Nous savons :
que Louis était de la classe 98, époque à laquelle il a dû faire son service militaire ;
qu’il devient réserviste en 1901 avec le grade de Maréchal des Logis au 23e régiment d’artillerie de Toulouse, alors qu’il habite au 5 rue Périgord ;
qu’en 1903 il est promu sous-lieutenant ;
qu’en novembre 1905, il effectue une période militaire à Montpellier avec le 23e ;
qu’en juillet 1907, il effectue une période à Nevers, toujours avec le 23e ;
qu’en juillet 1910, il déménage pour la rue de Bellechasse à Paris ;
qu’en novembre de la même année, il est affecté au 57e régiment d’artillerie basé lui aussi à Toulouse ;
qu’en mai 1911, il effectue une période à Castres avec ce même régiment ;
ce qui le place au début de la guerre dans le 17e Corps d’armée.
J’ai supposé, en raison de la présence des avions qu’il s’agissait de la dernière période effectuée par Louis.
Dates des passages et libérations, tels qu’établis le 1er novembre 1899 :
1-sept-1902 : dans la réserve de l’armé active
1-sept-1912 : dans l’armée territoriale
1-sept-1918 : dans la réserve de l’armée territoriale
1-sept-1924 : libération définitive du service militaire
Affectations :
23e régiment d’artillerie, incorporé à compter du 14 novembre 1899, arrivé au corps et 2e C.C. le 14 septembre 1899
Brigadier, le 16 mai 1900
Envoyé dans la disponibilité de l’armée active le 22 septembre 1900, se retire à Toulouse, canton dudit
Affecté au régiment d’artillerie de corps stationné à Toulouse
Maréchal des logis en janvier 1901
Toulouse, le 29 février 1901,
le général Montagne, commandant l’artillerie du 17e corps d’Armée, au maréchal des logis réserviste Pebernad de Langautier, 5 rue Périgord, Toulouse.
En réponse à la lettre du 18 février courant, le général commandant l’Artillerie à l’honneur de faire connaître que le brigadier réserviste Pebernad de Langautier, du 23e régiment d’artillerie a été nommé Maréchal des logis réserviste au même corps à la date du 23 février 1901.
Aux termes de l’article 24 du règlement ministériel du 16 juin 1897, le maréchal des logis réserviste Pebernad de Langautier qui appartient à la catégorie des dispensés de l’article 21 de la loi du 15 juillet 1889, doit, pour être nommé officier de réserve, accomplir volontairement dans l’année qui précédera son passage dans la réserve de l’armée active, la période d’exercices de quatre semaines que la loi exige des dispensés de l’article 23. Il concourra, au cours de cette période, pour l’obtention du certificat d’aptitude à l’emploi de chef de section dans la réserve lequel certificat lui permettra de poser ensuite sa candidature pour le grade de sous-lieutenant de réserve.
…
29 juillet 1903, … promu au grade de sous-lieutenant de réserve et que, par décision ministérielle du même jour, il est maintenu audit régiment.
Régiment : 23e d’artillerie, 7e batterie
Feuille de route qui tiendra M. Pebernad de Langautier, sous-lieutenant de réserve, renvoyé dans ses foyers à l’expiration d’un stage soldé de 28 jours, partant de Toulouse, le 3 novembre 1905 pour se rendre à Montpellier, canton dudit département de l’Hérault.
Régiment : 23e d’artillerie, 5e batterie
Feuille de route qui tiendra M. Pebernad de Langautier, sous-lieutenant de réserve, ayant terminé son stage soldé de 28 jours du 1er au 28 juillet 1907 partant de Labruguière pour se rendre à Nevers département de la Nièvre.
Brigade de gendarmerie de Villefranche, récépissé d’une déclaration de changement de domicile, ou de résidence, ou de déplacement pour voyager, faite par un officier ou assimilé de réserve, ou de l’armée territoriale.
Le commandant de la gendarmerie de Villefranche soussigné, certifie que M. Pebernad de Langautier (Louis, Adrien, Jean, Marie) classe de 1898, ayant tiré au sort la subdivision de Toulouse, l’a informé verbalement qu’il quitte Villefranche Lauragais pour aller habiter à Paris, rue de Bellechasse n° 31,
à Villefranche, le 16 juillet 1910
M. Pebernad de Langautier, lieutenant de réserve au 23e régiment d’artillerie a été classé au 57e régiment d’artillerie.
En exécution des ordres de M. le ministre de la Guerre, il est prescrit à M. de Langautier, lieutenant de réserve au 57e régiment d’artillerie, d’être rendu à Castres le 3 mai 1911 pour accomplir une période d’instruction de 12 jours du 3 au 14 mai inclus.
…
M. de Langautier devra se présenter le 3 mai 1911 à 8h du matin à la salle d’honneur du dépôt de Matériel de Castres.
À Toulouse, le 2 mars 1911
M. de Langautier, à Paris, 31 rue de Bellechasse
Toulouse, le 27 septembre 1912,
le général Malcor, commandant de l’artillerie du 17e corps d’armée à Monsieur le colonel commandant le 57e régiment d’artillerie.
Sur la demande de l’intéressé et conformément aux prescriptions de l’article 31… le général commandant l’artillerie du 17e Corps d’armée, prononce le maintien dans sa position actuelle de M. le lieutenant de réserve Pebernad de Langautier au 57e régiment d’artillerie.
Signé Malcor
Le ministère de la Guerre informe M. Pebernad de Langautier (Louis Adrien Jean Marie), lieutenant de réserve d’artillerie (Service d’état-major) qu’il est désigné pour être employé en cas de mobilisation à l’état-major du 16e Corps d’armée.
En cas de mobilisation, M. Pebernad de Langautier se rendra à Montpellier. À cet effet, il quittera son domicile ou sa résidence le 2e jour de la mobilisation avant 3 heures pour se rendre à la gare la plus voisine.
À Monsieur le lieutenant Pebernad de Langautier, 13 quai du Pont-Neuf à Sète
Nancy, le 17 février 1921
Mon cher de Langautier,
Je suis surpris et peiné de n'avoir pas vu figurer votre nom à l’Officiel parmi les nouveaux Chevaliers de la Légion d’honneur. Vous avez cependant rendu, comme officier d’état-major au 16e corps d’armée, dans la zone des armées, depuis le début de la guerre jusqu’au commencement de 1918, d’excellents services, très appréciés comme j'ai pu le constater par vos notes sur le vu desquelles je n'ai pas hésité à vous choisir, à votre arrivée à Belfort, comme mon adjoint pour
Vous avez fait preuve, dans ces fonctions, de connaissances techniques très étendues, de beaucoup d’intelligence, d’initiative et d’activité et du dévouement le plus absolu. Je n'ai jamais eu qu’à me féliciter de vous avoir donné ce poste de confiance.
Les propositions pour la Légion d’honneur que j'ai adressées à plusieurs reprises en votre faveur, dans le courant de 1918, n'ont pu aboutir en raison du nombre relativement restreint de croix accordées et du grand nombre de candidats beaucoup plus anciens que vous…
Malheureusement, après l’armistice, au moment où une proposition aurait eu le plus de chances d’abouter, vous
Malheureusement aussi, mes fonctions de commandant d’armes à Belfort ne me donnaient pas le droit de vous accorder une citation qui vous était du plus qu’à beaucoup d’autres qui portent la Croix de guerre.
Ce sont certainement ces circonstances malheureuses qui sont cause que vous n'avez pas été jusqu’ici parmi les élus de la commission Fayolle. Mais j'ose encore espérer que tout n'est pas terminé et que l’on finira bien par vous accorder cette Croix de la Légion d’honneur que vous avez mérité autant, sinon plus, que beaucoup d’autres qui en sont titulaires.
Quoiqu’il arrive, croyez bien, mon cher de Langautier que je vous considère comme un officier du plus grand mérite, ayant fait, et au-delà, tout son devoir pendant la guerre.
Je n'oublierai jamais que vous avez été pour moi, à Belfort, un précieux collaborateur dont je conserve le meilleur souvenir et pour lequel j'ai la plus grande estime.
Bien cordialement à vous.
Général Gency
30 Boulevard d’Alsace-Lorraine à Nancy