Ce site entamé en 2009 me fournit depuis une occupation passionnante sur trois plans :
travailler ces documents et faire revenir à la lumière la vie de tous ces ancêtres oubliés ;
reprendre une partie de ces données pour les mettre bout-à-bout afin de proposer des contenus nouveaux et ainsi raconter des histoires ;
construire de toute pièce une solution technique pour numériser et publier cet ensemble.
Ce passe-temps permet aussi :
de mettre en ordre et conserver sous une forme pérenne, les documents qui sans cela ne seraient que liasses de papiers jaunis dans des cartons étiquetés « à conserver, archives » ;
de permettre à nous tous qui partageons tout ou partie de ces ancêtres de nous faire une idée sur l'histoire de ces personnes dont nous sommes issus ;
de proposer en électronique des écrits de certains de ces ancêtres et leur donner une visibilité nouvelle ;
Finalement, tout cela avait du sens, et moyennant un bon investissement en temps, le site propose aujourd'hui plus de 370 pages qui présentent de l'ordre de 12 400 feuilles de documents et 6 700 photos.
Finalement et de façon surprenante, ces pages suscitent un intérêt bien au-delà du cercle familial comme en témoigne ce graphique :
Une grande partie des informations de ce site résultent du travail de Jean de Langautier et qu'il soit bien dit que sans lui ce site n'aurait jamais vu le jour.
Pendant des années, il a cherché, noté, transcrit, conservé tout ce qu’il pouvait trouver à droite et à gauche concernant la famille. Il lisait ce qu'il avait collecté puis rangeait le tout à l'intérieur d'une malle de voyage du xixe en le mettant en tas, tout simplement en tas.
Il inscrivait alors tout ce qui l'avait intéressé dans des classeurs d'écoliers en raturant pour corriger ou surchargeant pour compléter.
J'ai feuilleté avec lui ces carnets et nous en avons un peu parlé mais sans plus.
De ces échanges j'ai gardé deux convictions, la première c'est qu'il s'agissait d'un passe-temps difficile à partager et la seconde c'est que le papier n'était définitivement pas le bon support.
La premier modèle s’appelle Ticho Brahe. Par les instruments qu’il élabora et ses innombrables observations, il recueillit une montagne de données d’une fiabilité et d’une précision sans commune mesure avec tout ce qui existait alors. Kepler, son disciple les publiera en 1627 sous le nom de tables rudolphines qui lui serviront de référence pour valider ses lois de Kepler qui modélisent le mouvement des planètes autour du soleil.
Le second modèle m’est fourni par Marie-Béatrix qui partage la même passion pour l’histoire généalogique et qui a bien voulu me confier le premier tome des Avant mémoires de Jean Delay.
J'ai découvert le troisième dans mes premières années professionnelles en la personne de Donald Knuth enseignant à Stanford, qui avait décidé au milieu des années 70 d'interrompre ses travaux sur l'algorithmique pour développer les outils à même d'éditer les formules mathématiques nécessaires aux ouvrages qu'il écrivait.