Les années de jeunesse Mise à jour mai 2022
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Louis, 22 ans en 1900, tu es bien un homme de la Belle époque dont tu as suivi toutes les formes de moustaches.

Louis, tu maîtrises parfaitement les nouvelles technologies et tu as l'endurance nécessaire pour transporter en tous lieux ton matériel photographique.

Louis, tu as le sens du reportage pour avoir tenu des journaux quotidiens pendant les longues années où tu as vécu des événements exceptionnels.

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Louis a 15 ans

1893, Dessins

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1899, Concours de Saint-Cyr

Louis a 21 ans, d’après son fils Jean, Louis aurait fait une tentative infructueuse à l’école militaire de Saint-Cyr, dont ce sont sans doute les épreuves.
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1901, Lettre Henri de Lavaissière

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Marmande, le 15 juin 1901

Mon cher ami,

Assurément le juif errant, dans ses plus folles courses ne fit jamais plus de chemin que moi. Malheureusement je n'ai pas plus de 5 sous dans la poche et si l’on en croit la légende, il les avait toujours ces 5 sous tandis que moi, je ne les ai pas toujours dans mes poches. C'est hier seulement que votre aimable lettre qui est datée du 6 m'a été remise au retour d’un petit voyage à Bordeaux dans le Médoc. Elle m'a fait un sensible plaisir quoique prenant une mince part aux surprises désagréables qui ton troublé votre santé et nos succès.

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Vous êtes rétabli et c'est le principal, quant au reste, vous serez toujours à temps de repréparer votre examen et cette fois avec succès à peu près certain puisque vous avez été admissible sans beaucoup de peine. Il faut espérer que cette fois la déveine ne vous poursuivra plus et qu’un brillant succès fera de vous un parisien inamovible ce qui serait votre rêve.

Quant à moi, je mène pour le moment l’existence la plus décousue et la plus incohérente qu’un bohême puisse rêver ; je ne suis pas deux jours de rang (pour employer l’expression que vous me reprochez si souvent) au même endroit, tantôt ici, tantôt à La Bastide, à Saint-Léger, Bordeaux, Royan, etc. et par tous les moyens de locomotions employés aujourd’hui excepté les ballons toutefois. À vrai dire, je ne fais rien de bien sérieux et ma principale occupation est de saisir ou de faire naître des prétextes quelconques pour user de ma liberté le plus largement possible.

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Où ça me mènera-t-il ? Je n'en sais rien et ne veux pas le savoir. Pour le moment, mes projets africains sont à peu près tombés dans l’eau, quoique ne les ayant pas abandonnés. Ma tante que vous connaissez et qui relève d’une maladie qui a failli l’emporter est ici à cause de son procès qui va se terminer ces jours-ci. J'attends avec impatience le moment où elle sera rentrée dans toute sa fortune pour tenter un grand coup ; le plan en est quelque peu américain, mais il n'est pas impossible.

Notre projet de tournée d’amis comme vous le dites et une heureuse idée à laquelle je souscris, et je vous attends de pied ferme à Marmande ; de là, si vous le voulez nous irons aux campagnes car nous en avons trois et je me ferais un plaisir de vous servir de guide dans ce pays de sauvages qui cette année produira beaucoup plus de chenille que de prunes. Avertissez-moi quelques heures avant votre arrivée. Au fait, j'y pense, pourquoi ne viendriez-vous pas dimanche prochain (pas demain, l’autre).

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Nous avons ce jour le fameux concert de la Croix-Rouge dont ma grand-mère est présidente, et qui a le pouvoir de réunir tout ce qu’il y a de select en fait de gentilshommes et de nobles dames dans la contrée et à Marmande. Il parait que je suis dans les honneurs, ce n'est pas le plus amusant de l’affaire, il y a en même temps les courses de chevaux, autre réunion selecte. Je vous présenterais et vous ne pouvez laisser passer une si belle occasion de faire connaissance avec ce ramassis d’idiots et de crétins qui ont l’honneur d’être mes compatriotes. Vous verrez Mme Bruchard, vous danserez si vous y tenez, les Brugals donnent toujours un bal le soir des courses.

C'est entendu, j'attends votre lettre pour me fixer le jour de votre arrivé et c'est avec impatiente que j'attendrais le moment au je pourrai aller à la rencontre de l’intrépide fêtard que vous serez si vous venez en machine ce que je ne vous conseille pas du reste.

Je vous prie de présenter mes hommages à Mme de Langautier et mon meilleur souvenir à mesdemoiselles vos sœurs.

Je vous serre cordialement la main,

votre tout beau

Henri de Lavaissière

Très probablement Henri de Lavaissière de Verduzan, né le 19 novembre 1874 à Montréal du Gers.
Source : base Léonore

rue de Lestang, Marmande

Ps: si vous voyez Rigaud, dites luis que c'est un animal, je lui ai écrit il y a 6 mois, j'attends encore sa réponse.

1901, Toulouse

Louis habite 5 rue Périgord à Toulouse, à la fin de son service militaire.

1901, Montpellier

En tout cas, j'ai beaucoup connu Mme de Saint-Didier à Montpellier et je pourrais dire que j'ai été pas mal amoureux d’elle.

Chaque fois qu’elle venait à mon guichet, c'étaient des plaisanteries de la part de M. Paulian. Elle n'était pas jolie, mais elle avait des yeux admirables et une distinction de grande dame dans ses gestes les plus simples avec une voix douce.

Malheureusement, elle était en deuil à ce moment-là et jamais je n'ai pu la rencontrer dans le monde. Mais si j'attaque le chapitre souvenirs, je n'en finirais plus.

Vichy en août 1902

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Nîmes, Jardins La fontaine

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Villeneuve les Avignon

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En 1905, Louis retourne à Montpellier après une période militaire.

1907, Madagascar

Je comprends que la situation d’employé de la Banque de France avec un avenir modeste en perspective ne vous séduise pas énormément et que vous soyez un peu tenté par la vie d’aventures, mais je ne sais si l’affaire dont vous m'entretenez, vous offre de biens grands chances d'avenir.

Louis chercheur d'or à Madagascar de mai 1907 à février 1908.

1910, Louis déménage à Paris

A Villefranche, le 16 juillet 1910,

Le commandant de la gendarmerie de Villefranche soussigné, certifie que M. Pebernad de Langautier (Louis, Adrien, Jean, Marie) classe de 1898, ayant tiré au sort la subdivision de Toulouse, l’a informé verbalement qu’il quitte Villefranche Lauragais pour aller habiter à Paris, rue de Bellechasse n° 31,

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Versailles

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Photos retrouvées au milieu de la série Aubry

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1912, Bizerte

Plage de Bizerte, 12 juillet 1912

Ma chère Denise,

Je t’envoie diverses poses prises par le photographe de la plage et qui te permettrons de te rendre compte par nos attitudes et costumes diverses de nos habitudes de plage.

Il est certain que cette plage est un agrément. Nous attendons chaque jour que le soleil soit tombé et vers six heures, nous nous rendons à la plage où il fait une température délicieuse.

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Tu verras sur cette carte, Wilhem Ludier, Dechizelle et en costume de bains, Marè, qui commande la 18e compagnie en remplacement de Malézieux. Voilà l’été qui arrive, et il fait maintenant une température très chaude. Je me porte toujours bien et je prends des précautions d’apache pour tâche d’éviter le fléau des moustiques qui empoisonnent les nuits et rendent fou d’énervement.

Heureusement notre maison… à tes bons soins que vous pouvez varier un peu vos… Embrasse bien mère pour moi, je pense qu’elle prendra plaisir à voir ces photos et je t’embrasse ma sœur aimée bien tendrement.

Bal costumé à côté de Villefranche

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1913, Banque de France à Sète

M. Pebernad de Langautier, 13 quai du Pont-Neuf à Sète.
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Méditerranée

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Louis est mobilisé le 1er août 1914

1916, Permission

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Louis est démobilisé le 19 novembre 1919

Mariage de Pagès

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1920, Rupture

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Cette aventure n'aura duré que le temps de la guerre, maintenant que tout est possible il n'est finalement plus opportun de s'engager dans quoi que ce soit.

Mystérieuse inconnue dont on ne voit que le dos, il s'agissait peut-être de se dire adieu et déjà son regard se détourne de Louis, son visage ne s'offre plus à l'objectif.

Le chauffeur ne sait trop où se placer et en tout cas, il n'était pas question qu'il se propose pour prendre la photo.

Le soleil va disparaître derrière la colline, la jolie baie va entrer dans la nuit et chacun partira de son côté

Pure fiction, je n'avais pas envie de laisser sans texte cette photo que je trouve magnifique

Documents à transcrire

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1903, échanges avec Arlette

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Maitre Raffit

Lavaur, le 29 septembre 1903

Monsieur et cher Maître

Répondant à votre lettre du 29 courante, je vous fais connaître le chiffre exact de la somme que je réclame et que vous me priez de vous dire :

Mademoiselle Arlette de Langautier ignore tellement peu l’existence de l’acte de partage fait entre mon frère et moi le 9 octobre 1891, en l’étude de Me Martin, notaire à Paris, que le lui montrant un jour chez elle à Toulouse, j'ai été à ce propos victime de sa part d’une scène qu’il est impossible de qualifier, elle s’est, en outre, jetée sur ce papier, faisant tous ses efforts pour réduire en morceaux l’expédition que j'apportais.

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Je serais désolé qu’elle a vue de cette pièce si je vous la confiais, il ne vous advint une malencontreuse aventure quelconque.

Elle peut au surplus, et si elle le désire se la procurer chez Me Pluche, successeur de Me Martin, notaire à Paris, 32, rue de la chapelle.

Quant à l’acte de concession de terrain, il porte le numéro 406 à la mairie de Toulouse et la date du 21 juin 1894.

Je vous prie de croire toujours à tous mes meilleurs sentiments.


Lavaur, 29 janvier 1904

Cher Monsieur

Depuis le 29 Septembre dernier, votre , mademoiselle A. de Langautier a certes eu le temps de réfléchir et de vous communiquer sa décision sur la réclamation explicite et détaillée que contenait une lettre portant la date ci-dessus.

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Je n’avais pas été trop exigeant, au bout de deux mois, de venir vous prier de me donner une réponse.

Veuillez me croire toujours… votre


Me Raffit que j'avais pris comme arbitre n’a jamais daigné répondre à mes lettres ci-dessus. Voyant ce silence, combiné sans doute avec sa cousine Madame de Langautier, je me suis adressé à mon avoué de Toulouse, Me Descoussé et j'ai obtenu satisfaction.

Me Raffit a eu l’aplomb en décembre 1904 de m'envoyer sa carte pour le 1 janvier 1905. Outré, je la lui ai retournée avec l’enveloppe telle qu’elle m'a été remise par la poste.

2 Janvier 1905

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