Pierre Alard, juriste à Mirepoix est venu s'installer chez Françoise sa femme à Rieucros vers 1750. La suite reste à décrypter
1 mai 1779,
Lettres de ratification,
20 avril 1779, acquisition du champ de Laroguasse Sauwerges aux MM. de Saint-Cernin devant Me Dour notaire à Mirepoix
Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre à tous ceux que la présente lettre verrons salut.
Me Pierre Alard gradué en droit haut de Mirepoix nous a fait exposer que par contrat du 20 avril 1777 retenu par pour notaire dudit Mirepoix, il a acquis du sieur Jean-Louis de Sain-Cernin audit Mirepoix au prix de 400 livres, 2 pièces de terre au champ et h… situées dans la juridiction dudit Mirepoix au local de L. limitées désignées et confrontées dans ledit contrat pour en jouir en toute propriété.
Ses héritiers ayant cause comme deux choses à eux appartenant à compter du jour dudit contrat, lesquelles pièces de terre appartiennent audit sieur de Saint-Cernin de L. ainsi qu'il est plus au long énoncé audit contrat et pour ledit sieur Alard jouir desdites pièces de terre et en purger les privilèges et hypothèques suivant et conformément à l'édit du mois du mois de juin 1771.
Il nous a très humblement fait supplier de vouloir bien lui accorder nos lettres sur le nécessaire de l'avis de notre conseil qui a vu l'expédié en forme dudit contrat dudit jour 20 avril 1777 voulant qu'il soit exécuté selon sa teneur, ce faisant que l'exposant et ces héritiers ayant cause soient et demeurent propriétaires incommutable des pièces de terre en champ et pièce, en jouissent et disposent comme de choses à eux appartenant, purgées de tout privilège et hypothèque suivant et conformément à notre édit du mois de juin 1771.
Mandons à nos conseillers en notre Sénéchal de Limoux, qu'il ayant affaire jouir l'exposant de l'effet des présentes, c'est tel est en notre plaisir en teneur de quoi nous avons fait mettre notre sceaux à ladite présente.
Donné à Limoux le premier mai de l'an de grâce 1779 et de notre règne le cinquième.
Brousser conservateur des hypothèques
J'ai reçu de Me Pierre Paul Alard 4 livres 10 sols 3 deniers pour sa portion du droit de ledit… par lui à raison de l'échange mentionné en_ et l'autre part sans préjudice d'autres dus à M. Lemarquier de Mirepoix.
A Mirepoix, le 31 décembre 1778
Rives
Au 4 février 1778, échange de terre
Entre Me Germain Figaroz, avocat au parlement haut de Mirepoix,
Et
Me Pierre Paul Alard, bachelier en droit de la même ville.
L'an 1778 et le 4e jour du mois de février après-midi dans la ville de Mirepoix par devant le notaire Royal de la ville soussigné et présents témoins, fûrent présent en personne monsieur Germain Figaroz avocat en Parlement haut de la présente ville d'une part,
Et Me Pierre Paul Alard bachelier en droit au de la même ville d'autre part,
Lesquels partis de leur gré sont de mutuelle f… et acceptation audit fait accord et arrêt ce qui fut savoir que ledit Me Figaroz baille et échange avec Me Alard une pièce de terre labourable appelée la pièce de Mazerette
Située dans le consulat de ladite ville de contenance d'une ceteré mesure… ou environ, divisé par le grand chemin de Mirepoix en Mazerette qui les en aval confrontant du levant Monseigneur l'évêque de Mirepoix et le sieur Dominique Alard de Mazerette en aquilon le ruisseau et que ledit Me Alard baille en contre échange avec Me Figaroz une pièce de terre labourable qu'il jouit en… dans le consulat de Besset et lieu-dit à B. de contenance d'environ 3 quarteret confrontation du Levant ledit Me Figaroz du couchant le nommé Alard…
… et attendu que les pièces baillées en échange par ledit Me Figaroz n'est de valeur que de la somme de cent livres et que la pièce baillée en contre échange par ledit Me Alard est de valeur de la somme de deux cent livres, il a été convenu que ledit Me Figaroz ferait en retour audit Me Alard la somme de soixante livres en exécution de laquelle convention ledit Me Figaroz a présentement payé et délivré comptant audit Me Alard, la somme de cent livres en espèces… ayant cour jusqu'au parfait de la somme par ledit Alard reçue vérifiée.
Monsieur Alard, receveur des décimes à Mirepoix
Paris, le 7 janvier 1789
J'ai reçu monsieur, avec la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 27 du mois courant, l'état que j'avais demandé à Monsieur Vidal at votre prédécesseur. Il n'est, à ce qu'il paraît, composé que de trois pensions qui s'acquittent dans votre diocèse. Je vous remercie de votre attention à me faire passer cet état.
Vous voudrez bien à votre commodité m'envoyer un extrait de la délibération du bureau diocésain qui vous a nommé à la recette des décimes de Mirepoix pour que j'en fasse faire l'enregistrement ordinaire.
Je suis très reconnaissant du souhait que vous voulez bien faire en ma faveur à ce renouvellement d'année, soyez assurés de la sincérité des miens pour tout ce qui vous intéresse.
J'ai l'honneur d'être très sincèrement monsieur votre très humble et très obéissant serviteur
De Quinsou
M. Alard, Receveur des décimes à Mirepoix
27 mars 1789, Me Darquier avec la note de M. de Quinson touchant les notaires à mettre aux quittances des pensionnaires du clergé de France.
Toulouse, le 27 mars 1789
Mr de Quinson monsieur m'a envoyé la note ci-joint qu'il me charge de vous faire passer. Je m'en acquitte en vous priant de timbrer à l'avenir les quittances de pensionnaires. Je dénombre conformément à la ladite note
Ne m'envoyez à l'avenir aucune quittance de rentier que lorsque vous aurez acquitté la somme en entier. Vous pourrez aviser les rentiers de votre diocèse de venir se faire payer exactement aux époques indiquées du premier avril et du 8 octobre de chaque année, monsieur de Quinson le décrivant ainsi.
J'ai l'honneur d'être, avec mon sincère attachement, Monsieur votre très humble et très obéissant serviteur
Paris le 12 août 1789
J'ai l'honneur monsieur, de vous prévenir que Mr Necker a été nommé Premier ministre des finances et monsieur Lambert contrôleur général des finances, je vous prie en conséquence de m'adresser à l'avenir les paquets convenus sous le couvert de Mr Lambert contrôleur général des finances à Paris. Mon projet de voyage dont je vous avais fait part n'aura pas lieu. Il est inutile que vous m'accusiez la réception de la présente.
J'ai l'honneur d'être avec le plus sincère attachement monsieur votre très humble et très obéissant serviteur
de Quinson
Monsieur,
J'ai le regret de quitter Mirepoix vendredi dernier sans avoir pu avoir l'honneur de vous voir après m'être présenté deux fois à votre domestique et après avoir inutilement frappé à votre porte, vous étiez sorti pour voir la foire.
Je voulais particulièrement vous entretenir de notre projet d'alignement de rivière et de la première coupure à faire chez vous dans haut de gravier de cent mètre d'épaisseur selon la mesure que j'ai sur la mienne. Je vous aurais fait part aussi de l'accord que nous avons fait avec un autre voisin pour agir de concert. Nous obligeons tous à faire ou laisser faire chez nous ce qui peut être inutile dans l'instant de l'un ou de plusieurs
Si vous n'avez pas pris encore connaissance du projet il me sera agréable de vous le montrer sur les lieux, aussi je vous attendrai demain mercredi à deux heures.
Il y a déjà 15 jours que j'ai vus le préfet il m'assure que le prix d'un travail qu'il a en projet d'en prendre ce jour dans le recueil attentif
18 février 1858
Je soussigné F.G.G. à propriétaire de la métairie appelée Vidal dans la commune de Mirepoix à l'honneur de vous exposer.
Il possède d'… à Mirepoix qui diverses pièces de terre dépendantes de la métairie de Vidal le long de la rivière de l'Hers qui depuis la formation du cadastre ont été ou… par… et devenant le lit de la rivière, couvert de sable et de gravier, ou submergée à chaque inondation, dans l'impossibilité d'une production utile, n'occasionnant au contraire que des dépenses pour des réparations défensives, ou la construction de digues, mais toujours sans cesser à cause de la violence des eaux.
La valeur et la nature improbable de cette pièce de terre n'étant plus la même que celle portée au cadastre, l'… pour supplier Monsieur, d'avoir égard au nouvel état de dépréciation ou elles se trouvent pour la déclasser et la faire descendre au rang que leur assigne aujourd'hui leur dépérissement.
Ce… de terre sont sorties au cadastre de Mirepoix à la section E au… dit Calamat et le nouveau…
Madame Alard, née Larue, à Pamiers, Ariège
23 mai
Madame
Je m'occuperai avec Valentine des différentes… pour la première communion de notre chère Pauline, cette excellente enfant se dispose à cette grande action avec zèle et piété ; et j'ai tout lieu d'espérer que son cœur sera une agréable demeure à Dieu si bon qui veut bien se donner à nous pour être notre soutien et notre force dans le périlleux voyage de la vie !...
J'espère madame, que vous et M. Alard viendrez assister à cette touchante cérémonie fixée au 6 juin.
Pauline et Marie vont bien, je suis contente d'elles.
Recevez madame, l'assurance de ma considération très distinguée.
Mlle de Claudel
Fidèle pour la vie à Jésus et à Marie
Mademoiselle et chère sœur
Vous êtes sans doute avis de recevoir quelques détails sur les jours précieux que vous n'avez pas passé avec nous; nous ne sommes pas moins empressés à vous les transmettre, ce sera de part et d'autre un petit dédommagement à la privation qui nous a été imposée.
La fête de l'immaculée conception a été belle entre toutes, pour la première fois nous la célébrions dans notre sanctuaire chéri ou tout nous excitait à la reconnaissance et à la ferveur ; pour la première fois aussi le révérend père M. présidait notre réunion comme provincial de Toulouse ce qui nous promettait la consolation de le revoir plus souvent parmi nous, ses occupations cependant ne lui ont pas permis de répondre toujours à nos désirs, nous ne l'avons vu qu'une fois le jour de la fête de Saint Joseph.
Notre petite chapelle déjà décorée des dons de plusieurs congressionnistes vient d'être enrichie d'un nouveau trésor, celui d'un chemin de la croix source immense de grâce pour les esprits ; monsieur notre révérend père directeur en fit l'érection solennelle le 3e vendredi de carême et trouva pour chaque station des paroles si touchantes qu'elles resteront à jamais gravées dans les cours pour leur inspirer force et courage au jour difficiles.
Nous passerons sous silence le détail des œuvres de la congrégation, ce sont toujours à peu près les mêmes. Nous avons hâte d'en venir à la retraite, il y a peu de jours encore la chapelle des enfants de Marie pouvait à peine contenir le nombre de celles qui venaient assidûment recueillir les grâces et les lumières attachées à nos saints exercices. Un grand nombre était accouru des villes voisines, et heureuse hôte du Saint-Sacrement y retrouver avec de bonnes mères, de doux souvenirs et un nouveau stimulant pour se montrer toujours dignes de leurs cher et glorieux.
Beaucoup aussi de celles qui habitent Toulouse venaient passer la journée dans la maison, c'était un nouveau cénacle, une ancienne famille, toujours unie malgré l'absence.
Cette retraite, tout à fait spéciale aux esprits de monsieur a été spéciale aussi pour la manière dont leurs devoirs leur ont été présentés. Le révérend père Carail, déjà bien connu par son talent et son zèle, c'est attaché surtout à poser des principes solides sur lesquels peut s'établir une vertu solide soutenue par ce caractère et cette énergie sans lesquels les principes deviennent inutiles. Toutes ces vérités présentées d'ordinaire pendant une retraite ont été appliquées à nos devoirs d'enfant de Marie.
Les conférences sur les caractère de la vraie piété, sur le monde pour la lecture des romans, sur le luxe Regardez comme AP principe de renversement de fortune, des querelles de famille et même des révélations; enfin une instruction sur le zèle où l'on nous a énergiquement montré toute l'influence que peuvent, que doivent même exercer les femmes chrétiennes sur la société ; toutes ces vérités solides et fondamentales nous ont laissé dans une ferme détermination de nous montrer enfant de Marie quelques pusses être les obstacles et d'y opposer au luxe et à la vanité du monde cette modestie et cette simplicité chrétienne qui doivent distinguer partout les enfants de la plus pure des vierges.
Une grâce bien précieuse nous a été accordée pendant les jours de la retraite : notre révérend père directeur avait obtenu la permission d'établir la présence dans notre modeste tabernacle ; c'est bien à cette adorable présence que nous pouvons attribuer les excellentes dispositions qui ont animé les cœurs pendant les Saints Exercices.
Le jour de la clôture nos résolutions écrites et cachetées ont été déposées sur l'autel pendant le saint sacrifice. Avant les Corail nous invite à approcher de la table sainte par ses paroles : Venez et voyez combien le seigneur et doux après la communion
, le révérend père revint sur cette pensée que nous pouvions mieux comprendre et il y ajouta celle qui était l'œuvre de tous les cœurs : Il fait bon ici; dressons-y notre tente. Après la messe la réunion fut présidée par notre révérend père directeur qui pendant cette retraite comme en toute circonstance nous a prodigué les preuves de la sollicitude la plus paternelle. L'adoration du très saint-sacrement eut lieu pendant le reste de la journée. Le soir le relevé ampère corail dans une touchante instruction nous montra là très sainte vierge comme mère et comme reine; puis notre présidente renouvelât au nom de toutes, notre acte de consécration ; un solennel salut terminait cette heureuse journée.
Que n'étiez-vous là Mademoiselle est chère sœur et que nous ne pouvons-nous maintenant entrez dans plus de détails sur ce sujet si intéressant ! Sans doute les absences auront recueilli leur abondantes part de tant de grâce et ne sont pas moins empressés que nous à payer à Marie un large tribut de reconnaissance et d'amour. Le mois qui lui est consacré se présente heureusement comme un vaste champ ouvert à notre zèle, si Marie se montre si bien notre mère sachons nous montrer ses enfants.
Veuillez croire toujours Mademoiselle et très chère sœur à la sincère affection avec laquelle nous sommes dans le cœur de notre immaculée mère.
Vos sœurs et amies
Les enfants de Marie
Fidèle pour la vie à Jésus et à Marie
Mademoiselle et chère sœur
Notre dernière lettre vous disait les grâces dont les jours précieux de la retraite ont été pour nous la source ; elle nous préparait au beau mois de Marie qui s'ouvre pour nous le jour de l'invention de la Sainte croix ; le révérend père Lavigne voulut bien ce jour-là se trouver au milieu de nous ; dans l'instruction qu'il nous a faites après la messe, il prit pour toutes les paroles mêmes de l'intérêt dans la croix et l'espérance, la vie et la résurrection. Expliquant ensuite ces 3 paroles avec son étonnante ferveur, il nous a montré que l'enfant de Marie qui ne voudrait pas accepter la croix, qui chercherait au contraire à la repousser et à la fuir, ne mériterait pas même le titre de chrétienne.
Que s'attachant à la croix au contraire on y trouve la force la vie, que… lui-même lui a communiqué.
Quelle est celle qui ne peut se faire l'application de ses paroles ?
Pendant les mois suivants, nous avons était privées de la présence de notre révérend père directeur qu'une congrégation générale appelée à Rome ; nous ne sommes cependant. Restez complètement abandonné, les révérends pères Corail et Lami ont bien voulu présider nos réunions ordinaires ; mais comme pendant l'absence du révérend père Agendias, toutes réceptions et œuvres extraordinaires ont dûes être suspendues.
Nous ne saurions vous donner ici aucun détail intéressant mais qu'il nous soit permis de vous le dire, Mademoiselle et chère sœur, les détails ne pourraient pas quelques fois nous les fournir depuis longtemps, nous n'avons reçu aucune nouvelle de nos sœurs éloignées ; les relations que nous entretenions avec elle, le simple et édifiant récit de leurs petites œuvres est toujours pour nous d'encouragement et une consolation, en même temps que les rapports réciproques entretiennent une union bien douce entre les enfants d'une même Marie.
Si donc vous tenez comme nous aimons à le croire à savoir ce qui se passe dans la congrégation veuillez apporter comme il est juste votre contribution au modeste trésor que nous voudrions offrir à notre divine mère. Vous êtes toujours libre de vous adresser à notre directrice, ou à quelqu'une de nos sœurs.
Maintenant un champ bien vaste s'offre à la charité des enfants de Marie, la misère effrayante qui règne de toutes parts doit leur faire comprendre que si toutes les saisons sont pour elles celles du zèle et de la charité, cela doit être de plus celle des privations et des sacrifices ; nous nous sommes bien promises de ne rien accorder cette année à la vanité et au luxe, et de nous retrancher toute dépense inutile et frivole, afin que les pauvres en aient le profit.
Montrons-nous enfant de Marie plus par notre conduite que par nos paroles. Parler pour de la congrégation et en faire louange des œuvres c'est ce qu'on nous recommandait il y a quelque temps et que nous ne saurions sans nous rappeler.
Les malheurs des temps nous forcent à avancer le tirage de la loterie ; les lots seront reçus jusqu'au 12 février ; si vous voulez prendre des billets, soyez assez bonne pour nous en prévenir le plus tôt possible.
Le jour de la fête de l'Immaculée Conception le révérend père Maillard a bien voulu présider la réunion à l'issue de laquelle ont eu lieu la nomination des charges, en voici le résultat :
il me reste bien peu de place ma chère Pauline pour vous dire que votre lettre m'a fait plaisir et que j'ai été plus heureuse encore de vous revoir ; j'ai regretté seulement que ces instants étaient si courts ; mais j'ai béni… de vous avoir retrouvée… du… simple comme autrefois, avec la bonne volonté d'être toujours fidèle, remerciez une bibliographie catholique dont les apréciations sont forts justes. Adieu, tout à vous. F. BehuresPrésidente : Mlle Henriette de Monaillay
Vice-présidente : Mlle Mélanie de Villèle
Conseillères : Mlle Duzerne, Mme de Montvaisin, Mlles de Plassat, Magnès, Mmes de Raymond, d'Aldéguier
Secrétaire : Mlle Thérèse Dupran
Sous-secrétaire : Mlle Joséphine de Moly
Trésorière : Mlle d'Osseray
Sous-trésorière : Mlle Elisa Patrice
Veuillez agréer, Mademoiselle et cher sœur l'assurance de la sincère affection avec laquelle nous sommes dans le cœur de notre mère immaculée,
Vos sœurs et amies
Les enfants de Marie
Rieucros, le 8 mai 1889
Madame,
Il est vrai que je suis en retard pour vous répondre ou vous envoyer l'extrait, vous savez Madame que j'ai été obligé d'aller samedi à Pamiers pour aller chercher le papier timbré pour le faire garnir et puis le porter à Mirepoix pour le faire viser par le juge de paix. Je l'aurais fait porter lundi au soir mais voulant vous faire réponse concernant la vente de Bai de monsieur de Cheverré,
Ça m'a retardé un jour à cause que hier c'était la foire à Varilhes, je fus obligé d'aller vendre 12 agneaux et acheter quelques moutons.
Pour la valeur de Bai il ne devrait couter plus de 14 à 15000 francs, on a coupé 164 villes ensuite 400 cents baliveaux on peut évaluer au moins de 4500 francs de bai vendus c'est à savoir et le Bai entre dans la vente ou si on veut le dépouller, il y a une grande différence pour moi ça ne devrait coûter que 400 hectares ce qui fait 14000 environ.
C'est à vous autres de vous consulter, le Bai est sur le lieu, je saurais samedi s'il est payé lui ou non, je vous envoie la copie tiré du plan cadastral et de la matrice ainsi de l'autorisation de monsieur le préfet.
Pour des… je ne sais aucun si ce n'est qu’on a aperçu M. Martel de V. s'y promener dans la journée.
J'ai acheté un autre jambon, je vous enverrai le reste de Rieucros. Les asperges commencent à sortir, je pense à faire une corbeille de géranium, nous ne pouvons pas labourer encore, rien de fait, pas même la pomme de terre.
Samedi, je serai à Pamiers, si madame avait les plantes, je les prendrais.
Rien de nouveau, nos souvenirs à tous, votre dévoué serviteur
Jules Gérones
A Vidal, près de Mirepoix, département de l'Ariège, le 2 décembre 1807
Monsieur,
J'ai eu l'honneur de vous écrire le 20 novembre dernier par une lettre que j'ai envoyé à mon fils et qu'il vous remettra lui-même pour vous faire mes remerciements de toutes les bontés que vous et votre respectable famille avez eu pour lui ; et par surcroît de bonté de votre part voici que je reçois de vous une lettre datée du 2 novembre par laquelle vous me témoignez et à toute ma famille la même amitié que vous avez eue pour lui au sein de votre famille.
J'en suis pénétré de reconnaissance et je voudrais de tout mon cœur être à portée de vous en donner des marques bien autrement que par lettres. Ces situations malheureuses où vous avez été enveloppés dans cette guerre et l'état affligeant ou elle vous laisse encore est un motif de plus pour exciter ma sensibilité et augmenter les sentiments de ma tendresse pour vous et pour votre famille compagne du même malheur.
Aussi je ne m'étonne pas que mon fils qui a été témoin de tous les fléaux dont votre patrie a été frappée et qui par devoir et à coopérer, se trouvant tant aimé de ceux qui l'avaient traité en ennemis, je ne m'étonne pas qu'il fût ému de tendresse en vivant avec vous et jusqu'à verser des larmes en vous faisant ses adieux qui pourra ne pas s'attendrir
Mais comme vous dites fort bien monsieur post nubila phoebus : aux nuages épais succède la brillante clarté du soleil ; après une horrible tempête, le bon Dieu nous donne le calme ; et après les gémissements et les pleurs, il verse avec abondance dans nos cœurs les délices de la joie et du bonheur. C'est ainsi que le bon Dieu doux châtie et nous console, puissions-nous profiter des leçons salutaires que ce bon père nous donne pour aller à lui de tout notre cœur.
Nous français, nous avions bien mérité sa disgrâce ; je ne rappelle pas ici les crimes dont nous avons été les témoins, nous étions souillés et le plus grand de tous, celui de tremper nos mains parricides dans le sang du père de notre patrie : l'univers entier en est instruit pour notre honte et pour notre punition ; cependant il faut en convenir ce n'est qu'un très petit nombre qui se rendit coupable de cette atrocité et toute la France en fut effrayée ou en gémis encore : après que tous les habitants de la terre recouvrent donc la pureté de ses sentiments.
Tant d'outrage fait à la divinité ne pouvait demeurer impuni, une guerre de 18 ans qui ne paraît pas encore terminée et tous les maux qui l'accompagnent vous ont assailli de toutes parts ; et néanmoins dans les intervalles nous nous sommes relevés de nos malheurs et si la paix générale peut s'établir, nous voyons qu'il ne restera plus des traces des malheurs que nous avons souffert, à plus forte raison votre patrie, vraiment vertueuse et constamment fidèle à son devoir quoi qu'affligée jusqu'à l'extrémité est venue presque au moment de son anéantissement, revient-elle et se réjouira dans l'abondance et dans la félicité ; vous jouirez de ce bonheur et nous avons tous l'espoir de vivre dans une Europe.
Lettre à Monsieur le baron de Bechmar, ci-jointe, celle de Zedlitz
Mirepoix 20 septembre 1807
Monsieur,
Les 2 lettres que j'ai reçues de mon fils, depuis qu'il a l'honneur d'être logé dans votre château, mon t'instruit des bontés que vous et Madame votre respectable belle-mère Madame la baronne votre digne épouse et votre aimable famille avait eu pour lui ; et de l'amitié que vous ne cessez de lui témoigner, comme s'il était votre propre enfant, il m'a fait sentir combien il est ému de reconnaissance pour un si grand bienfait, et combien il se trouve insuffisant pour vous la témoigner directement.
Ces sentiments, monsieur, je les éprouve moi-même avec toute ma famille qui tient pour faire à elle-même ce que vous faites à mon fils ; et nous voudrions pouvoir vous le manifester en personne de vive voix, et vous en donnez des preuves toute notre vie. Mais à la distance où nous nous trouvons placés nous ne pouvons vous les exposés que par lettre. Ils sont vraiment l'expression de notre cœur profondément pénétré de la plus vive reconnaissance. Veuillez bien, monsieur, les accueillir avec la même bonté que vous les avez excités en nous et comme un juste hommage que nous offrons à votre bienveillance et à votre générosité envers mon fils et envers vous.
Je suis avec un très profond respect,
Monsieur,
Votre très humble est très obéissant
A monsieur Alard, avocat à Pamiers
Paris, le 8 avril 1828
Mon cher monsieur Alard,
je vous envoie ci-joint la note du premier et troisième trimestre 1828 qui m'ont été adressées du collège Louis Le Grand et relative à Louis que j'oubliais de joindre à celles que je vous ai écrite le 2 du courant.
Vous remarquerez que leur objet d'étude sont très peu favorable, je n'ai pas manqué de faire sentir à Louis mon mécontentement, qui a convenu franchement qu'il s'était un peu négligé et m'a donné l'assurance qu'il ferait en sorte de faire mieux à l'avenir ; en effet, hier étant sorti extraordinairement à l'occasion de la fête de Pâques, il m'a montré une des meilleurs exemple divar qui soit donné, pour avoir récité son liguer sans faute et il espère dans peu d'en avoir d'autres travaillant beaucoup à cause des prochains examens qui vont avoir lieu.
Louis jouit toujours d'une bonne santé, il m'a fait hier des questions qui m'ont un peu embarrassé pour lui répondre et ayant voulu lui laisser ignorer celui qui était devenu son tuteur ; Je l'ai satisfait en lui disant qu'il n'y avait rien de décidé encore et qu'il pouvait être tranquille sur l'administration de ces biens qui ne serait confiée que en quelqu'un d'honnête et que d'ailleurs vous seriez toujours là pour veiller à ces intérêts
Louis sans que je lui aie en aucune manière parlée de son cousin l'abbé Sour m'a dit qu'il serait fâché qu'il fût son tuteur.
Hé il avait été convenu avec d'acier que je ne lui enverrai le compte des dépenses de Louis que tous les 6 mois ; si vous pensiez qu'il fût nécessaire de l'envoyer tous les 3 mois je me conformerai de suite à vos désirs.
Votre très affectionné
Gaubert
A monsieur Alard, avocat à Pamiers, Ariège
Paris, le 17 avril 1828
Mon cher monsieur Alard,
En m'annonçant, par votre lettre du 25 mars dernier, que monsieur Comolera était nommé du tuteur de Louis, vous m'avez dit en même temps qu'il avait été convenu entre vous et ce tuteur que vous continueriez à correspondre avec moi pour le bien du pupille.
Cependant Mr Comolera vient de m'écrire ce qui suit :
Monsieur, quoi que je n'aie pas l'honneur de vous connaître, je prends la liberté de vous écrire afin d'être en correspondance avec vous au sujet du petit P. dont je suis aujourd'hui le tuteur par suite du décès de monsieur Dassié que mettre Alard son beau-frère vous a appris déjà depuis quelques jours. Cet intéressant enfant ayant été mis à ma grande satisfaction pour son premier tuteur sous votre protection et que je vous en prie en mon particulier de lui conserver, je viens m'adresser à vous pour apprendre d'abord de ses nouvelles et de ses progrès dans ses études, ensuite qu'elles sont ses dépenses par trimestre et tout ce qui lui est nécessaire afin que je puisse vous le faire parvenir avec exactitude.
Veuillez, monsieur mon honorer le plus tôt possible une réponse où vous voudrez bien me donner toutes les notes nécessaires pour que je sois soit instruit sur le compte de mon pupille. Veuillez aussi à l'avenir vous adresser à moi pour tout ce qui lui sera nécessaire et être assuré d'avance de ma gratitude à toutes les bons côtés que vous avez pour lui et que je vous prie de lui continuer. Je vous prie aussi de lui remettre ma lettre ci-incluse.
Dans ces sentiments, j'ai l'honneur d'être avec autant d'estime que de considération, monsieur votre respectueux serviteur.
Comolera (10 avril 1828)