Dominique a payé 48 francs au titre de l'enregistrement de la succession de Jeanne Pinel ; il y a fort à penser que Dominique est aussi intervenu pour l'aider financièrement.
Je donne et lègue à la fille ainée de mon cousin germain Pinel nommée Elisabeth Marie Antoinette Pinel de… domiciliée à Toulouse, son père étant conseiller à la cour de cette ville, la somme de 850 francs que j’ai disponible te j’y joins tout l’argent monnayé qu’on trouvera à ma mort pour lui faire la somme de 3 000 francs si cela est possible, supposé qu’on m’en trouva plus, on m’en fera dire des messes.
Le 5 juin 1821
Jeanne Pinel
Je donne à la fille à mon service lors de ma mort 600 Fr. payables de suite tous les meubles qui se trouveront dans la chambre ou elle couche, de plus les chaises communes de mon appartement, mon prie Dieu, un couvert d’argent, la petite table de mon salon et une pour y mettre dessus un autre plus grande avec des tréteaux, 4 fers à repasser, deux chandeliers, la moitié de ma garde-robe ainsi que la moitié de mon linge de table et de cuisine, des draps de lit dont je n’aurais pas disposé ci-après ;
Je donne, lègue à Mlle Ninete David l’autre moitié de ma garde-robe, de mon linge de table, cuisine et draps de lit dont je n’aurais pas disposé voulant que le partage entre l’une et l’autre soit fait par Mme la supérieure religieuse du couvent que j’habite sans laisser à aucune d’elles la liberté de se plaindre.
Je donne et lègue à l’établissement de la Miséricorde 100 Fr. payables dans l’an de mon décès.
Je donne et lègue aux pauvres de la paroisse de Saint-Vincent 150 Fr. payables dans l’an de mon décès.
Je donne et lègue au grand séminaire de cette ville 400 Fr. payables dans l’an de mon décès.
Je donne et lègue au couvent des religieuses de Notre Dame établies dans cette ville dans lequel j’ai mon habitation tous les meubles dont je n’aurais pas disposé à l’exception de mon argenterie et je veux que deux paires de draps de lit qui sont ne coton soient compris dans le legs fait audit couvent.
Je donne et lègue à M. Rémi Loubet prêtre ma montre, ma tabatière en le priant de dire une messe par an pour le repos de mon âme.
Jeanne Pinel
Je soussignée Jeanne Pinel demeurant au couvent Notre Dame à Carcassonne déclare à mes héritiers que j’ai disposé de tous les objets mobiliers qui m’appartenaient et que je n’en conserver pas la propriété ; que par conséquent après mon décès ils n’auront rien à demander à la communauté des religieuses dudit couvent où j’espère que Dieu me fera la grâce de finir mes jours.
Ayant distribué moi-même ce peu d’argent que je pouvais avoir, soit envers divers établissements religieux, soit envers les pauvres ou de toute autre manière.
Fait à Carcassonne le 17 juillet 1837
Ce 17 juillet 1837
Dernières volontés de Mlle Pinel en sus de celles qu’elle a consignées dans son testament et que notre mère supérieure est chargée de remplir.
Mon intention est qu’après que la communauté aura pourvu aux frais de mon enterrement, de la neuvaine, du médecin et du pharmacien ; l’on donne encore 200 Fr. à Mlle Ninette David.
Ensuite de cela, s’il lui reste des fonds, elle donne 600 francs à la communauté ;
Si la somme dépasse, l’on distribuera le surplus partie pour des messes et partie aux pauvres.
Elle donne aussi toute son argenterie au couvent à l’exception d’un couvert et d’une cuillère à café qu’elle veut être pour sa fille de service ainsi que ce qui suit :…
Papiers concernant la succession de Mlle Jeanne Pinel, décédée le 12 septembre 1837
Le receveur de l’enregistrement soussigné déclare avoir reçu de M. Dominique Lamarque propriétaire à Carcassonne la somme de 48 francs pour le droit d’enregistrement de la succession de Jeanne Pinel, décédée au couvent de Notre Dame à Carcassonne, le 12 septembre dernier.
À Carcassonne, le 20 septembre 1837
Honoraires de la paroisse
Etat des biens délaissés par Jeanne Pinel décédée au couvent Notre Dame de Carcassonne le 12 septembre 1837.
Reçu pour la sépulture
Reçu par la paroisse
La Cuisine
Effets de Mme Pinel reconnus le 16 septembre 1837