Retranscrit à titre de curiosité.
Entre les soussignés messieurs Léon et Auguste Guillou frères, propriétaires domiciliés à Toulouse, allées Saint-Etienne 2bis, d’une part
Et monsieur Henri de Reynes, propriétaire, demeurant aux Casses, près de Castelnaudary (Aude), d’autre part.
Il a été arrêté ce qui suit :
MM. Guillou donne à loger à monsieur de Reynes qui accepte :
L’entier appartement du premier étage de leur hôtel situé sur les allées Saint-Etienne 2bis avec toutes les dépendances du sous-sol affecté au dit appartement ;
deux chambres de domestique situées au levant et au troisième étage,
de plus un galetas, une cave et une buchère située sous les remises, ainsi qu’une chambre de domestique située sur les dites remises.
Le preneur aura l’usage gratuit d’un bec de gaz pour éclaire le grand escalier et l’usage aussi gratuit – mention à supprimer au crayon – de l’eau de la ville par les robinets établis en ce moment aux divers points de l’appartement. Toutefois si par une cause quelconque indépendante de la volonté des propriétaires, il survenait une interruption ou même une cessation dans le fonctionnement de l’eau ou du gaz, le preneur serait tenu de subir cette circonstance fâcheuse, sans pouvoir réclamer quant à ce, aucune compensation pécuniaire ou autres.
Le preneur n’aura rien à payer pour le service du concierge, et le bailleur sera tenu de faire ramoner à ses frais les cheminées de l’appartement loué.
Le présent bail est fait et consenti moyennant un prix annuel de 2 500 francs payables par semestres et d’avance, le premier septembre et le premier mars au domicile des bailleurs.
Le présent bail est consenti pour la durée de 3 ans à partir du 1er septembre 1 ; à défaut d’avertissement donné par le preneur ou par les bailleurs six mois avant la fin de la 3e année que l’un veut abandonner les locaux ou que les autres veulent les reprendre, le bail se poursuivra pendant 3 ans de plus ; il en sera de même avant la fin de la 6e année ; mais à la fin de la 9e année le bail finira de plein droit.
Monsieur de Reynes reconnaît que l’appartement à lui loué est en parfait état de conservation et d’entretien et s’engage à le rendre de même à sa sortie, sauf la dégradation occasionnée par le temps et l’usage.
Il est expliqué que les tentures, glaces et encoignures qui seront apposées par le preneur resteront toujours sa propriété et qu’il aura le droit de les enlever à l’époque de son départ. Le preneur se réserve le droit de faire placer l’électricité dans ses appartements.
Fait en double à Toulouse le 20 février 1894.
Courriers échangés pour partager la charge de la création d’un ciel ouvert.