Héron Mise à jour octobre 2018
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A la fin de l'ancien régime, Jean-Baptiste et Geneviève savaient que leurs 4 garçons ne pourraient prendre leur suite sur l'exploitation agricole, ils ont préparé l'avenir en leur donnant une solide formation.

C'était le bon choix, l'ainé a eu l'intuition sur le produit et la façon de le vendre, les autres sont chacun à leur tour venu le rejoindre pour apporter leur pierre à l'édifice.

xviie
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xixe
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Pierre
Catherine Saint-Yves
Une propriété ne peut se transmettre à une grande fratrie, nos premiers Héron sont des paysans sans terre, heureusement dans un pays prospère où les pères doivent trouver à s'employer et l'industrie textile fournir du travail pour l'hiver. Pierre, est manœuvrier à Bermonville Caux, 8 enfants
Jean
Marthe Hecquet
Journalier-manœuvrier-jardinier, 7 enfants à Alvimare
Jacques
Madeleine H.
13 enfants à Saint-Arnoult
Guillaume
Françoise Hauchard
Laboureur, 13 enfants, à Allouville Bellefosse
Pierre
Rose Baillard
Laboureur, 4 enfants à Allouville-Bellfosse
Jean-Baptiste
Geneviève Templier
Propriétaire à Bermonville, en capacité de faire faire des études à ses 5 garçons
Jean-Baptiste
Pierre
Rosalie Graffin
Guillaume
Grégoire
Alexandre
La saga des frères Héron commence avec Jean-Baptiste qui installe à Bordeaux un commerce de toiles dites Rouennerie qu'ils achetaient à partir de leur bureau sur Rouen. Les affaires sont fructueuses et il y associe très vite ses frères. Pierre sera un temps sur Rouen où est née sa Pierrine, puis il va créer le bureau de Toulouse, l'affaire va tourner court avec sa mort prématurée à la suite d'une fièvre typhoïde . Guillaume qui est aussi veuf épouse alors sa belle-sœur Rosalie dont il élèvera les enfants.
Graffin
Eustache Graffin
Catherine Fleury
Laboureur à Combon à l'est d'Evreux, en plein cœur de la Normandie
François Graffin
Marie Jeanne Pantin
Marchand laboureur, s'est déplacé à Mézières-en-Vexin au nord d'Evreux
Bernard Graffin
Catherine Beuzeron
Marchand, toujours à Mézières, a dû pour ses affaires entrer en relation avec le parisien Thomas Halbout
Guillaume Graffin
Madeleine Halbout
Marie-Charlotte Thomas
Négociant en farine à Rouen, veuf après la naissance de Zoé et Rosalie

Léontine naîtra du second mariage et épousera Alexandre, le jeune frère de Guillaume Héron
Rosalie Graffin
Pierre Héron
Guillaume Héron
Ils auront Eugénie (qui épouse Prosper du premier lit de Guillaume) et Pierrine.
De son beau-frère elle aura Berthe
Suite probablement à une contamination par l'eau de boisson.
Pierrine
Comme son père, elle va mourir très jeune, et c'est à nouveau Guillaume qui à la disparition de Pierrine se chargera de l'éducation de ses deux nièces Madeleine et Marthe Espinasse

Trois des cinq frères Héron

Guillaume et Rosalie, leurs enfants Prosper et Eugénie, leur petit-fils Guillaume

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Grégoire et Caroline, leurs fils Léopold et sa femme

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Alexandre et ses enfants

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Par Jacques Loze

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En avril 1897, un certain Jacques Héron, cousin de notre grand-père , lui écrivait avoir eu en mains un certain nombre d’actes notariés de la famille, et avoir reconstitué sa généalogie sans interruption jusqu’à 1585, sous le règne de Henri III.

Il ajoutait « Chose assez remarquable, sur ces anciens contrats, nos ancêtres sont qualifiés laboureurs, profession tout à fait patriarcale ».

Il citait notamment un certain nombre d’actes de mariage :

Notre recherche part de ce dernier, Jean-Baptiste, qu’un acte indique « agriculteur-négociant » sans que nous ayons trouvé trace de son activité commerciale. Il est né en 1765 à Auzouville-Auberbosc, de l’arrondissement d’Yvetot, en Seine Maritime. Il épousa en 1788 à Bernionville-sur-Fauville, également en Seine Maritime, Geneviève Templier, née à Roquefort, arrondissement de Yvetot, fille de François et de Marie Héron, ce qui laisse supposer un mariage entre cousins (à la 5e génération). Elle habita Bermonville.

Jean-Baptiste et Geneviève Héron achetèrent à Auzouville une terre de 1 Ha 48 À 23 Ca, l’année de la naissance du premier de leurs six enfants :


Faut-il penser que la propriété familiale ne permettait pas la subsistance ni l’activité de cette nombreuse descendance ? Au lieu que, le commerce se développant, des possibilités meilleures existèrent de ce côté ? Ou bien quelque autre raison ?

On ne sait, mais un beau jour Jean-Baptiste rompit avec la tradition familiale, et partit commercer à Bordeaux.

Il y réussit vite et bien, et incita ses frères à venir le rejoindre, ce que firent Pierre et Guillaume. Ces derniers partirent à cheval ; la tradition familiale dit qu’ils mirent huit jours à faire le trajet. Et, en 1829, les trois frères fondèrent une société commerciale « Héron et Cie ».

La société Héron et Cie

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Il est à penser que, arrivant à Bordeaux, Jean-Baptiste s’orienta vers le commerce et qu’il débuta seul. Car lorsqu’en 1822, alors qu’il était âgé de 33 ans, il fonda une société que l’acte de constitution dit « Société de Commerce », avec Pierre alors âgé de 28 ans et Guillaume 22 ans, et y apportant lui-même 5 % du capital, ses frères apportant 2 % et 13¨ %. L’acte fut signé le 16 mars 1829. La durée était de 7 ans, la raison sociale « Héron et Cie ». Le siège principal était fixé à Bordeaux, les maisons établies tant à Rouen qu’à Toulouse, ne devant être considérées que comme des succursales de celle de Bordeaux.

L’activité : « achat et vente de marchandises de fabrique, commissions et opérations d’usages ». Bénéfices ou parts à partager en parts égales. Un acte complémentaire fut signé le 16 mai 1829 qui prolongeait la durée de la Société de 3 ans jusqu’au 1er Novembre 1832. Les trois associés étaient toujours : Jean-Baptiste Héron, Pierre Héron et Guillaume Héron.

Dans la période qui suivit l’expiration de la société Pierre Héron mourut, à 41 ans, en 1835, et sa femme née Rosalie Graffin épousa son beau-frère Guillaume, qui gérait à Toulouse les affaires familiales.

Ce n’est qu’en 1838 qu’est mise sur pied une nouvelle société, toujours intitulée « Héron et Cie », dans laquelle Alexandre, alors âgé de 32 ans remplace le frère décédé. Le capital social reflète des possibilités des anciens et du nouveau venu :

Bénéfices et parts toujours partagés en parts égales. Durée de la société jusqu’au 31 Décembre 1843.

Mais un acte en date du 7 Juillet 1842 dissout la société à la date du 30 Juin 18 : Guillaume étant chargé de la liquidation de la maison de Toulouse, Jean-Baptiste et Alexandre de celle de Bordeaux. Il n’est plus question de la succursale de Rouen mentionnée dans 1er acte. Et la dissolution de la société n’empêche pas les associés de continuer leur activité à titre personnel.

Et, effectivement, une circulaire adressée en août 1842 sous le timbre de :

« Alexandre Héron et Cie »

« 7 Place du Palais à Bordeaux »

« Maisons à Rouen et à Toulouse »

marque le retrait : de Jean-Baptiste, alors âgé de 53 ans ; Alexandre avait 36 ans. L’affaire Héron continuait donc à Bordeaux et à Toulouse ; il semble que à Rouen l’activité qui avait été toujours modérée, fut alors arrêtée complètement, ce que nous laisse supposer du fait que les documents consultés n’ont plus fait état de cette activité à Rouen.

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