Gabriel Lamarque Mise à jour mars 2023
Fil des révisions
  • mars 2023
    Ajouts et compléments à partir de documents provenant de Gallica
  • mai 2022
    Refonte de la page
  • septembre 2021
    Ajout de la photo des chasseurs
  • mai 2021
    Création de la page

W0e_220509-1909_01

Gabriel, il s'en est fallu de plus de 20 ans que nous nous croisions à Rieucros, et si je te tutoie aujourd’hui c'est parce qu'Henriette, ma grand-mère mais aussi la fille de ta sœur, te parlais ainsi quand, en 1900, tu l’emmenais au cinéma ou faire des promenades en voiture à cheval.

Gabriel, c'est en ton souvenir qu'Henriette nous a fait tutoyer François , et ce sont les mots que tu avais écrits pour le mariage d'Henriette qui ont ouvert chacun des discours pour la mariage de nos enfants.

Voir aussi les documents Gabriel Lamarque (1860-1935)

Pour Henriette

Ma chère nièce, pour te dire ma profonde affection et la joie que me cause ton bonheur, il n’est besoin ni de grandes phrases ni de talent d’orateur et mon cœur plus que ma voix te parle en ce moment.

Je t’ai vu naître et grandir, vu peu à peu se développer en toi les précieuses qualités qui ont été l’ornement du foyer familial avant de devenir le charme de celui où tu vas prendre place. Ces qualités, je sais tu les apporteras sans réserve à celui qui t’a choisie et dont la vie va devenir la tienne.

Chez lui comme chez moi, je le sais, existe la passion de la terre, cette belle terre de France d’où doit nous venir le salut et le relèvement. Cette terre, tu l’aimeras aussi, ne crains pas cette nouvelle occupation, en regardant tout près de toi, dans ta nouvelle famille, bien près de moi en ce moment. Tu constateras que l’occupation agricole n’enlève rien au charme de la femme. Et pendant que sur le grand domaine, ton mari dépensera son intelligente activité, tu choisiras un coin de cette terre aimée où tu apprendras à cultiver la petite fleur du souvenir, d’amitié, d’affection afin que de temps à autre, tu puisses en faire l’échange avec ceux que tu vas quitter.

Celle qui me viendra de toi, pareille à celle que je pourrai t’adresser, cultivée par des mains plus rudes, mais leur langage sera le même ; toutes diront notre mutuelle affection.

Mon cher Robert, je ne vous dirai qu’un mot : le petit coin de terre de Rieucros réservé à cette culture sentimentale, je vais le faire agrandir car désormais, j’y cultiverai pour vous deux.

1860, Jeunesse

Gabriel, fils de Paul Lamarque et de Pauline Alard est né en 1860 à Rieucros en Ariège, il n'a pas 7 ans à la disparition de Paul.

Gabriel rencontre Bernard de Bonne pendant ses études, leur inaptitude au travail scolaire à dû les rapprocher pendant que Pauline en était réduite à demander le secours de la Sainte Vierge pour qu'il obtienne son Baccalauréat. Bernard finira par épouser Marie-Thérèse ce qui les fera devenir beaux-frères.

Comme son cousin Henry Laperrine il a préparé Saint-Cyr, mais seul Henry sera reçu en octobre 1878 et fera la carrière qu’on lui connait.

En 1882, il fera son service militaire à Pamiers et à son retour, il peut entrer dans la vie active.

Vie sociale

W0e_220509-1909_04

Fort sans doute de la position Lamarque à Carcassonne comme témoin en 1898 au mariage de sa cousine Claire Salaman (La revue illustrée ou Le triboulet) et en Ariège, Gabriel est reçu partout, cité dans les chroniques mondaines à Carcassonne en, à Mirepoix en 1908 ou en 1913

Aucun hasard n'est venu lui faire rencontrer l'âme soeur ni aucun réseau ne l'a mis en contact avec une épouse et Gabriel, en compagnie de son frère Raymond, rejoindrons le cercle des célibataires.

1892, Maire en son pays

Gabriel est rentré à la mairie de Rieucros en 1888 pour trente-sept ans de fonctions municipales, dont trente-trois comme maire. Ce qui nous vaut toute une série d’affiches électorales dans lesquelles Gabriel a démontré ses talents littéraires :

En 1892 :  Si la modération doit être l’arme de ceux qui gouvernent, la discipline doit être celle de ceux qui les nomment. Aussi sommes-nous certains que, tous, sans écouter de vagues conseils d’abstention, sans vous arrêter à des considérations personnelles, vous viendrez, par l’unanimité de vos suffrages réunis sur nos dix noms, affirmer hautement que nous avons mérité votre confiance .

En 1900 : Nous sommes tous, par naissance ou par adoption, des enfants du pays, nous en connaissons les besoins, nous voulons son progrès moral et matériel .

En 1904 :  De mon côté trois noms sont en évidence : ceux de mes deux prédécesseurs à la Mairie de Rieucros et le mien. Nos trois têtes sont mises à prix et c'est contre nous que l’on essaye le plus violent effort. C'est naturel; on ne peut pendant plus de vingt ans exercer le pouvoir sans laisser aux branches du chemin un peu de sa popularité. Mais pourquoi ces attaques si violentes si nous sommes des incapables qui ne méritent que la pitié ? Autour de nous, huit hommes se sont rangés, réservés, pleins de calme. Ils ont voulu que vous sachiez qu'ils étaient prêts à la lutte; que vous pouviez compter pour le 1er mai sur une organisation forte et sérieuse. Mais ils ont surtout voulu protester par leur attitude contre les excès de certains adversaires .

En 1908 :  Il ne faut choisir que des républicains éprouvés et dévoués : d’accord, pourvu que ces républicains ne soient pas trop pas trop éprouvés par une situation qui les rendrait dévoués uniquement au culte de l’assiette au beurre .

En 1925 : Car il est inutile, je pense, d’insister sur la nature de la lutte qui se dessine, lutte non pas comme il est dit pour l’amélioration du Conseil, mais lutte pour la conquête de la Mairie, lutte qui de nouveau va poser le problème de la prédominance de Rieucros ou de la Guinguette, lutte pour laquelle on ranime le feu presque éteint des vieilles querelles d’antan, lutte à laquelle les préoccupations politiques de l’heure, apportent leur contingent pour séparer et désunir .

Chasses en Ariège

W0e_220509-1909_08

Gabriel vient d’avoir 18 ans, il prend son premier permis de chasse qu'il va ranger à la fin de la saison dans un tiroir du bureau dans lequel viendront le rejoindre les permis des 40 années qui ont suivi et qui sont en totalité parvenus jusqu'à nous.

Gabriel avait fait tanner toute une série de peau de sangliers qu'il avait fait accrocher dans le couloir à Rieucros et qui impressionnait beaucoup les enfants que nous étions.

W0e_220509-1909_09 W0e_220509-1909_10 W0e_220509-1909_11 W0e_220509-1909_12 W0e_220509-1909_13 W0e_220509-1909_14 W0e_220509-1909_15 W0e_220509-1909_17 W0e_220509-1909_171

Gentleman farmer

Gabriel était un homme reconnu qui mettra ses qualités aux services de ses contemporains, mais Gabriel ne les a pas utilisées à se procurer des revenus.

Le rapport des propriétés agricoles Lamarque est toujours allé en diminuant, et Gabriel (et son frère Raymond avec lui) n'eurent donc d’autre solution que de vendre des terres et de manger leur capital.

1920, Société d'Agriculture

Gabriel a été toute sa vie un membre actif de la Société d’agriculture de l’Ariège, ce qui se fera parfois dans la difficulté et les basses manœuvres.

Dans le cadre de ses fonctions, Gabriel sera amené à prononcer toutes sortes de discours et à s'intéresser à toutes sortes de sujets : bovins , fourrages , mais c'est surtout à propos de chevaux que Gabriel a laissé sa marque :

Vente de taureaux

Au concours-foire de la race bovine gasconne qui a eu lieu le 12 mars, à Saint-Gaudens, une délégation de la Société d’agriculture de l’Ariège, composée de MM. Berné, Joly, Lamarque et Raspaud, a fait l’acquisition de trois superbes taureaux, l’un de 17 mois, les deux autres de 10 mois d’âge.

Selon l’usage récemment établi, la Société d'Agriculture mettra ces trois taureaux, de pure race gasconne, eu vente aux enchères dimanche prochain 22 mars, à Foix. Ne pourront prendre part aux enchères que les membres des associations agricoles du département.

Voyages à Mézens pour l’étude de la Méthode de Solages.

[…] pour permettre à plusieurs centaines d’agriculteurs de se renseigner sur place au sujet de l’état de conservation et de la qualité supérieure des fourrages récoltés suivant une méthode nouvelle imaginée par. M. le Comte Mamder de Solages et à laquelle son nom a été donné.

[…] Nous.donnons ci-dessous le nom et l’adresse, par département, des participants à ces excursions : Ariège: — MM, Lamarque, président de la Chambre d’Agriculture à Rieucros […]

Concours de Reproducteurs d'Ax-les-Thermes

[…] Le jury, sous la haute présidence de M. le vicomte de Terssac, président de la Société d’Agriculture de l’Ariège, et composé de M. Gabriel Lamarque, l’hippologue connu, dont la prudence égale la perspicacité et le savoir[…]

Une section de la société d’agriculture s'occupe activement de l’élevage de l’espèce chevaline et de la reconstitution de la vraie race indigène, de ce vieux type de cheval ariégeois qui tend à disparaître au détriment des intérêts du pays qui le produisait et au sol duquel il était si merveilleusement adopté.

Après les remarquables conférences faites à ce sujet par notre collègue Gabriel Lamarque dont le nom fait autorité en cette matière, la société d’agriculture a émis le vœu que les stations de haras des régions montagneuses fussent dotées d’étalons de pur sang breton. L’administration des haras n'a pu tenir compte de nos désirs et il serait à souhaiter que le Conseil général du département reprenne ce vœu.

Le concours de l’espèce chevaline ariégeoise se tiendra en 1912 le 8 septembre à Ax-les-Thermes. Les crédits ouverts par la société ont été augmentés et si la marche progressive de cette œuvre, persiste, je demanderai, après le concours du 8 septembre, au conseil général, un crédit spécial pour subventionner l’achat d’un étalon de pur sang breton, qui fera d’abord la saillie dans unes des communes d’élevage de la haute Ariège, et qui sera ensuite envoyé en transhumance dans les pâturages où sont les troupeaux les plus importants de l’espèce chevaline.

Pour un résultat qui sera reconnu des années après :

C’est en 1992 après …19 ans de haute lutte, que le Ministère de l’Agriculture, via le bureau de l’Elevage a entériné officiellement, l’existence du Cheval Ariégeois de Castillon. Mais, avant d’en arriver là, que d’efforts…

Efforts accomplis par des hommes bien sûr, car se sont eux, ne l’oublions jamais, qui « font » les chevaux.

Le premier d’entre eux se nommait Gabriel Lamarque.

Un homme de cheval averti, notable gentleman-farmer à Rieucros en Ariège, qui cumule dans les année 1908, entre autres, les fonctions de Président de la Société d’Agriculture de l’Ariège et de Président de la Société des courses de Toulouse. Cet homme éclairé, cultivé, éminemment instruit des choses de l’élevage et de l’Agriculture de son pays, a le bon goût d’écrire, en particulier sur la race chevaline ariégeoise qu’il aime, décrit et défend.

et encore, avec cette fois des faits précis à son actif :

Dans sa notice parue, en 1930, dans  L’Agriculture de l’Ariège , Gabriel Lamarque, homme de cheval averti, puisqu'en dehors de sa fonction présidentielle à la Chambre d’Agriculture de l’Ariège, il préside également aux destinées de la Société des Courses de Toulouse, nous fournit des renseignements précieux. Nous préférons le citer pour ne pas risquer de trahir la pensée de celui qui, le premier, s'intéresse à la race indigène […]

De 1908 à 1911, le Jury, composé de MM. Lamarque, Laubion et Berne, s'attacha donc à rechercher dans l’espèce les juments les meilleures, tout en conservant chaque année quelques mâles de choix. Une mention particulière est due à la poulinière classée première au concours de 1911, parce qu'elle a été une des meilleures souches de la production actuelle et parce qu'elle est à la base de l’évolution de l’espèce. […]

1910, Courses de chevaux

Gabriel, passionné pour les courses hypiques, est devenu membre de la Société des courses de Toulouse ou il jouera un rôle actif pendant 25 années  : Juge à l’arrivée en 1908, vice-président en 1923 et toujours commissaire des courses en 1924.

M. Gabriel Lamarque est, depuis bon nombre d’années, juge à l’arrivée à la Cépière. Son coup d’oeil, son autorité, son esprit de décision, sa connaissance approfondie de tout le mécanisme d’un hippodrome font merveille dans cet emploi et sont unanimement appréciés.

Dès 1938, un course à Gabriel Lamarque est créé à sa mémoire et qui était toujours à l'affiche en 2020.

W0e_220509-1909_22 W0e_220509-1909_23 W0e_220509-1909_24 W0e_220509-1909_25
W0e_220509-1909_251

Les Courses de Chevaux à Toulouse

[…] Et remontant, à la fin de cette étude, la pente du souvenir sur laquelle je me suis laissé glisser, un dernier mot sur les gentlemen qui coururent ou courent encore sur notre hippodrome, y maintenant par leur présence ces belles traditions de loyauté et d’énergie qui ont valu au sport hippique cet attrait irrésistible qui en a fait le sport des Rois.

[…] Le soin de l’entretien et de l’administration des terrains est confié en ce moment, en dehors du président qui s’associe à toutes les besognes, aux trois commissaires et au commissaire du terrain. Je les nomme dans l’ordre de leur ancienneté : M. G. Lamarque, sociétaire de 1880, membre du Comité de 1900, commissaire des Courses et juge à l’arrivée depuis 1908.

[…] Je ne puis les nommer tous. Mais les noms cités suffisent pour montrer l’intérêt des épreuves pour gentlemen où se démontrent et se développent à un haut degré les qualités de notre race.

J'ai peut-être retenu longtemps les lecteurs sur un sujet qui a été la passion de ma vie. Je m’en excuse, espérant toutefois qu’ils auront trouvé quelque intérêt à ces souvenirs qui n’ont d’autre but que de faire connaître ce petit coin de la France sportive, l’hippodrome de la Cépière, sur lequel je souhaite que longtemps encore nous puissions nous donner rendez-vous.

Concours de chiens de chasse

Chasseur, Gabriel ne pouvait que s'intéresser aux chiens à travers le club Gaston Phébus  .

Club Gaston-Phébus

Décisions prises, soit à la réunion générale du 5 décembre 1910, soit à celle du Comité du 4 février 1911. Le Club prendra part officiellement à l’Exposition canine de Toulouse, qu'il dote de cinq cents francs de prix à attribuer aux chiens de l’Ariège appartenant à des membres du Club, à raison de 200 francs pour les braques et de 300 francs pour les chiens courants.

Il affecte également cinq cents francs à ses épreuves de chasse pratique, qui auront lieu dans les environs de Pamiers, les 5 et 6 septembre 1911, avec le concours officiel du « Bleu d’Auvergne Club ». Ces épreuves seront ouvertes, cette année, à tous les chiens d'arrêt de races continentales, et seront jugées par MM. Gabriel Lamarque, Paul Mégnin, directeur de l’Eleveur, et Louis Castel.

Enfin, le Club a l’honneur de faire connaître aux maîtres d’équipage de lièvre qu'il organisera, fin octobre 1912, des épreuves ouvertes à une meute de chacune des races appropriées à la chasse du lièvre.

Les clubs spéciaux et, à leur défaut, les amateurs de chacune de ces races seront invités en temps utile à désigner eux-mêmes les meutes qualifiées pour ce match, qui constituera un championnat des plus intéressants.

En ce qui concerne les chiens (courants) de l’Ariège, les épreuves éliminatoires se courront dans les premiers jours d’octobre 1912.

[…] Les prochaines épreuves de meutes de chiens de lièvre, organisées par le Club Gaston Phébus, auront lieu le 4 novembre prochain et jours suivants, sur les terres de MM. le général d’Amboix de Larbont et le comte de Bellissen-Durban, près La Bastide-de-Sérou (Ariège). […]

[…] Voici enfin les noms des Commissaires avec les fonctions dont ils ont bien voulu se charger : Directeur des Epreuves : M. Roger d’Amboix de Larbont ; Suppléant : M. le comte Bernard de Bellissen-Durban. Recrutement et direction des chevaux de chasse : M. Gabriel Lamarque. […]

[…] L’exposition et les épreuves de meutes de chiens de luxe, organisées par le Club Gaston-Phébus, auront lieu cette année sur le territoire des communes de Léran et Belloc (Ariège) et en particulier sur les terres du marquis de Lévis-Mirepoix. Elles commenceront le 8 novembre. Le marquis de L’Aigle, président de la Société de Vénerie, a bien voulu en accepter la présidence d’honneur et la Société Centrale lui accorder son patronage.

 […] Le comité d’honneur est ainsi composé : Général d’Amboix de Larbont, président ; marquis de Lévis-Mirepoix, maire de Léran ; comte Elie de Vesins, marquis de Mauléon et baron de Carayon-La Tour. Juges : marquis de Mauléon, président ; MM. Fernand de Lacaze, comte Adrien de Montbron, marquis de Palaminy, M. Henri Saint Blanquat ; commissaire général : M. Vasillières ; directeur des épreuves : M. Roger d’Amiboix de Larbont ; commissaires : MM. Gabriel Lamarque, comte Decazes, Daguilhon-Pujol, comte Charles de Salverte et Louis Argaing.

La quinzaine de Léran comprendra aussi un concours de chevaux de chasse et deux cross-country, qui se courront les dimanches 15 et 22 novembre, dont le premier réservé aux cavaliers suivant les chasses. Une foire aux chiens courants de toutes races se tiendra pendant le concours. […]

et encore :

[…] Et comme chacun s’apprêtait à partir, M. Gabriel Lamarque demande la permission d’ajouter un mot : « Par suite du retrait d’engagement de plusieurs meutes, il nous reste un prix d’honneur à distribuer. Ce prix ne peut pas attendre le prochain concours de 1914, c’est pourquoi je propose qu’il soit offert à titre de souvenir reconnaissant à M. Vasilières, président du Club Gaston-Phébus ».

Des applaudissements prolongés soulignent cette vibrante allocution qui part d’un cœur ami, heureux on le sent bien, de donner publiquement au digne et sympathique président le témoignage de reconnaissance que chacun lui décerne en particulier. […]

W0e_220511-0719_12

Voilà plus de vingt-cinq ans que je ne l’avais vu, mais j'ai toujours eu la pensée de ce sportif parlait-il tous points de vue qu'était Gabriel Lamarque : nom bien oublié dans la Cynophilie. Il eut été heureux que l’on ait suivi ses idées. Lorsqu'il s'agit de relever le braque de l’Ariège, dont la disparition était menaçante, Gabriel Lamarque souhaitait le relèvement de la race par la recherche et l’utilisation — comme reproducteur — du vieux braque ariégeois blanc et marron avec, parfois, du feu. On ne l’écouta pas; on voulait ce braque de l’Ariège tout blanc ou avec quelques taches orangé clair, couleurs qui flattaient l’œil... On sait où en est, aujourd’hui, ce braque...

Nous devons un souvenir à Gabriel Lamarque, qui fut un des fondateurs du Club Gaston Phébus ; il était déjà l’animateur de la Société des Courses de Toulouse, dont il fut, pendant vingt-cinq ans, le premier commissaire et juge à l’arrivée.

Il est mort à un âge avancé et très désabusé sur le sport d’après-guerre. Il était un grand honnête sportif.

Regrettons seulement que dans son petit coin de terre de Rieucros réservé à cette culture sentimentale, Gabriel n'est pas trouvé une jeune fille de ce pays pour y voir naître et grandir leur propre race.