Jacquette Simand
religieuse Création

Dominique est intervenu financièrement pour aider une voisine religieuse qui se trouvait dans des difficultés dans la dernière année de sa vie.

1823, Testament de Jacquette Simand

Dk5i_1823Testament_002
Ce testament a été annulé en 1830 par Dominique.

Je soussignée Jacquette Simand, religieuse de Sainte Ursule, étant grâce à Dieu, en bonne santé et libre de tous mes sens, après avoir élevé mon âme à Dieu en implorant sa miséricorde.

J’ai fait mon testament ainsi qu’il suit. J’institue mon seul et unique frère Paul Simand résidant à Paris, en témoignage et sentiments d’amitié et de reconnaissance qu’il a si bien mérité de ma part, mon héritier général et universel, et la charge de faire célébrer après mon décès sans attendre l’expiration de l’année 100 messes basses pour le repos de mon âme.

Je le charge aussi de remettre aux sœurs de la charité, chargées de la maison de la miséricorde de cette ville une somme de 50 Fr. pour être distribuée aux pauvres de la paroisse de Saint-Vincent aussitôt après mon décès. Je nomme pour mes exécuteurs testamentaires mon cousin Mariannes ingénieur du cadastre et monsieur Lamarque, négociant de cette ville, et les prie de récompenser comme ils l’aviseront utile les personnes qui se seront rendues utiles auprès de moi dans ma dernière maladie.

Je déclare que dans le cas ou mon héritier susnommé serait décédé avant moi, j’institue à sa place madame Emilie Bonpierre ma cousine, épouse de M. Rolland… pour jouir de mon hérédité en remplissant les charges imposées plus haut.

Tel est mon testament holographe que j’ai écrit, daté et signé de ma main, annulant ceux que je puis avoir fait avant le présent.

À Carcassonne, le 1er mars 1823

Jacquette Simand

1830, Intentions de Dominique communiquées à Jacques Simand

Dk5k_1830Intentions_002

Copie d’une lettre à M. Simand, 1er juin 1830

Je viens vous communiquer monsieur un projet que j’ai fait dans l’intérêt de Mme votre sœur et dans le vôtre. Mais que je vous soumets et que je n’exécuterai qu’avec votre consentement vu que je m’y crois autorisé par la continuation de votre silence s’il se prolongeait encore tout le mois de juin. Je vous disais dans ma dernière lettre que M. Lamarque trouvant que j’étais fondée, vu l’état de ma santé de craindre de manquer à Mme Simand m’avait offert de se mettre à mon lieu et place.

Dk5k_1830Intentions_004

Je ne peux pas accepter sa proposition, d’abord sans votre consentement et de plus n’ayant point de fonds à lui remettre puisque j’ai avancé jusques et y compris le mois de mai 120 Fr. Voici donc quel serait mon projet. Mme votre sœur n’a point du joui de la rente de 60 Fr. qui est toujours entré en compte pour le paiement de sa pension. Il me semble donc qu’on pourrait la vendre sans ne lui porter aucun préjudice. Je retirerai mes avances, je remettrai le surplus des fonds à M. Lamarque qui payerai la dessus la pension à Mme votre sœur tant que cela pourra durer et il est à craindre qu’elle n'en vive pas assez pour les achever car elle vient d’être assez gravement malade, et c’est la seconde fois depuis peu de temps. Si le Bondieu lui conserve la vie quand elle aura achevé ses fonds, alors vous viendrez à son secours et jusque-là on

1830, Dispositions prises par Dominique

Dk5m_1830Dispositions_002

L’état d’infirmité où se trouve Mme Simand, religieuse, ayant donné des inquiétudes à ses parents et aux personnes qui lui portent intérêt, attendu que M. Paul Simand son frère résidant à Paris ne lui continue plus la pension de 25 Fr. par mois qu’il lui faisait parvenir par l’intermédiaire de Mlle Augustine Marianne sa cousine, il y a moyen de lui assurer cette susdite pension dont elle ne peut se passer sans compromettre son existence.

Mlle Augustine Marianne et Mme veuve Fourtou ses cousines s’étant réunies avec M. Lamarque et lui ayant témoigné la plus grande peine et l’impossibilité où elles se trouvent de faire l’avance à Mme Simand, M. Lamarque par suite de l’attachement de sa famille pour cette dernière a offert de faire les avances de cette pension à compter du premier octobre prochain pour les reprendre sur un titre portant 60 Fr. de rente à 5% consolidée appartenant à Mme Simand et sur son petit mobilier.

Et attendu que M. Lamarque doit avoir une garantie pour les avances qu’il est dans le cas de faire, il a été reconnu qu’il n’y avait d’autre moyen que celui d’obtenir de Mme Simand un testament par lequel il serait institué son héritier général et universel.

Au moyen de cette disposition, M. Lamarque se trouver garanti pour quelques années et dans le cas où Mme Simand serait décédée avant d’avoir épuisé ses réserves, M. Lamarque en comptera avec ses héritiers naturels, n’entendant pas se réserver une obole à son profil et s’il arrivait que Mme Simand survivait à l’épuisement de ses réserves, il est bien entendu que ses parents Mme Augustine Marianne et Mme veuve Fourtou l’ayant affirmé, s’empresseront de venir au secours de leur cousine en fournissant à tous ses besoins.

Comme Mme Augustine Marianne se trouve en avance de 75 Fr. à raison des pensions qu’elle a avancé pour M. Paul Simand à sa sœur, il a été réglé qu’au moyen des 50 Fr. de la rente annuelle que la famille Marianne fait à Mme Simand dans le mois de novembre de chaque année, Mme Augustine Marianne se trouvera désintéressée en retenant les 50 Fr. de la rente.

Dk5m_1830Dispositions_004

qui va échoir et de 25 Fr. que lui a remis M. Lamarque provenant du semestre du 22 septembre courant du titre de 5% consolidé, lequel semestre ayant produit…

Fait à Carcassonne, le 19 septembre 1830

Le testament de Mme Simand a été fait le 19 septembre 1830

1830, Reçu Marianne

Dk5o_1830RecuMarianne_002

Je déclare avoir reçu de M. Dominique Lamarque, propriétaire de cette ville, 25 francs qui joints aux 50 francs de pension que ma famille paye annuellement à Mme Simand, religieuse, que je me réserve, complète la somme de 75 francs que j’avais avancé pour elle.

À Carcassonne, le 1er novembre 1830

Marianne née Marianne

1831, Décès de Jacquette

Dk5q_1831DecesJacquette_002

J’ai reçu de Madame veuve Brunet en ville pour la sépulture de Mme Jacquette Simand, la somme de 5,50 francs, non compris la messe qui est l’honoraire du clergé de la paroisse.

Carcassonne, le 3 mai 1831

Greffier, sacristain

Dk5q_1831DecesJacquette_004
Dk5q_1831DecesJacquette_006

Rôle des frais pour M. Lamarque de Carcassonne. Requête contenant demande en envoi en possession de la succession de Mme Simand…

Reçu de M. Lamarque, la somme de 12,60 francs, montant du présent rôle.

Carcassonne, le 3 juillet 1831

Dk5q_1831DecesJacquette_008
Dk5q_1831DecesJacquette_010

Papiers concernant la succession de Mme Jacquette Simand, décédée le 1er mai 1831

Dk5q_1831DecesJacquette_012
Dk5q_1831DecesJacquette_014

Détail de la vente des effets en mai 1831

Dk5q_1831DecesJacquette_016

Dépense, avance faite par M. Lamarque depuis le 1 août 1830

Dk5q_1831DecesJacquette_018
Dk5q_1831DecesJacquette_020

Produits des effets de la vente de Mme Simand décédée le 1er mai 1831

1831, Remerciements de Jacques Simand

Dk5s_1831Remerciements_002

Paris, le 12 juin 1831 et le 8 juillet 1831

Monsieur,

J’ai été informé du décès de ma femme par Madame Marianne qui m’avait déjà fait connaître longuement avant, les services que vous aviez rendus à une religieuse longtemps souffrante, et trop heureuse cependant d’avoir trouvé un ami tel que vous.

Je sais maintenant que vous avez complété jusqu’à la fin ce qui vous aviez fait pour elle ; et comme ses dispositions qui ont eu lieu en septembre dernier étaient très sages et bien motivées, je ne juge pas qu’il soit besoin de les annuler.

Si la vente de 60 Fr. dont vous étiez dans l’intention de me faire passer les titres restait intacte lorsque vous auriez… de toute avance, de tout… et de tout… Vous aviez la bonté de me les envoyer directement.

Dk5s_1831Remerciements_004

S’il fallait déduire du montant de cette rente une somme quelconque et que vous jugeassiez qu’il serait cependant utile d’envoyer l’inscription à Paris. Vous pourriez la faire passer à mon cousin Bonpierre qui ferait les arrangements nécessaires et vous remettrait sans délais ce qui resterait à vous revenir.

Je tiendrais d’ailleurs pour bien fait tout ce que vous avez cru devoir faire. Votre conduite… ma faveur ni veut laisser subsister entre nous d’autres relations que celles qu’ont fait… et la reconnaissance dont ils doivent être payés.

J’ai l’honneur d’être monsieur, avec la plus parfaite considération et les sentiments les plus dévoués, votre bien humblement obéissant serviteur.

Simand

Rue du petit Bouchon, n° 12 Saint-Sulpice.

Dk5s_1831Remerciements_006

Monsieur,

J’ai reçu la lettre que vous avez eu la bonté de m’adresser le 8 juillet, toutes les pièces dont elle m’annonçait l’envoi : l’effet qui en faisait partie a été payé à son échéance, et mon cousin Bonpierre fut chargé de mettre.. ce qui convenait l’inscription de 60 francs de rente ; ainsi tout est terminé en ce qui concerne la tâche honorable et digne de toute ma reconnaissance que vous vous êtes imparties. Pour compléter ce que vous aviez déjà fait pour ma sœur. J’approuve d’ailleurs bien complètement les soins de détails et les petites distributions dont vous m’avait fait l’exposé, quoique vous n’ayez pas besoin de cette approbation.

Dk5s_1831Remerciements_008

J’ai vu par votre seconde lettre du 31 août dernier qu’il y avait encore à faire célébrer 50 messes pour le repos de l’âme de ma chère sœur. Cette célébration… successivement et bien longtemps avant l’époque suivante… du moins dans la grande partie. J’en ai déjà un plaisir à dire à… à qui je donne ce témoignage de confiance, de dévouement et de respect, quoiqu’il n’appartienne pas à cette famille.

Puisque les objets donnés…à la compagne peuvent encore longtemps rester invendus, ne conviendrait-il pas de les donner à titre de bonne œuvre à quelque personne qui saurait en tirer parti. C’est une chose dont je vous laisse juge quoiqu’en fait pleinement mon avis. Si vous pensiez de votre côté qu’ils se sont bon qu’à les vendre plutôt au plus tard…

Et je l’attends des sentiments affectueux que vous avez la bonté de me témoigner.

Dk5s_1831Remerciements_010

Je vous fais beaucoup de… des renseignements que vous m’aviez donnés sur la famille Pech avec laquelle j’étais en effet très lié ; quoique pourtant en général… qui est assez triste, et… au présent la satisfaction puisque M. Pech cadet ne jouit pas d’une bonne santé. Je devine que vous avez la bonté de l’assurer de mon souvenir.

Je n’ai jamais oublié M. Fonsès qui avait pour moi beaucoup d’amitié et que j’ai payé comme je paye encore de toute réciprocité ; enfin celui-là du moins reste encore debout et d’après la longue… que j’ai parcourue, il est beaucoup de personnes et d’amis dont je n’ai jamais dit autant : vous êtes heureusement de la dernière et en faisant des vœux pour la conservation de votre santé et de tout ce qui vous est cher. Je ne… en compte votre famille qui s’est montrée si bonne à l’égard de ma sœur.

Dk5s_1831Remerciements_012

Si vous avez l’occasion de voir ma… que des maigre… autant déjà aller… sans que mon amitié s’affaiblisse en se divisant. Je vous prie de me rappeler à leur souvenir et de les assurer des miens.

J’ai l’honneur d’être, monsieur avec la plus…

Votre très humble et très obéissant serviteur.

Simand