Napoléon, par la grâce de Dieu et de la constitution, empereur des français, à tous présents et à venir salut faisons savoir que :
L’an 1810 et le 21 avril à Carcassonne après-midi, par devant Carère notaire à la résidence royale de Carcassonne, département de l’Aude, et en présence des témoins bas nommés, tous assemblés dans une chambre de la maison de M. Lamarque, fût présente mademoiselle Victoire Lamarque, fille majeure sans profession, résidante audit Carcassonne, laquelle étant malade de corps et néanmoins saine d’esprit et entendement ainsi qu’il la paru aux témoins et au notaire, voulant user de la faculté qui lui est accordée par la loi de disposer de partie de ses biens, elle va le faire par le présent testament public qu’elle a dicté comme suit :
Je donne à Dominique Lamarque, mon frère négociant demeurant audit Carcassonne, les ¾ de tous les biens meubles, immeubles, effets, droits, raisons et actions que je laisserai à mon décès pour par lui à ladite époque en faire et disposer en toute propriété.
Lequel présent testament a été écrit par la notaire soussigné, tel et au fur et à mesure qu’il lui a été dicté par ladite demoiselle testatrice, en présence des témoins bas nommés, et duquel dit testament il a été donné lecture en entier à ladite testatrice, en présence de messieurs Jean-Pierre autre négociant, Gabriel Rieudemont, rentrayeur de draps , Jean Herrail, menuisier et François-Xavier Pinel, prêtre succursaliste de Saint-Vincent de Carcassonne, tous résidents audit Carcassonne, signé à la minute, avec moi dit notaire, non ladite demoiselle Lamarque qui de ce requise a déclaré ne pouvoir à cause de la maladie dont elle est atteinte.
Enregistré à Carcassonne le 25 avril 1810.
Carel, notaire