Espinasse Mise à jour octobre 2018
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xviie
xviiie
xixe
xxe
Guillaume
Marguerite Redon
Cordonnier de Vabre-Tizac, le ménage a 5 enfants
Bernard
Marie Darre
Marchand à Vabre-Tizac, le ménage a 6 enfants
Jean
Marie Ginestet
Marchand, bourgeois du lieu de Saint-André-de-Najac
Marie Ardourel
Jean est négociant à son tour, peut être avec l'aide de sa belle-famille, il devient très vite notable, il sera maire de Laguépie de 1790 à 1792. Le ménage a déjà 7 enfants mais la situation économique pousse Jean à se déplacer sur Toulouse. Les débuts sont modestes, la famille le rejoint vers 1800 et s'installe dans le quartier Saint-Aubin. A sa mort en 1812, il laisse à ses fils une affaire installée
Marie Mayran
Auguste a dû suivre son père très tôt sur Toulouse. En 1822, il est toujours dans une maison modeste du quartier Saint-Aubin, en 1855, il habite la grande maison de la rue de la Charité, dispose d'une campagne à Saint-Orens et laisse des capitaux importants à ses enfants
  Héron
Pierrine Héron
Après des études à Sorrèze, Il ouvrira, associé à son frère Emile, à son tour un commerce qui connaîtra un grand succès. Veuf très jeune, se rapprochera de sa belle-famille pour élever ses deux filles
Héron
Pierre Heron
Catherine Saint-Yves
Une propriété ne peut se transmettre à une grande fratrie, nos premiers Héron sont des paysans sans terre, heureusement dans un pays prospère où les pères doivent trouver à s'employer et l'industrie textile fournir du travail pour l'hiver. Pierre, est manœuvrier à Bermonville Caux, 8 enfants
Jean Heron
Marthe Hecquet
Journalier-manœuvrier-jardinier, 7 enfants à Alvimare
Jacques Heron
Madeleine H.
13 enfants à Saint-Arnoult
Guillaume Heron
Françoise Hauchard
Laboureur, 13 enfants, à Allouville Bellefosse
Pierre Heron
Rose Baillard
Laboureur, 4 enfants à Allouville-Bellfosse
Jean-Baptiste Heron
Geneviève Templier
Propriétaire à Bermonville, en capacité de faire faire des études à ses 5 garçons
Jean-Baptiste
Pierre Heron
Rosalie Graffin
Guillaume
Grégoire
Alexandre
La saga des frères Héron commence avec Jean-Baptiste qui installe à Bordeaux un commerce de toiles dites Rouennerie qu'ils achetaient à partir de leur bureau sur Rouen. Les affaires sont fructueuses et il y associe très vite ses frères. Pierre sera un temps sur Rouen où est née sa Pierrine, puis il va créer le bureau de Toulouse, l'affaire va tourner court avec sa mort prématurée à la suite d'une fièvre typhoïde . Guillaume qui est aussi veuf épouse alors sa belle-sœur Rosalie dont il élèvera les enfants.
Graffin
Eustache Graffin
Catherine Fleury
Laboureur à Combon à l'est d'Evreux, en plein cœur de la Normandie
François Graffin
Marie Jeanne Pantin
Marchand laboureur, s'est déplacé à Mézières-en-Vexin au nord d'Evreux
Bernard Graffin
Catherine Beuzeron
Marchand, toujours à Mézières, a dû pour ses affaires entrer en relation avec le parisien Thomas Halbout
Guillaume Graffin
Madeleine Halbout
Marie-Charlotte Thomas
Négociant en farine à Rouen, veuf après la naissance de Zoé et Rosalie

Léontine naîtra du second mariage et épousera Alexandre, le jeune frère de Guillaume Héron
Rosalie Graffin
Pierre Héron
Guillaume Héron
Ils auront Eugénie (qui épouse Prosper du premier lit de Guillaume) et Pierrine.
De son beau-frère elle aura Berthe
Suite probablement à une contamination par l'eau de boisson.
Pierrine Heron
Comme son père, elle va mourir très jeune, et c'est à nouveau Guillaume qui à la disparition de Pierrine se chargera de l'éducation de ses deux nièces Madeleine et Marthe Espinasse
Auguste Guillou
Magdeleine recevra de Philippe de quoi acheter la propriété de Cepet ce qui permettra au ménage de mener une vie de propriétaires campagnards

Par Jacques Loze

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Jacques Loze la fait commencer avec les Espinasse, seigneurs de Cardonne, rapportés par Villain. Le lien se ferait par un Jean qui de seigneur au sud de Toulouse deviendrait roturier et marchand en Rouergue. En l’absence de relevés probant, cette hypothèse est laissée de côté.


Homonyme

Il existe un Toulousain célèbre qui porte le nom Espinasse. Il se prénomme Esprit-Charles-Marie. Il fut général et homme politique. Il est né à Castelnaudary le 2 avril 1815, mort à Magenta le 4 juin 1859, et il n’a aucun rapport avec notre famille.

Rouergue et misère

La population du Rouergue de la fin du Moyen Âge au xviiie siècle. Durement frappé par la peste noire jusqu’au xvie, puis par les guerres de religions : « Villefranche est prise en 1562 par les Protestants qui la quittent la même année en la détruisant  ». Aux pestes, s’ajoutent au xviie siècle les révoltes populaires, très violentes, urbaines comme les troubles de la Gabelle à Espalion , rurales comme le soulèvement de 1636-1637 et surtout celui de 1643 , sans doute le plus intense en France à cette époque, au point que Croquants et Rouergueurs deviennent synonymes . Les témoins de l’époque insistent sur le mécanisme : intempéries – mauvaises récoltes – cherté des grains – misère – émigration .

Le xviiie siècle reste en Rouergue un siècle de crises, même si les bonnes années se font plus nombreuses. À la veille de la Révolution, le Rouergue est revenu à un niveau de population déjà atteint au début du xive siècle et au xvie siècle. À la misère endémique, une seule solution : partir. Depuis le Moyen Age, le Rouergue apparaît comme une inépuisable réserve de migrants. En période de crise la mobilité déjà grande de la population s’accentue, s’enfle de ceux qui ne savent où aller sinon ailleurs. Sous l’Ancien Régime, le Sud (Languedoc), et l’Ouest (Quercy, Albigeois) sont des régions d’attraction pour les Rouergats. Le chemin de fer leur permettra de monter à Paris à partir du début du xxe siècle où ils rejoignent les Auvergnats. Quand, à diverses époques, on vient en Rouergue (du Gévaudan, d’Auvergne) c’est pour le traverser, non pour s’y fixer. En 1771 le curé de Laussac écrit : « Les valides vont gagner leur vie ailleurs, les invalides rampent dans le bourg. »

Toulouse avec une population venue des campagnes

Il règne à Toulouse à la veille de la Révolution, un étrange contraste entre une population souvent misérable et ses dirigeants vivant dans l’opulence. En un siècle, elle a gagné un peu moins de 10 000 habitants, soit plus de 2 %, pourcentage très inférieur à celui de la moyenne nationale (4 %). Voilà un signe très net de stagnation, pour ne pas dire de régression par rapport aux autres villes et provinces françaises.

Or, si l’on compare les chiffres des baptêmes sont nettement inférieurs à ceux des enterrements. Seule une forte immigration a permis à Toulouse de progresser quand même au cours du xviiie siècle, malgré le bilan négatif du mouvement naturel de la population.

Cette immigration, qui se nourrit du trop-plein misérable des campagnes environnantes, semble avoir été le fait de milliers de vagabonds, de manouvriers à la recherche d’un travail, descendus des Pyrénées, de la montagne Noire, des causses du Quercy ou venus de Gascogne.

L’économie toulousaine n’est pas à même d’accueillir tous ces arrivants, en effet, il n’y a pas à Toulouse, à la fin de l’ancien Régime, une grande industrie naissante capable d’absorber cet excédent de population en lui fournissant du travail. Dans la mesure ou l’aristocratie parlementaire investit sa richesse dans la propriété foncière, les autres groupes sociaux l’imitent, du bas en haut de l’échelle. Dès qu’un Toulousain réalise quelque économie, il achète un peu de terre, un pré, une vigne, voire une maison, mais il n’investit pratiquement jamais dans l’industrie. La faiblesse, pour ne pas dire l’inexistence, de l’industrie, explique l’inexistence du commerce, les échanges étaient surtout locaux. Aussi ne faut-il pas s’étonner de la faiblesse relative des fortunes bourgeoises par rapport à celles de l’aristocratie, et de l’orientation des enfants de la bourgeoisie vers les professions libérales et la fonction publique plutôt que vers le négoce

Quartier Saint-Sauveur

Tout aussi naturellement ils se sont retrouvés dans le quartier Saint-Aubin. Ce quartier comme les Espinasse vont prospérer au xixe.

À l’emplacement de l’actuelle place Dupuis s’élevait l’église Saint-Sauveur qui sera détruite sous la révolution et qui a donné le nom à ce quartier.

On entreprit en 1685 l’aménagement du port Saint-Sauveur au point où le canal approchait le plus des murs de Toulouse, à hauteur du faubourg Saint-Etienne. Ce fut le port Saint-Sauveur, terminé en 1708 et agrandi en 1828.

Le monopole de la navigation appartenait à la famille Riquet qui le concéda à des bateliers.

Des entrepôts bordent le port Saint-Sauveur sur le canal du Midi : par là ce vieux quartier se rattache à un quartier, très réduit en superficie, est unique en son genre à Toulouse. Il fait la jonction entre le faubourg Saint-Étienne proprement dit et le faubourg Saint-Aubin, qui abrite dans ses vieilles et vilaines maisons une population assez mêlée.

Le quartier, à l’époque encore « hors les murs » est le lieu d’accueil de tous les nouveaux habitants.

La prospérité arrivant, ce quartier sera réaménagé et de nombreux bâtiments seront construits dont la halle aux grains en 1861.