Jean Guittou Création octobre 2018

Lettre de Gaston Guittou à sa cousine Eva Guillou-Subra datant de 1966 et communiquée par Gilles Subra.

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Voici les seuls renseignements notés par Gaston Guittou parmi ceux qu'il avait pu recueillir de la bouche de sa grande mère Alice Grégory, née Peyrolles, fille de Joséphine Héron et d'Ernest Peyrolles (exactement Roques de Peyrolles), elle-même fille du premier Guillaume Héron, fondateur de la Maison de la rue Sainte Ursule à Toulouse et propriétaire de Mansencal.

Né en 1 800 avec l'Empire, le premier Guillaume Héron avait donc 15 ans à la défaite de Waterloo.

Il était le cadet de cinq garçons et une sœur (Mme Lefebvre), donc six enfants au total. Leur père, propriétaire d'un domaine rural en Normandie avait expliqué à ses garçons qu'il ne pouvait être question pour eux, quelque fut leur désir, de vivre tous les cinq sur la même propriété et d'y fonder leur foyer. C'est ainsi que le garçon ainé, Alexandre, après avoir fait de solides études commerciales, fonda, à Bordeaux, une maison de commerce de gros de Rouennerie, et appela auprès de lui ses frères Jean-Baptiste et Guillaume. Jean-Baptiste devait demeurer auprès de lui à Bordeaux dans la même maison de commerce alors que Guillaume, après quelques années de stage chez son frère, voulant voler de ses propres ailes, et vient fonder à Toulouse la Maison de la rue Sainte Ursule, sur les mêmes principes qu'avaient déjà fait leurs preuves à Bordeaux.

Ce Guillaume Héron, votre grand-oncle, n'avait que 20 ans lorsqu'il épousa une demoiselle …, alors sans doute qu'il effectuait déjà son stage chez son frère. Ainsi, il avait environ 30 ans lorsqu'il s'établit à Toulouse pour son compte ; et cela pour une dizaine d'années.

A quarante ans, devenu veuf, il cède sa maison de commerce de la rue Sainte Ursule, épouse en secondes noces Rosalie Graffin, veuve de son frère Pierre Héron et se consacre désormais à l'agriculture qui était sa passion et sa véritable vocation.

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Il avait acheté Mansencal, puis acheta Bourrassal à sa fille Joséphine Peyrolles, et ensuite Latour à son petit-fils Guillaume (fils de son fils Prosper, frère de Joséphine). La maison de la rue Sainte Ursule ne fut donc qu'un assez bref épisode.

Voici les renseignements sur les 5 frères et leur sœur :

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Je tiens de ma mère, qui le tenait de sa mère Alice Grégory, qui le tenait elle-même de sa propre mère Joséphine Peyrolles, une miniature de Guillaume Héron, père de Joséphine et de Prosper, à 20 ans. Il a une fière allure et l'air très mousquetaire et je ne suis pas surpris qu'il dédaignât les diligences pour voyager sportivement à "sa mule" !

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Sa fille Joséphine racontait elle-même que revenant de Rouen par la diligence de de Paris, elle avait voyagé avec madame Royale, le sœur de Louis XVI. Elle devait venir de chez tante Caroline pour aller retrouver son père à Toulouse. …

Gaston Guittou