un navire partant pour France. Je désespérais sans cela de pouvoir vous donner de mes nouvelles. Nous avons passé deux mois à la cote ferme entre Ste Marthe et Carthagène. Nous avons pu voir l’heureuse issue des événements politiques et nous sommes partis le 7, laissant la nouvelle Grenade en pleine paix. Nous allons assister maintenant à d’autres événements. Après avoir passé un ou deux jours ici, nous partons pour Saint-Domingue où l’on est en révolution. On ne peut pas rester tranquille dans ces pays chauds. Il est d’usage d’être constamment en révolution ; j’en excepte pourtant la république du Venezuela où tout le monde est heureux et content. Il n’y a dans ce pays ni troupes ni impôts, il est pourtant grand quatre fois comme la France. Tous les habitants bénissent leur gouvernement et leur constitution ; je crois que c’est la première fois qu’on voit chose pareille ; pour moi du moins, j’ai vu bien des peuples et jamais je n’en avais trouvé un content ; je souhaite ardemment pour eux que cela dure.

Voilà cinq mois que j’ai quitté Toulon et je n’ai pas encore pu recevoir une de vos lettres. J’ai eu la satisfaction d’apprendre par les journaux que mes espérances étaient déçues quant à mon avancement. J’écris à Monsieur Azaïs pour tâcher de lui faire faire quelque démarche avant le 1er mai,

Si vous pouviez d’ici là écrire à Monsieur Decazes, Général Thibault, enfin n’importe qui, au Maréchal Soult ou autres, cela me ferait beaucoup de bien et du moins cela ne me nuirait pas.

J’apprends à l’instant que les affaires de Saint-Domingue sont terminées et que nous allons y prendre la station. Cela retardera de deux mois le plaisir que j’aurais à lire vos lettres qui doivent sans doute m’attendre à la Martinique.

J’espère apprendre qu’Henri a changé de garnison et qu’il se rapproche du Midi.

Je me porte bien malgré la fatigue et les chaleurs. Je vous souhaite une bonne santé à tous et vous embrasse de tout mon cœur.

Adieu, mon cher père, mes compliments à tout le monde cousins, parents, amis.

Votre affectueux fils.

10 juin 1842, recommandation Justin de Bonne

Monsieur le maréchal,

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Malgré toute la crainte que j’éprouve d’être indiscret à votre égard, comptant en votre intense obligeance pour moi, qui ait si peu de titres pour la retourner. J’ose espérer que vous ne trouverez pas mauvais que je vous prie de nouveau Monsieur le Maréchal, de vouloir bien continuer à mon fils, Casimir de Bonne, vos bons offices auprès de Monsieur le Ministre de la marine, afin qu’il veuille bien le comprendre dans la prochaine promotion des Lieutenants de vaisseaux.

Je serai heureux, Monsieur le Maréchal, de vous devoir l’avancement de mon fils. Soyez sur que je saurais apprécier à sa juste valeur, cette nouvelle marque de votre bienveillance pour moi.

Veuillez me permettre Monsieur le Maréchal, de vous féliciter ainsi que Madame la Maréchale sur les heureuses couches de Madame la Maréchal qui (je l’espère et le désire bien sincèrement pour vous) sera co aimable à ces secondes couches.

Je vous prie, Monsieur le Maréchal, de vouloir bien faire agréer à Madame la Maréchale et recevoir vous-même la nouvelle assurance et le profond respect avec lequel je suis.

Monsieur le Maréchal, votre très humble et très obéissant serviteur,

Justin de Bonne

18 avril 1843, recommandation ?

Monsieur l’amiral,

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Ceci est une mesure politique demandé par le cabinet en faveur de, il faut la faire au…que nous pouvons, si d’ailleurs l’Enseigne de Bonne le justifie. S’il fallait la différer, il faudrait la promettre

Vous avez été toujours si bienveillant pour moi que je ne crains pas de m’adresser à vous dans une occasion de la plus haute importance pour moi. Il s’agit de l’avancement de Monsieur Casimir de Bonne, Enseigne de vaisseau. Il entra en 1829 par suite de concours à l’école navale de Brest. Il est entré comme élève de seconde classe en 1831, il a été successivement élève de 1re classe, enfin Enseigne.

Depuis quel s.. il a été presque toujours à la mer et il a reçu les témoignages les plus honorables de ses chefs qui l’ont déjà présenté plusieurs fois à l’avancement au choix.

Monsieur le maréchal président du conseil a bien voulu s’intéresser à Casimir de Bonne et l’a vivement recommandé à Monsieur l’Amiral Dapessey. Les notes au dossier prouvent que c’est un excellent officier qui mérite Monsieur le Ministre bien votre intérêt.

Pour moi, entre le désir d’appeler l’intention du gouvernement sur un officier de mérite, il y a un intérêt politique du moment de la prompte nomination de M. de Bonne… la plus haute importance surtout si elle peut avoir lieu très promptement.

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M. de Bonne appartient à l’une des familles les plus considérées de Saint-Pons. Permettez-moi M. le Ministre d’insister auprès de vous pour obtenir la faveur que je sollicite et réclame dans cette circonstance la bienveillance dont vous m’avez toujours honoré.

Recevez Monsieur l’Amiral, l’assurance de ma respectueuse considération

Ufonles, ancien député