Jean-Pierre et Henriette Création mars 2015

Nous savons :

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Jean-Pierre
Bourgeois
Henriette
Auriol Langautier
épouse Félicie Olivier, à suivre

1807, vœux de Jean-Pierre à sa mère

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Castres, le 1er de l’an 1807

Ma très chère mère

Je croirais manquer au plus sacré de mes devoirs si dans ce renouvellement d’année, je ne vous témoignais pas les vœux que j’adresse au ciel pour votre conservation. Ils sont aussi sincères, et seront aussi durables que l’ont été vos soins, votre amour et votre tendresse que vous m’avez prodigué depuis mon bas-âge jusqu’à ce jour ! Je vous souhaite une parfaite santé, des jours heureux et de longue durée, et la prospérité dans vos entreprises.

Voilà les souhaits que je forme pour vous et les sentiments avec lesquels je vous prie de me croire pour la vie votre très affectionné, respectueux et soumis fils.

Pebernad

Que le Ciel propice à mes vœux

Vous accorde des jours heureux

Une santé longue et parfaite

Voilà, chère maman, ce que je vous souhaite.

Me Barbier vous souhaite la bonne année.

1808, Tentative d’assassinat contre Jean-Pierre

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Agression contre Jean-Pierre pour raison qui reste inexpliquée. S’agirait-il d’un soupirant d’Henriette espérant écarter un concurrent ?

Assassinat fait à Loubens, département de la Haute-Garonne, le 22 juin 1808 de 8h ¼ à 8h ½ du fait derrière l’église dudit Loubens, par les sieurs Auriol dit Boutarie et Jessé fils, tous les deux domiciliés audit lieu de Loubens, sur la personne de monsieur Pebernad, maire de la commune de Lagardiolle, département du Tarn.

Le 22 juin 1808, me trouvant à souper au lieu de Loubens chez M. de Langautier, étant présents à table M. de Langautier, Mme de Langautier son épouse et Mlle de Langautier leur fille et moi-même, au total quatre personne. Ayant consommé à peine du souper et sur l’heure de 8h ¼ à 8h ½ on entend hurler quelqu’un à la porte d’entrée de la maison dudit M. de Langautier, et dans l’instant se présente un petit jeune homme à l’appartement où nous étions à table qui demande si M. Pebernad n’y était point. Je réponds que c’est moi-même, alors ledit jeune homme dit qu’il a quelque chose de très intéressant à me communiquer et qu’il me prie de le suivre.

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Je lui réponds que j’y vais et en conséquence je le suis, la serviette à la main et une… ; me trouvant au bout du degré de ladite maison, ledit jeune homme m’engage à laisser ma serviette ; alors je lui réponds que deux mots seront sans doute bientôt dits et que ma serviette ne m’embarrassait pas pour l’écouter. Je lui dis en même temps sur le… de l’escalier que j’étais prêt à l’écouter.

Alors il répond que je le suive un peu plus loin et qu’il il me le dirait. Je descends le degré conjointement avec lui, lui étant devant et moi derrière. Arrivés sur la porte d’entrée de ladite maison et dans la rue, je demande audit jeune homme à qui j’ai honneur de parler. Il me répond que c’est à Auriol de Loubens. Alors je lui réponds que je suis prêt à l’écouter, qu’est-ce qu’il avait à me dire ? Dans le même moment se joint à lui à pas comptés le sieur Jessé fils tenant un bâton sous son habit mais qui dépassait les pans dudit habit derrière le dos de 3 travers de doigt, ledit jeune homme qui s’appelle Auriol répondant à mon interrogatoire ci-dessus ; me dit qu’il me prie de le suivre encore un peu plus loin. Je le suis jusqu’au bout de la rue de la maison dudit M. de Langautier qui se trouve être derrière l’église de Loubens, toujours accompagné dudit Jessé fils qui paraissait affecté de ne pas marcher plus vite que nous et se tenant à la gauche dudit Auriol.

c’est le même jeune homme que le sieur Lapeche aubergiste chez qui attend ma jument me dit être Jessé fils. Lorsque huit heure du soir il passait avec ledit Auriol qui était en visite alors devant ladite auberge, c’est-à-dire environ ¼ d’heure ou ½ heure avant l’assassinat.

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Arrivés au bout de la rue, je demande audit Auriol ce qu’il a me dire, et dans le même moment, je sens un coup à la tête qui me fut donné avec le bâton que portait ledit Jessé et par lui-même. De suite, lesdits Jessé et Auriol prennent la fuite au plus vite, lui passant par la rue de la mare comme étant plus à portée et Auriol du côté du village, enfilant une rue… qui conduit devant l’église.

Dans le même moment, je crie à l’assassin… messieurs nous verrons et je me retire chez M. de Langautier que je trouvais encore à table, à qui je raconte ce qui venait de m’arriver ainsi que Madame et Mademoiselle de Langautier. et à mademoiselle Duclos de… leur fille de… auxquels je fis voir la plaie qu’on m’avait fait sur la tête au côté gauche où ils virent une forte ouverture large à proportion d’un pouce et demi, fort gonflée et toute saignante ainsi que le col de ma chemise et le col de mon gilet blanc brodé, le tout du côté gauche.

Toute cette famille s’empressa de me faire tomber de l’eau sur la plaie qui saigne pendant un temps de demi-heure et qui arrose une grande partie du plancher de la chambre ou nous étions à table.

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Je priais ensuite après que la plaie fut bien lavée avec de l’eau froide, Madame de Langautier de me faire faire un peu d’eau de boule, laquelle fit, je m’en appliquais une compresse sur la plaie avec son secours et je me ceignis la tête avec les linges nécessaires et un serre-tête par-dessus. Je répétais le même pansement jusqu’à parfaite guérison dans le temps qu’on pansait le plancher étant teint du sang qui avait coulé de ma plaie.

… aubergiste qui me dit qu’il n’était pas possible de m’alerter de me méfier de ces polissons qu’ils avaient qu’on voulait me faire quelque chose l’ayant entendu dire, et que c’était la raison qui l’avait détourné de ma faire accompagner par quelqu’un au logement qu’il m’avait procuré pour aller coucher ; qu’il était bien fâché de n’avoir pas été à temps à m’assister.

Il a dit que c’était lesdits Auriol et Jessé qui avaient fait le coup qu’il en était sur et ce, en présence de toute la famille de Langautier et de la fille de F.

Je me suis assuré de M. de Langautier à entendu quand j’ai crié à l’assassin, attendez attendez, messieurs nous verrons.

La jeune Calvet, instituteur, logeant chez M. de Langautier a vu la plaie et il a dit que le même jour avant, ledit Massmet il avait entendu dire à M.… que Auriol, Jessé et Bertrand le bossu avec qui il goutait lui dit même s’étaient… de l’assassinat qu’ils ont commis et qu’il ’n’avait pas voulu rester… le sieur l’ainé Perouquier de Loubens ;

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étant d’une chose la… pour me…, ledit Jessé jour de samedi matin, m’a dit que Jessé fils venait de lui dire sur la place de Loubens qu’il était bien fâché de m’avoir donné un coup de bâton ; que jamais plus il n’irait faire un coup de main pour aucun de ses amis, ledit ainé a ajouté qu’il savait qu’Auriol et Jessé avaient commis l’assassinat ; que c’étaient deux polissons qui méritaient une forte punition ; que tout Loubens en était instruit et qu’ils fussent punis sévèrement.

1808, Lettre Auriol

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À Monsieur, Monsieur Pebernad à Loubens

Lettres anonymes et autres en 1831 et antérieurement.

Loubens, 3 juillet 1808

La divinité offensée par de villes créatures, veut bien par bonté pardonner au coupable représentant l’honnête homme, l’homme chrétien… à la ressemblance ou imitant sa clémence ; daigne donc Monsieur, écouter les sentiments de votre noble générosité et ceux de votre sincère repentir. Nous ne chercherons pas à pallier notre faute, notre tort à votre égard ni peut-être ni plus grand ni plus indigne, l’effervescence de la jeunesse et de la passion et non la haine, ni l’inimitié, avait étouffée dans nous, à ce moment fatal, tous les sentiments de l’équité, de l’éducation, de la religion.

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Le retour de la raison vous le rend et y ajoute ceux de l’humiliation, de la douleur et de l’indignation contre vous-même. Ils déchirent notre cœur et nous couvrent de confusion. Notre honneur plus cher que la vie est entre vos mains. Nous vous prions de ne pas nous en priver par un éclat qui ne peut tourner qu’à notre désavantage ; nous irons si vous voulez nous recevoir vous faire de vive voix nos plus humbles excuses, vous témoigner notre reconnaissance et vous demander, non par votre amitié, vous ne nous en croirez pas digne, quoique nous l’ambitionnons vivement, mais l’oubli de notre faute inexcusable et le désistement du droit que vous avez de punir notre criminelle et extravagante conduite.

Nous sommes avec respect, monsieur, vos très humbles et obéissants serviteurs.

L. Jessé, Auriol

1808, Acte de mariage de Jean-Pierre et d’Henriette

19 décembre 1808, acte de mariage de Jean Pierre Germain Pebernad avec Henriette Victoire Françoise d’Auriol de Langautier de Saint-Padou.

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Du 19 du mois de décembre 1808, acte de mariage de Jean-Pierre Germain Pebernad, âgé de 45 ans, né à Lagardiolle, département du Tarn, le 7 mai 1763… profession de propriétaire, demeurant aux Rivals, fils majeur à monsieur Pierre Germain Antoine Pebernad, propriétaire demeurant à Lagardiolle; et de dame Marie Monsarrat,…

et de demoiselle Henriette Victoire Françoise Auriol Langautier Saint-Padou, âgée de 22 ans, née à Mennecy, département de la Seine et Oise, le 24 octobre 1786… demeurant à Loubens,

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… En présence de monsieur Pierre Pebernad demeurant à Viviers,… profession de notaire, âgé de 41 ans, frère du futur ; de monsieur Jean Pierre Philippe Abrial, demeurant à Graulhet, profession de juge de paix, âgé de 42 ans, cousin du futur.

De monsieur Jean-Pierre Auriol, demeurant à Loubens, profession de prêtre, âgé de 64 ans, de monsieur Louis Forgues, demeurant à Loubens.

1810, Acte de naissance de Jules

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10 décembre 1810,..

Est comparu Jean Pierre Pebernad, maire de ce lieu, âgé de 47 ans et demeurant aux Rivals, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin de lui déclarant et de dame Victoire Françoise Henriette Langautier de Saint-Padou, son épouse, ne le jour d’hier au lieu-dit des Rivals auquel il a déclaré vouloir donner le nom de Germain Charles Victor Marie Jules Pebernad,… de sieur Pierre Pebernad, notaire de Viviers son oncle, âgé de 43 ans,… et de monsieur Jean Pebernad son oncle, receveur percepteur de l’arrondissement de perception de Dourgne, âgé de 38 ans.

1810, Félicitation de Joseph Auriol Langautier

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À monsieur Pebernad, par à Rivals près Lagardiolle

Monsieur,

j’ai reçu la lettre que vous avez eu la bonté de m’écrire en date du 1er… précédent mois par l’homme que vous en aviez chargé : je suis fort aise que madame Pebernad soit maintenant fort bien, je vous félicite pour du cadeau qu’elle vient de vous faire et j’ai l’honneur de… sentiments distingués.

Votre très humble et obéissant serviteur Saint-Padou.

ce… 1810

1820, Lettre à Henriette

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À madame,

Madame Pebernad née de Langautier,

À Loubens par Caraman

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J’ai reçu les deux lettres que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, je n’ai pas répondu à la première parce que je ne savais… nouvelle de M. votre oncle. Je revois les Sanches à la campagne, j’apprends par votre lettre qu’l est encore malade, je voudrais être à la ville pour être plus à portée de vous dire quelque chose de positif.

Dans tous les cas, soyez assurée de tout l’intérêt que je prends à tout ce qui vous regarde et de tout mon zèle à vous être utile malgré que ma première démarche ait été sans succès.

Madame, j’ai l’honneur d’être avec respect votre très humble obligée.

Castat, amie chère

1824, Emprunt de Jean-Pierre

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Par devant Me Jacques Joseph Combes, notaire royal résidant à Castres, département du Tarn, soussigné

Fut présent Me Jean-Pierre-Germain Pebernad, avocat et propriétaire, domicilié aux Rivals, commune de Lagardiolle, canton de Dourgne,

Lequel a reconnu devoir à M. François Joseph Victor Eleuthère de Bonne, propriétaire, demeurant à Cabaussel, commune de Mandoul, ici présent,

La somme de 7 000 francs que ledit M. de Bonne lui a réellement prêté en numéraire à la vue de nous, notaire et témoins.

Laquelle somme, ledit sieur Pebernad emprunter s’oblige de rembourser audit sieur de Bonne en son domicile à Cabaussel dans 3 ans à compter de ce jour, avec intérêt année par année à raison de 5% sans retenue, lequel intérêt continuera après l’échéance à défaut de remboursement.

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à la garantie de l’obligation qui précède, ledit sieur Pebernad affecte et hypothèque :

Fait et passé à Castres, en l’étude, le 9 juillet 1824, en présence de…

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Mémoire pour l’hypothèque :

Le tout appartenant audit sieur Pebernad et spécialement hypothéqué dans l’acte précité.

1825, Emprunt par Jean-Pierre et Henriette pour racheter le Guilhermet

2 juillet 1825

Obligation de 4 000 Fr. par M. et Mme Pebernad, propriétaires aux Rivals et faveur de M. de Bonne de Cabaussel.

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… furent présents M. Jean-Pierre Germain Pebernad fils ainé, propriétaire et dame Henriette Victoire Françoise d’Auriol de Langautier, épouse de mon dit sieur Pebernad et par lui autorisée aux fins ci-après, demeurant ensemble aux Rivals…

Lesquels, par ces présentes se déclarent et se constituent débiteurs solidaires

de M. François Joseph Victor Eleuthère de Bonne, propriétaire demeurant à Cabaussel, commune de Mandoul, canton de Lautrec, ici présent

de la somme de 4 000 francs, pour prêt aimable que M. de Bonne leur en a actuellement fait en numéraire et espèces de cours au vu de nous notaire et témoins.

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… de rendre ladite somme de 4 000 francs audit M. de Bonne, dans les 6 ans à compter de ce jour, avec l’intérêt de 5%, sans retenue, payable à chaque fin d’année, lequel intérêt continuera de courir après l’échéance du terme si le remboursement est retardé…

Les emprunteurs déclarent destiner la somme empruntée au payement du prix de l’acquisition qu’ils font aujourd’hui à M. Gaury des droits qu’il avait comme héritier de son épouse sur la métairie dite le Guilhermet située dans la commune de Villemagne, arrondissement de Castelnaudary ainsi qu’il sera établi par un acte à notre rapport qui sera enregistré avec le présent, s’obligeant lesdits…

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… consistant (les biens de Jean-Pierre):

  1. au domaine des Rivals situé..

  2. au domaine de Vidalarié situé dans la commune de Cahuzac

Lesdits domaines consistants en bâtiments, jardins, champs, prés, bois, vignes et autres dépendances,…

et ladite dame d’Auriol Langautier, les biens qu’elle a recueillis de la succession de son père, consistant en : deux métairies appelées Sicard et Cimetière vieux, situées, savoir : la première dans la commune de d’Albiac et la seconde dans la commune de Mascarville, l’une et l’autre se situant dans l’arrondissement de Villefranche.

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1827, Bornage Le Guilhermet

11 juillet 1827

Plantation de bornes pour le Guilhermet

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Entre nous soussignés Jean Pierre Germain Pebernad, avocat, domicilié dans la commune de Lagardiolle et Pierre Pebernad notaire, domicilié à Viviers, tous les deux dans le l’arrondissement de Castres (Tarn), copropriétaires de la métairie de Guilhermet, située dans la commune de Villemagne (Aude) d’une part ;

et Jean Selariés Picou propriétaires de la métairie de Esquittescoulon situés dans la commune de Villemagne (Aude) d’autre part.

Le point de division à établir entre les terres de la métairie de Esquittescoulon appartenant au sieur Jean Selariés Picon et les terres de Guilhermet appartenant auxdits sieurs Pebernad frères, ayant occasionné un procès pendant au tribunal civil de Castelnaudary et voulant éviter les suites que pourraient entraîner la continuation de ce procès,

et toutes parties entendant vivre en voisin et de bon accord, nous avons convenu et arrêté par l’intermédiaire des sieurs Rességuier arpenteurs géomètres de Castelnaudary et Trilhe propriétaire d’Arfond, nos amis communs, que nos divisions respectives seront à l’avenir telles qu’elles sont ci-après stipulées :

  1. Partant d’une borne que nous avons trouvée plantée qui divise au…

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un vestige de l’ancien chemin de Revel que nous avons reconnu être celui qui divisait autrefois nos propriétés respectives, nous dirigeant de ce point du midi à l’aquilon,…

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Au moyen de quoi, nous promettons à l’avenir de suivre les points ci-dessus stipulés pour nos divisions respectives des métairies… et entendant…

1828, Plans le Guilhermet

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1828, paiement des droits de succession de Victoire

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4 septembre 1828, quittance de M. Dumas receveur à Lavaur pour 825 francs pour M. de Saint-Padou

Succession de demoiselle Victoire Henriette Thérèse Marie d’Auriol de Saint-Padou, décédée à Toulouse le 10 mai 1928, échue en partie et pour le legs ci-après à dame Henriette Victoire Françoise d’Auriol Langautier de Saint-Padou sa nièce.

Legs d’un sixième de métairie, 3 500 francs, soit 192 francs de droits payés par Henriette et Joseph d’Auriol de Saint-Padou.

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Le 4 septembre 1828

Quittance de M. Dumas, receveur à Lavaur pour 192 francs et ce pour compte de Mme Pebernad

Métairie à Bannière et Montcabrier : 15 000 francs, droits 825 francs en faveur de Joseph.

1832, lettre d’un admirateur romantique

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Henriette a 46 ans, dans 3 ans elle sera décédée et, en ce moment, elle est malade. Ce jeune étudiant en médecine a sans doute été délégué à son chevet, il en profite pour lui déclarer un amour tout romantique.

Un mois de ma vie, Langautier en 1832

La vie est mélange de biens et de maux ; et, dans la balance que sont les plaisirs et le bonheur auprès des dégouts et des tortures de l’âme ?

Une goutte de nectar dans un vase de larmes !

La vie est courte, dit-on – Courte ! Oui, pour le bonheur ; mais qu’elle est longue pour l’infortune ! Lorsque l’âme est abreuvée de dégouts, vide de sensations ; lorsque l’imagination est flétrie ; quand on a dévoré son cœur et qu’il ne reste plus qu’une existence convulsive ou automate ; ne semble-t-il pas alors à ces êtres maudits qui se débattent sans cesse contre une vie qui ne doit point finir ?

Encore si l’on pouvait librement se débarrasser de son fardeau ! Mais non – Dieu, la société et l’honneur sont là. Il faut vivre et après trente, quarante ou cinquante années de tortures, de dégouts et de malédictions, mourir et douter encore si nos souffrances d’ici ne seront pas à regretter au prix de celles d’après la tombe.

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Car nous n’aurons pas même le mérite d’avoir souffert, malheur !! Malheur !!

Et voilà ce qu’on appelle la vie ! – Des torrents de larmes pour une goutte de rosée !... Quand la mort aura dévoré mes cendres, O mon Dieu ! Si j’ai souffert avec courage, le malheur ne me poursuivra pas jusques dans ton sein… ce temps n’est pas éloigné peut-être ; quand le voyageur dans les sables brulant de l’Afrique voit ses forces abattues, son gosier desséché, sa poitrine brulante, il se traine comme un spectre vers une oasis enchantée qui lui apparait dans le lointain… Il arrive, tout a disparu, le mirage avait séduit ses sens, il tombe, et puis il meurt en roulant sur le sable… la mort, c’est le sommeil des passions, le repos du corps et de l’âme…

Un des derniers rois de grenade la belle, grand glorieux et puissant, me vit adoré de ses peuples, et laisse pour testament au fond de son tombeau, ces quelques paroles d’une leçon si terrible : « j’ai régné soixante ans ; aucun malheur n’a accablé mes peuples ; j’ai réussi dans tout ce que j’ai entrepris : voulez-vous savoir combien de temps j’ai été heureux dans quatre-vingt ans ? Quatorze jours et six heures !!... »

Désirez donc après cela d’être roi ; acceptez donc une couronne à moins que votre naissance ou le bonheur des peuples ne vous en impose le fardeau…

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Eh ! bien, moi qui ne suis roi, prince ; ni potentat, mais tout simplement étudiant en médecine, voire même très minime étudiant, moi Sylvain, César ou Cardinal, comme vous voudrez ; eh ! bien moi, j’ai été heureux pendant un mois de ma vie, et je n’ai encore que vingt-deux ans. Or supposé que j’arrivé à quatre-vingts, ce qui n’est pas très probable, j’aurais été heureux pendant deux mois 26 jours 7 heures 45 minutes ou à peu près.

Dites donc ensuite qu’il n’y a pas de bonheur – Calomnies en pure perte !

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Il est bien vrai qu’il n’y a pas tout à fait proportion égale entre la somme du bien et la somme du mal… mai la différence est peu de chose ;… qui sont au cœur, ou par nos petites dissertations scientifiques dans lesquelles jamais tant à m’égarer avec vous !...

Oh ! je me rappelais ce temps avec délices… Il fut bien court ; et maintenant par la pensée je cherche à repeupler ce salon vide où je me perds… vous êtes encore là dans votre grand fauteuil, mademoiselle Alix à côté de vous, sa broderie à la main, écoutant d’un air distrait nos profonds raisonnements ; Jules tout près qui fournit des épisodes à notre soirée par quelle saillie ou quelque bouffonnerie, ou qui embrasse sa mère ou sa sœur ; et puis Rose assise sur les cendres qui se gratte le pied de peur de se trouver mal… puis – j’aime mieux ne pas introduire d’autres personnages au tableau ; je suis égoïste aujourd’hui.

Un moment après, tout a disparu et je suis seul et vous êtes à Langautier… heureux séjour !... C’est là que j’ai passé les plus doux moments de ma vie. Il y a deux ans je respirai l’air du Vallon, la fraicheur du feuillage, et j’oubliai que quelques jours avant j’avais été tenté de rire de la vie…. Car alors, comme aujourd’hui, je croyais voir devant moi un de ces êtres fantastiques dont l’imagination peuple les airs. Il me suivait dans mes promenades du soir, quand la lune était toute pale, il tournait autour de moi, et me glaçait le sang par ses éclats de rire sardoniques et amers…

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C’était mon existence de tous les jours que je prenais pour un fantôme !!...

Et le délicieux vallon fit disparaître ce cauchemar sans fin… 0 Langautier, pour moi précieux talisman contre les ennuis et les dégouts de l’âme, tu étais pour moi comme ces fontaines mystérieuses ou les sauvages du nouveau monde allaient se baigner pour cicatriser leurs blessures… je fus heureux…

Mais après quelques jours, le bonheur se fatigua de moi comme une maitresse capricieuse de dégouts des soins empressés d’un amant trop tendre.

Le matin, quand le soleil venait dorer les rideaux de mon lit, je quittais ma couche indolente… j’allais respirer l’air frais du vallon, je foulais légèrement son tapis de verdure, j’allais m’asseoir sous l’ombrage des grands chênes. Je voyais le petit ruisseau couler doux et tranquille à travers les saules et les peupliers, comme mes jours d’alors au milieu des charmes de l’amitié. Je rêvais avec délice au milieu du silence qu’interrompaient parfois le frémissement des arbres dont la brise balançait mollement sa tête, les roulades du Rossignol, ou la voix aigre et criarde du paon : et quand j’avais épuisé les délices du vallon, je rentrais frais et content de la matinée…

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Votre santé, madame, s’améliorait tous les jours et mademoiselle se levait tous les matins plus fraiche et plus jolie que la veille.

Le soir pour me punir, disiez-vous, de quelques petites fautes, j’étais chargé de vous lire le journal… En effet, madame, si vous obéir n’eut été pour moi un bonheur, quel supplice de lire l’insignifiant journal de Toulouse !... Mais vous me rendiez tout facile et si plus tard quelqu’un eut voulu empiéter sur mes droits, je n’aurais pas cédé le privilège de vous lire les nouvelles qui n’étaient jamais nouvelles. Souvent nous disputions les principes opposés ; gouvernement, histoire, religion, sciences, tout passait entre nos mains ; la maudite influence du fort me poursuivait encore jusque-là ; il fallut que nos opinions politiques fussent diamétralement opposées aux vôtres. Mais c’était une conviction profonde, intime, et je ne sais pas transiger avec ma conscience… Vous n’auriez pas estimé un homme qui par complaisance ou par lâcheté aurait renié ses principes, sa religion politique ; alors, dans nos conversations animées, j’ai compris pour la première fois que les hommes avaient raison d’éloigner votre sexe des sciences s’ils voulaient y tenir la première place.

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Il fallut enfin quitter ce séjour enchanteur : il me tardait d’embrasser un père, une mère que j’aime… Mais je compris que me jours de bonheur avaient fini leurs cours… La veille de mon départ, seul, sur le coteau, je regardais la lune qui s’était voilée d’un crêpe noir… je ressentais au-dedans de moi une tristesse, une mélancolie indéfinissable ; je dis adieu au vallon, au grands chênes, au petit ruisseau : Adieu ! M’écriais-je avec des larmes dans la voix et avec un pressentiment funeste…

Je partis… – J’avais osé être heureux, je devais payer cher ce vol fait à ma destinée –

Quelques jours après, j’étais au portes du tombeau…

1835, Reconnaissance Jules

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Je déclare reconnaître à ma mère, sur ma portion d’héritage de mon père, la somme de 4 000 francs.

Aux Rivals, le 23 août 1835

Jules Pebernad Langautier

Je déclare reconnaître à ma mère, sur ma portion d’héritage de mon père, la somme de 4 000 francs et de plus les droits d’enregistrement de mon contrat de 18 000 francs.

Aux Rivals, le 23 août 1835

Alix Pebernad

Les Rivals, ce 23 août 1835

Nous soussignés après avoir vérifié les comptes de tutelle de dame veuve Pebernad, née de Langautier, déclarons être content et satisfait de sa gestion.

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Ce jourd’hui, deuxième du mois de juin 1834 avant midi, lieu-dit à Langautier dans la commune d’Auriac,… par-devant nous Jacques Silvie Sanches, avocat, notaire royal à la résidence du Faget, soussigné, assisté des témoins ci-après nommés.

Fut présente, madame Henriette Françoise Victoire d’Auriol Langautier, veuve de M. Jean–Pierre Germain Pebernad demeurant sur le présent lieu de Langautier, laquelle par la présente fait vente pure et irrévocable sous toutes les garanties de fait et de droit,

En faveur de M. Jean Louis Laurent Monsarrat, propriétaire sans professions et de M. Pierre Bertrand négociant, tous les deux demeurant sur le village et la commune de Loubens,… ici présents et acceptant,

Le tout lui appartenant pour l’avoir hérité de feu M. Jean Charles Philibert Antoine d’Auriol Langautier son père d’une contenance, savoir la maison et grange de 3 ares… formant le numéro 188 du cadastre…

1835, vente de deux métairies à Lavaur

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La rue de… nord, la maison et le jardin contient 4 are

La présente vente est faite aux clauses, charges et conditions suivantes que les acquéreurs promettent d’observer.

La présente vente est faite pour et moyennant la somme de 5 000 francs, le prix principal que lesdits Monsarrat et Bertrand acquéreurs promettent et s’obligent de payer, la moitié par chacun d’eux à Mme d’Auriol Langautier ou…

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dans huit années à compter de ce jour avec l’intérêt de 5% exempt de retenue à chaque fin d’année avec la condition néanmoins que l’intérêt ne commencera à courir qu’à date du 15 aout 1835.

Au moyen du présent, Mme d’Auriol Langautier s’est dépouillée de la propriété et la jouissance de tous… et a investi et mis en possession les acquéreurs pour entrer en jouissance en de moment avec promesse e leur faire valoir, jouir et garantir la présent vente…

Ledit Monsarrat en corps de métairie dite en Bauteitte, située dans la commune d’aljau arrondissement de Lavaur, département du Tarn, consistant en bâtiment pour le bordier, écurie, grange, terre labourable, près, bois et vigne.

Et M. Bertrand en corps de métairie dite en Fabre, située dans la commune du Faget, arrondissement de Villefranche, département de la Haute-Garonne, consistant en bâtiment pour le bordier, écurie, grange, terres labourables, près, bois et vignes.

Fait et lu aux parties en présence du sieur François Chazal, charpentier et Louis Passavagre menuisier, tous les deux domiciliés sur ladite commune de Loubens, témoins, soussignés avec la partie et nous notaire, veuve Pebernad, née d’Auriol Langautier, Monsarrat Pierre, Bertrand, Chazal, Passavagre, Sanchez notaire, signé à la minute.

Enregistré à Caraman, le 13 juin 1834.

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1835 – Testament Henriette

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Testament de Mme Pebernad née de Langautier, retenu par Me Calvet notaire à Auriac le 21 octobre 1835 dans la demeure de Langautier, la testatrice étant malade.

Dont acte, fait et passé à Auriac, audit lieu de Langautier, chez la testatrice, dans sa chambre à coucher, le 20 novembre 1835, avant midi, en présence des sieurs Pascal Cor, armurier, Alexandre Couilhit aussi armurier, habitants dudit Auriac et Antoine Albiges maçon et François Crayol charpentier habitants de Loubens, tous quatre témoins, à ce appelés et soussignés après lecture faite avec nous notaire et non la testatrice qui de

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ce requise a déclaré ne pouvoir à cause de la faiblesse de ses mains.…

Calvet, notaire

1836 Ouverture du testament d’Henriette

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Aujourd’hui, 13 janvier 1836, Me Jacques Boniface Eugène Calvet, notaire à Auriac, canton de Caraman, arrondissement de Villefranche, département de la Haute-Garonne, soussigné, a mis au rang de ses minutes :

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Lesquelles deux pièces sont à cet effet demeurées ci annexées et de quoi ledit Me Calvet notaire a rédigé le présent acte, fait et passé à Auriac en l’étude; mes jours, mois et an que dessus, en présence des sieurs Gabriel Basilide Vergnes, serrurier et Jean Chart cordonnier, habitant dudit Auriac, tous deux témoins instrumentaires qui ont signé avec ledit Me Calvet notaire, le tout après lecture faite.

Gabriel Vergnes, Chart et Calvet notaire signés à la minute.

Suit la teneur de l’ordonnance :

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L’an 1835 et le 28 décembre par devant nous président du tribunal de première instance séant à Villefranche (Haute-Garonne) et dans notre hôtel à l’heure de midi, a comparu Me Jacques Boniface Eugène Calvet, notaire à la résidence d’Auriac y demeurant procureur fondé du sieur Germain Marie Victor Charles Jules Pebernad, bachelier en droit, demeurant dans la commune d’Auriac, suivant sa procuration du 20 décembre courant enregistrée à Villefranche aujourd’hui, folio 95 case 7 par le receveur qui a reçu 2 francs 20 centimes et qui est demeuré annexé aux présentes après avoir été signé : ne varietur par le comparant.

Lequel nous a exposé qu’il se présente devant nous, à l’effet de faire procéder à l’ouverture du testament mystique de dame Henriette Victoire Françoise d’Auriol Langautier veuve Pebernad mère dudit sieur Pebernad bachelier en droit, décédée dans la commune d’Auriac, le 4 de ce mois, ce testament revêtu d’un acte de souscription au rapport dudit maître Calvet notaire sous la date du 28 novembre 1834 ;

En conséquence maître Calvet notaire nous a exhibé l’original d’un exploit fait par Boyer huissier le 21 décembre courant demeurant enregistré suivant lequel les sieurs quatre

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Après lesquels se trouve cette signature : veuve Pebernad née d’Auriol Langautier, le testament et l’acte de…

Cela fait, nous avons signé : ne varietur le testament à l’acte de souscription à la marge de chaque page et nous en avons ordonné le dépôt aux minutes de maître Calvet notaire pour en être délivré par lui tels extraits et…

Vu pour l’égalisation de la signature de M. Pebernad Langautier comme étant véritable à Auriac le 23 décembre 1835.

Suit la teneur du testament.

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28 novembre 1834, testament mystique de Mme veuve Pebernad née d’Auriol Langautier

Je désire mourir dans le sein de la sainte Eglise catholique apostolique et romaine comme j’ai toujours vécu me confiant en la bonté toute puissante de Dieu.

Jules, mon héritier pour un quart ainsi que tous mes meubles.

J’institue pour mon héritier général et universel mon bien aimé fils… lui léguant et donnant le quart de tous mes biens tant meubles qu’immeubles présents et à venir.

Voulant en outre que mon mobilier de la ville et celui de ma campagne de Langautier ne se démembre pas ; comprenant dans ce dit mobilier tout meuble meublant cloué ou affiché, argenterie linge de toute qualité, batterie de cuisine de toute espèce, voitures grandes et petites, chariots grands et petits, chevaux de traits ou de selle affecté au service général du château, vache à lait et tous autres animaux dépendant dudit château, voulant dis-je que tous ces objets s’ils existent à mon décès en tout ou en partie, restent à mon héritier ; je le charge de payer à ma fille bien aimée Marie Louis Catherine Charlotte Alix, la somme de 8 000 francs en argent ou en biens fond qui sera reçu et… par elle comme sa part de mobilier ci-dessus détaillé.

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Pour Alix, ma garde-robe et mes bijoux.

Je donne et lègue à ma bien aimée fille… toute ma garde-robe linges de corps ainsi que me bijoux excepté ma boite en or que je donne à mon aimé fils.

Pour François Condoumi, 6 000 francs, sous condition de présence à mon décès.

Je donne et lègue à François Condoumi, en récompense de ses bons et loyaux services, et son attachement pour nous, la somme de 6 000 francs payable dans un an à partir de mon décès, sans intérêt pour cette année seulement comme quitte de tous frais et sans préjudice de ce que l’on pourrait lui devoir d’autre part.

Cette somme ne lui sera acquise qu’autant qu’il sera dans la maison à mon décès, faisant cause commune avec tous ou quelqu’un de nous séparément ; car si par quelque raison quelconque, il nous avait quitté, cette clause reste nulle et sans effet.

Pour Rose Desplas, à sa majorité, mobilier et 600 francs.

Je donne et lègue à Rose Desplas, jeune enfant, que nous avons pris chez nous et qui nous fait plaisir, un ameublement de chambre consistant en un lit avec couette, matelas, traversin, oreiller, couverture de laine, courte pointe, rideaux, el tout bon et valable une armoire de 30 francs, une table, 6 chaises, 4 paires de draps de lit, toile de maison grandeur de 4 cannes chacun, deux douzaine de serviettes, deux nappes, le tout, toile de maison mais fine,

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une douzaine d’essuie-mains, douze tabliers de cuisine, tout ce linge doit être bon et sans raccommodage et moitié neuf, plus 600 argent que Rose Desplas ne peut prendre qu’à sa majorité ou mariage ; encore du consentement de ses pères et mères ainsi que l’assentiment de mon bien aimé fils et bien aimé fille pour être par eux distribué ou arrangé pour son plus grand profit. Rose Desplas ne peut rien réclamer de ce que je lui donne tant qu’elle restera chez mon bien aimé fils ou chez ma bien aimée fille, ni si je meurs avant que Rose Desplas ait atteint sa 17e année et que par sa mauvaise conduite ou mauvais procédés, mon bien aimé fils ou bien aimée fille était obligée de la renvoyer ou que d’elle-même elle voulut quitter. Ce legs reste sans effet moyennant une somme de 200 francs une fois payée comme si Rose Desplas ne se trouve pas à notre service ou chez quelqu’un de nous à mon décès, elle ne peut rien réclamer, cette clause ne peut rien déranger un arrangement pris aux comptes que nous aurions pu prendre avec Rose, je veux ainsi que ce legs lui soit payé quitte de tous frais.

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Constance Calvet, amie d’Alix, 2 000 francs

Je donne et lègue à Constance Calvet, jeune amie de ma fille et que j’aime beaucoup, 600 francs que son père et sa mère me doivent par un billet qui lui sera remis ; plus 1 400 francs payable dans un an après mon décès sans intérêt comme quitte de tous frais. Si l’on ne peut présenter à Constance Calvet le billet de 600 francs de son père et mère, on lui donnera en échange 600 francs d’argent dans les mêmes conditions ci-dessus mentionnées.

Messes et dons aux pauvres.

Je veux qu’il soit dit pour le repos de mon âme, dans l’église d’Auriac, La Salvetat et Loubens pendant deux ans une messe basse de requiem chaque mois, même quantième du jour de mon décès, à moins qu’une raison venant de l’église ne s’y oppose, alors seulement on changerait le jour.

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La dernière messe à dire au bout des deux ans, dans ces 3 paroisses sera chantée en outre chaque 6 mois, il sera fait dans les trois paroisses ci-dessus dénommée à l’issue de la messe, une distribution aux pauvres d’un sac de blé converti en pain.

De plus, le jour de mon enterrement une distribution aux pauvres, deux sacs de blés convertis en pain.

Mon héritier, mon bien aimé fils est obligé de payer aux pauvres de Saint-Martial à perpétuité une somme de 25 francs, obligation imposée par le testament de mon oncle.

Mes dettes

Toutes les dettes qui se trouveront à ma mort seront supportées par mon bien aimé fils et bien aimée fille, chacun pour leur portion.

Il en sera de même pour le payement des legs, donations et leurs frais qui sera supporté par mon bien aimé fils et bien aimée fille, chacun pour leur portion, comme tout ce qui pourrait m’être due par billets, contrats ou autrement, sera partagé entre mon bien aimé fils et bien aimée fille, le quart prélevé pour mon héritier.

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Mes domestiques, 50 francs chacun, sauf Marion Chamayon.

Avant la neuvaine qui suivra mon enterrement, il sera payé à tous mes domestiques, excepté Marion veuve Chamayon, la somme de 50 francs en récompense de leurs bons services.

Mes dernières pensées

Je recommande à mon fils chéri, amitié, franchise, protection, bon conseils pour sa jeune sœur et à ma chère Alix, déférence pour son frère, en le consultant sur ses actions personnelles en administration de ses biens, quand bien même elle ne vivrait point avec lui, recommandant aussi qu’elle lui continue l’amitié et l’attachement qu’elle n’a cessé de lui porter. Je prie aussi ma fille chérie de donner ses bons avis à son bien aimé frère en y mettant toute la chaleur et l’empressement d’une véritable affection ; j’engage mes deux enfants chéris à rester toujours fortement unis, comme chose nécessaire au bonheur, à s’aider dans le malheur et s’aimer toujours.

Je meurs avec l’espoir que les derniers avis d’une mère qui aima si tendrement ses enfants, seront entendus par eux, cette pensée diminue l’affliction d’une séparation éternelle.

Adieu mes enfants.

Je finis mon testament, n’ayant pris avis, ni conseil de personne, l’ayant écrit de ma main, et l’ayant signé.

Fait au château de Langautier, commune d’Auriac, ce 28 novembre 1834.

Veuve Pebernad, née d’Auriol Langautier.

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…témoins, est comparu Henriette…

Testament olographe de dame veuve Pebernad, veuve d’Auriol Langautier, fait le 28 novembre 1834 à Langautier et déposé chez Calvet notaire à Auriac.