Tata Gi, j'ai de vous le souvenir d’une personne que le jeune ménage que nous étions avions toujours plaisir à aller visiter.

Par la suite Sylvie m'a maintes fois raconté comment, avec Agnès dans les années 70, elles passaient en rentrant de l'école, vous embrasser et prendre une petite friandise, avant de monter dans l’appartement au-dessus que Lillette ne rejoindrait qu'un peu plus tard.

Entre 1956 et 1973, Bernard et Gillette Paloque ont habité chez les Gour, rue Georges Picot, le jeune ménage était installé au premier, les Gour utilisant le rez-de-chaussée pendant les mois d’hiver après leur retour de Pomerol 

Par la suite encore, j'ai retrouvé quelle proximité vous aviez, dans les années 50, avec Lillette quand il s'est agi de comprendre et partager son chagrin.

Par la suite une dernière fois, j'ai aussi appris combien votre vie avait été difficile et j'ai souvent entendu Claude faire des allusions à la dérive de votre ménage , même si pour ce que j'en ai vu, les choses avaient fini par s'arranger et Adolphe par se révéler un mari agréable.

Dans les années 1920 vous avez épousé Adolphe Gour, pharmacien sur le boulevard Jean-Jaurès à Toulouse

Et enfin, parce qu'il faut bien être complet, j'ai constaté la distance qui s'était installée avec Simone et Marie-France vos belles-filles.

Dans un autre plan, je vous revois raconter comment vous aviez envoyé André faire le guet pour prévenir votre voisin juif que les Allemands l’attendaient chez lui pour l’emmener.