Adrien et Elise Bor Mise à jour avril 2022
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Jean de Langautier a écrit dans ces carnets qu'Adrien, son arrière-grand-père n'était qu'un gratte-papier. C'était sans doute le lot de tous les percepteurs des directes et cela lui a valu de déménager souvent dans l’arrondissement et vivre loin de sa femme et de sa fille.

Aujourd’hui, il nous reste les lettres d’Elise et les embrassements qu'elle lui destinait quand il avait passé trop longtemps loin d'elle.

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Louis Adrien Rochas :

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Le cujus était marié avec la dame Élise bord, survivante résidente à Villefranche, sous le régime dotal sans communauté aucune suivant contrat passé devant maître Raffit père, notaire à Villefranche le 19 mai 1851.

La succession se compose de mobilier et d’immeubles à savoir 7 métairies dites :

d’une contenance totale de 103 hectares affermés par monsieur de Langautier et monsieur Rochas, père et fils de Ségreville, suivant acte sous seing privé du 1er novembre dernier.

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Maison d’habitation et dépendances avec jardin d’environ 2 ares à Ségreville.

Par le contrat de mariage des époux de Langautier, retenu par maître Raffit fils, notaire à Villefranche, le 3 juillet 1873, donation fut faite par le défunt à sa fille de 20 000 francs exigible seulement au décès du donateur, sur lesquels le droit de transmission fut perçu lors de l’enregistrement de ce contrat et qui n'ont pas été comptés.

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Il y a par conséquent lieu de les déduire du chiffre au-dessus. Monsieur de Langautier demande en outre la défalcation de pareille somme, donnée par le même acte à Madame de Langautier par Monsieur Etienne Rochas, son grand-père, laquelle fut également frappée du droit principal lors de l’enregistrement. Du contrat n'était pas payable et c'est du donateur, comme la précédente et n'a pas été payé non plus. Mais le receveur ne croit pas pouvoir adhérer à sa demande, vu que Monsieur Etienne Rochas est décédé le 13 septembre 1882 à une époque relativement éloignée déjà. Par conséquent, cette déclaration n'a pas été demandée lors de la déclaration de sa succession en date du 3 mars 1883 et qu'il n'est pas produit de…

Adrien à Saint-Gaudens

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Saint-Gaudens, le 1er décembre 1846

Mes très chers parents

J'ai le plaisir d’avoir monsieur Lacaux pendant 8 jours et à Saint-Gaudens, et ce n'est que hier qu'il est allé s'installer à son nouveau domicile. Nous fûmes à Saint-Béat pour voir sa nouvelle résidence, mais je vous assure qu'il n'en fut pas du tout enchanté et soit le pays soit les manières de Monsieur le receveur particulier ; il est on ne peut plus contrarié d’avoir quitté Ségreville ; et je pense qu'il ne restera pas longtemps dans cet arrondissement . Il doit vous écrire sous peu pour vous faire part de ses mauvaises impressions, et pour s'excuser de la manière brusque de son départ.

Quant à moi, je jouis d’une parfaite santé, je vous prie de m'écrire le plus tôt possible pour savoir de vos nouvelles car voilà déjà un mois que je n'en ai pas reçu.

C'est dans cet espoir mes chers parents que je vous embrasse à tous du plus profond de mon cœur, et suis pour la vie votre fils dévoué.

Adrien Rochas

PS: je vous prie de présenter mes amitiés à Auguste Kader lorsque vous aurez le plaisir de le voir et mes hommages à Monsieur Jalabert qu'on accuse à la recette particulière d’avoir la langue un peu trop pendue.

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Ségreville, le 2 juin 1846 

Mon cher fils

Je viens t'annoncer que le Conseil de révision qui a eu lieu à Caraman le 2 juin du courant, a été des plus heureux car le numéro 41 a été suffisant pour former le contingent. C'est à dire que les numéros qui sont supérieurs au numéro 41 sont libérés du service militaire. Le sergent-major était d’une rigueur et d’une justice exemplaire. J'ai dîné chez Mr Rochas. Lequel m'a présenté à Monsieur le préfet qui m'a accueilli bienveillance ainsi que Monsieur le sous-préfet qui en présence de tous les invités de monsieur Rochas est venu à moi en me tendant la main de la manière la plus cordiale. Comme tu le vois tout s'est très bien passé. Inutile de te dire toute la joie qu'il y a eu à la maison à mon arrivée de Caraman ; monsieur Lacaux nous a beaucoup parlé des grandes connaissances qu'il avait faite avant son départ de Saint-Gaudens. D’après ce qu'il m'a dit, tu feras très bien de ne pas trop les négliger ; à ta prochaine lettre que nous attendons avec la plus vive impatience, tu me feras connaître de quelle manière tu te trouves à ta nouvelle résidence ; je te prie d’être exact pour les heures de bureau ; et de cette manière tu t'attireras l’estime du receveur particulier.

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Si tu t'ennuies, je t'engage à prendre patience. Plus tard, je ferai des démarches, c'est à dire qu'à la première occasion je demanderai afin de te rapprocher de chez nous ; enfin tu me donneras quelques détails, soit de ta chambre, soit de l’hôtel ou tu prends ta dépense, enfin de tout ce qui pourra nous intéresser. Je ne sais quand je pourrais aller à Saint-Gaudens. Si cependant ma présence était nécessaire, tu n'aurais qu'à me le faire savoir. Je ne désespère pas pourtant, de faire mon voyage au plus tard dans le courant du mois d’août prochain. Soit propre et économe et sage, par ce moyen tu t'attireras l’estime de tout le monde.

Adieu, nous nous portons tous très bien. Et toujours tous mille baisers les plus tendres.

Ton bon père, Rochas

PS: Et si Monsieur Salaman a été exempté pour moins que sa première phalange au petit doigt de la main gauche.

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Ségreville le 20 juillet 1846.

Mon cher fils

C'est avec le plus vif plaisir que je viens t'informer que nous avons délibéré en famille, que tu viendras passer quelques jours au milieu de nous. Ta grand-mère, ta sœur enfin tous désirant vivement que tu viennes.

Je ne doute pas un seul instant que toi-même, tu le désires aussi ardemment que nous. Je pense que tu obtiendras sans difficulté aucune, cette permission de Monsieur le receveur particulier.

… joie comme je te l’avais écrit. Je devais moi-même aller à Saint-Gaudens. Mais je vais être très occupé. D’ailleurs, nous désirons tous te voir à Ségreville. Ainsi, quand tes arrangements pour arriver au milieu de nous, à Ségreville au moins le 10 août prochain. Car tu vas être attendu avec la plus vive impatience. Si tu as besoin que j'aille te joindre à Toulouse, tu le marqueras dans ta réponse.

Nous nous portons tous bien et t'envoyons chacun de nous un baiser des plus tendres

Ton tout dévoué père Rochas

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Saint-Gaudens, 22 septembre 1846

Mes très chers parents

Je suis arrivé à Saint-Gaudens samedi matin après un voyage des plus heureux et dans une parfaite santé. Je suis allé voir mes connaissances qui m'ont très bien reçu. J'ai dîné dimanche chez monsieur Lapeine.

J'attends impatiemment une de vos lettres afin de savoir, si l’indisposition de mon père a cessée. Lorsqu'il ira à Toulouse, engager-le à voir Monsieur Martin pour me faire appeler à Toulouse car j'ai parlé à plusieurs Messieurs très haut placé ainsi qu'au surnuméraire de Toulouse, Monsieur Lasmartres qui m'ont assuré que si Monsieur Martin le voulait, cela ne souffrirait aucune difficulté.

Adieu mes chers parents me berçant de ce doux espoir, je vous embrasse à tous du plus profond de mon cœur et suis pour la vie.

Votre dévoué fils Adrien Rochas

PS: Je vous prie de présenter mes bien sincères amitiés à Monsieur Lacaux et lui témoigner ma bien vivre reconnaissance.

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Monsieur

Rochas percepteur surnuméraire

À Saint-Gaudens

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Ségreville le 22 octobre 1846

Mon cher fils

Je profite de l’occasion de monsieur Jalabert percepteur à Fronsac pour te faire parvenir la somme de 50 francs dont… au courant de tes frais, cependant je verrai avec plaisir que la faible somme que je te donne te fut satisfaisante.

Depuis quelques jours nous avons de la pluie, nous faisons très mal nos semences, monsieur Lacaux doit partir de Ségreville le 3 septembre ; mais je pense qu'il passera un couple de jours chez les Caraman... D’ailleurs tu le faudra lorsqu'il arrivera.

Nous nous portons tous très bien et toute la famille t'embrasse du plus profond de leur cœur.

Ton tout dévoué père, Rochas

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Ségreville, le 23 décembre 1846

Mon cher fils

Monsieur Manuel Lacaux vient de m'écrire pour me témoigner le désir de son frère percepteur à Saint-Béat qu'il fut détaché un surnuméraire percepteur de la recette particulière de Saint-Gaudens, pour aller chez lui sous quelques temps, afin de l’aider dans son travail qui paraît fort embrouillé ; pour cela il a jeté les yeux sur toi.

Je me suis rendu à Toulouse pour prier monsieur le président Martin de faire une demande auprès du receveur général seul compétent pour cela ; je pense qu'il l’obtiendra, s'il était ainsi tu irais passer quelques jours à Saint-Béat ; il est tombé beaucoup de neige.

Chez nous, et il a fait de fortes gelées. En ce moment e temps est à la pluie que je le crois fera un grand bien à nos semences.

Rien de nouveau dans le pays, si ce n'est la mort de Félicité ou déjà tout le monde en est consolé sauf le curé qui pleure toujours.

Nous sortons nous nous portons tous très bien il t'embrasse toujours avec un nouveau plaisir sur le papier, en attendant de pouvoir le faire autrement.

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Si tu as besoin de quelque chose, tu me le marqueras dans ta réponse, toute la grâce que je te demande c'est de ne pas faire des dettes.

Ton bon père pour la vie Rochas

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Ségreville, le 9 février 1847

Mon cher fils

D’après ta dernière lettre, tu m'annonce que tu te portes bien. Cependant, d’après ce que nous venons d’apprendre par Mélanie, ancienne fille de service de monsieur Lacaux, qui arrive de Toulouse ; monsieur Lacaux serait très enrhumé et toi même malade. Tu penses dans quelle inquiétude cette nouvelle nous amis à tous, aussi je m'empresse de t'écrire pour savoir, de toi même, jusqu'à quel point je dois ajouter foi aux dires de Mélanie, et j'espère que ta réponse ne me cachera rien de ta position car si je reconnais la moindre omission, je serai obligé de partir pour aller te joindre et pour m'assurer moi de ta position. J'espère que tu nous diras toute la vérité. Nous attendrons ta réponse avec la plus vive impatience.

Tu nous rappelleras au souvenir de monsieur Lacaux.

Ton cher père pour la vie Rochas

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Ségreville, 16 février 1847

Mon cher fils

Ta dernière lettre nous fera passer un bon carnaval puisqu'elle nous apprend que tu te portes bien ; quant à nous je puis t'assurer que notre santé est parfaite, et tu ne dois avoir aucune inquiétude à cet égard. La pluie, la neige, tombe à Ségreville avec abondance depuis déjà quelques jours ; je pense qu'il on est de même à Saint-Gaudens. Je t'engage à te tenir au chaud et surtout de ne pas faire des imprudences. Cadet Fournel et Mariannon sont à Ségreville depuis dimanche dernier et passent le carnaval avec nous. Nous t'embrassons tous du profond de notre cœur.

Ton cher papa.

Rochas

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Ségreville le 15 mars 1847

Mon cher fils

Si je n'ai pas répondu plus tôt à ta lettre, c'est que monsieur Jalabert percepteur m'avait promis qu'il allait partir au premier jour pour Saint-Gaudens, mais voyant qu'il prolonge toujours son voyage, j'ai pris le parti de me rendre à Toulouse et t'envoyer par l’intermédiaire de la poste générale un mandat à valoir sur le receveur particulier de Saint-Gaudens de la somme de 330 francs à ton ordre qui sera se inclus à la lettre ci-jointe. Je suis on ne peut plus satisfait que tu sois au nombre des associés du salon qui vient de se former à Saint-Gaudens, attendu, à ce qu'il paraît, que l’élite de la bonne société en fait partie, par quoi je ne puis donc qu'approuver ta conduite à cet égard puisque la… ; tu pourras construire, car il dit y avoir des hommes de talent, et je me plais à croire que tu demeures… cependant tu me permettras une observation qui est toute naturelle, sur les 30 membres, je dis qu'il doit y avoir quelqu'un qui a le vice du jeu, et comme… les plus intrigants, j'ai cru devoir te prévenir de ne jamais te laisser entraîner à cette permission, il est permis à un père de prévenir son enfant qui entre dans le monde contre les dangers qu'il ne connaît pas et contre quelque chose pire que quelqu'un pourrait te tendre ; j'espère que tu seras assez raisonnable pour jamais me contrarier sur ce point.

Il continue faire froid, la gelée… à tel point que tu les… ont totalement disparu les fera également…

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Quant au blé, en général il manque au moins la moitié du pied nécessaire et celui même qui reste n'a aucune espèce de vigueur, en résumé se présente une année de plus affligeante, je ne sais comment feront les pauvres pour vivre. Car déjà tous les jours nous on donne un contingent qui nous en arrive de tout côté. Je finis ma lettre en t'annonçant que nous nous portons tous très bien et t'envoyons tous 1000 baisers des plus tendres.

Ton père le plus dévoué

Rochas

Ps: tu m'accuseras réception par le plus proche un courrier de ma lettre et du mandat

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Saint-Gaudens le 18 mai 1847

Mes très chers parents

Si je ne vous ai pas plutôt informé de mon voyage qui a été des plus heureux, c'est qu'en même temps je voulais vous donner des nouvelles du nouveau changement projeté mais monsieur Cornu n'ayant pas encore donné sa démission je n'ai pas pu faire des démarches. Si toutefois cela arrivait, je me donnerai du mouvement pour aller à Toulouse. Je ne suis pas allé à Saint-Béat comme je le pensais car l’autre surnuméraire y était déjà depuis 4 jours lorsque je suis arrivé à Saint-Gaudens ; monsieur Lachau a été nommé percepteur à Verfeil, je l’attends ce soir, j'espère qu'il ira bientôt vous voir à Ségreville.

Adieu mes chers parents. je vous embrasse de tout mon cœur et suis pour la vie votre fils dévoué.

Rochas

Ps: mes amitiés à Auguste

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Ségreville, le 7 septembre 1848

Mon cher fils

… Avait annoncé ton arrivée à Ségreville pour lundi ou mardi dernier point j'ai envoyé à la diligence… mais inutilement quoique je ne sais à quoi attribuer ce retard et ton silence ; car au moins si quelque chose, indépendant de ta volonté t'a empêché, tu aurais dû nous écrire. Ainsi nous t'attendons au plus tard samedi, s'il en était autrement alors tu voudras bien nous écrire et nous faire part des causes qui nous ont empêchées de t'avoir au milieu de nous le jour des élections générales. Tu dois savoir que nous avons eu des élections à Ségreville ; nous nous portons tous très bien.

Ton bon père

Rochas

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Monsieur Rochas

Percepteur intérimaire à Montaigut, arrondissement de Toulouse

Rue des lois, 39 Toulouse

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Ségreville, le 2 février 1849

Mon cher fils

je serai à Toulouse le 4 du courant; j'arriverai par la diligence de Lauragais. Si ma lettre te trouvait à Montaigu, fait en sorte de te rendre à Toulouse ou serai. Sans qu'il ne fasse trop mauvais temps, adieu nous nous portons tous bien.

Ton bon père.

Rochas

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Ségreville, le 17 octobre 1849

Mon cher fils

Me trouvant à Mazière chez monsieur Valens, pour de la, aller pour Vaux, il m'a été impossible de le quitter, aussi j'ai pris le parti de t'écrire par son express ; pour t'envoyer 100 francs que Pujol boulanger à Caraman m'a donné pour payer l’imposition de… tu remettras la quittance de pareille somme au porteur de la présente.

Rien de plus à te dire si ce n'est que nous nous portons bien.

Adieu, ton bon père.

Rochas

Amis d'Adrien

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Paris, le 21 mars 1848

Mon cher Adrien

Voilà déjà quelques jours que je suis à Paris et je n'ai pas encore donné de mes nouvelles à mes connaissances. Tu dois me trouver bien négligeant et tu as raison. Aujourd’hui reconnaissant mon tort, je viens te dire que je ne suis pas mort. J'ai fait bon voyage en parfaite santé et suis arrivé à Paris dans un moment où l’exaltation républicaine était poussée dans son plus haut retranchement.

Il s'agissait de quelques coups échangés entre les Gardes nationaux et 150 000 ouvriers à propos de quelques camps d’élite que les Gardes nationaux voulaient conserver.
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Me voilà donc dans la Capitale, ville magnifique et grandiose, et je ne te cache pas que je vais faire mon possible Pour ne plus en sortir, je vais me donner du mouvement auprès des personnes influentes afin d’obtenir une place qui me donne le nécessaire et si je réussis comme je l’espère, je dis adieu pour toujours à la province. Adieu pour toujours aux sales cancans de petite ville, et je reste à vivre dans la plus belle, la plus ravissante et la plus agréable ville du monde.

Paris et dans ce moment-ci dans une attente fiévreuse, la tête fermentant et tout porte à croire que la révolution qui a commencé le 23 février ne se terminera pas dans un flot de sang. Tout le monde le craint, déjà 3 personnes arrêtées au palais Royal pour avoir vendu des médailles d’Henri V ont été fusillés tout de suite sans passer par un seul jugement.

Fais-moi le plaisir virgule après lecture, de ma lettre d’écrire à Izarn pour lui dire que je lui écrirai demain et que je lui donnerai mon adresse que je ne connais pas encore. Tu attendras une de ses lettres avant de me répondre ou bien tu m'écriras poste restante à Paris (ne manque pas de lui écrire afin qu'il tranquillise ma mère qui n'a encore rien reçu de Paris).

Je vais m'occuper aussitôt que je serai colloqué et de ton affaire, de celle de mon frère, de celle de Izarn et de la mienne.

Si tu as l’occasion de voir ta famille mes salutations de ma part.

mon cher fils

Mes amitiés à Dumeni, Sauvage, Carrerac et Amédée Durand.

Mais salut à Berthe, Rosa et Julie.

Ton ami Echarmantel

Marty chez qui je suis avec Paul Sarrat me charge de mise amitié pour toi ainsi que Paul…

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Revel, 5 mai 1848

Mon cher Adrien

Je viens de recevoir une lettre de l’ami Elie dans laquelle il me témoigne La surprise que lui cause ton silence, il en est d’autant plus étonné que dans sa dernière il te donnait une commission très pressante et qu'il me prit de te réitérer, de crainte que tu ne l’aies les oubliée. Ce dont il s'agit. Amédée Durand lui remit une lettre pour son oncle rue Montaulin 22. Le concierge de cette maison lui a dit n'avoir jamais de durant pour locataires, il te prie de passer chez Amédée, de lui demander des explications. Si tu n'as pas encore écrit à Élie, tu lui feras part de ce qu'il t'aura répondu ( Amédée ) le plus tôt possible et dans le cas où tu n'aurais pas l’intention de lui écrire encore, va porter une lettre à mon frère Léon, ou mieux encore jette là à la poste et informe-moi de ce que je dois lui répondre.

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Je suis allé passer 3 jours à Toulouse et j'ai été fort contrarié de ton absence, Et ce n'est qu'en revenant que j'ai appris que ton père s'est trouvé j'en ai été affligé car j'aurais eu beaucoup de plaisir de pouvoir causer quelques temps avec lui. Quand tu lui écriras présente lui mes salutations amicale ainsi qu à toute ta bonne et aimable famille.

il me serait bien agréable de te posséder quelques jours à Revel virgule aussi je te prie de me sacrifier une partie du premier jour de congé que tu auras.

Ton dévoué ami.

Salut et fraternité.

V. Izard

Ps: J'ouvre la première lettre que m'a écrit Elie et je m'aperçois que si tu ne lui as pas écrit ce n'est ma faute, car il me dit de te donner son adresse et j'ai eu le tort de ne pas me conformer à ses instructions Elie Lacombe rue M.

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Montaigu, le 24 juin 1849

Cher Rochas

nous sommes alarmés de ne pas recevoir de vos nouvelles, heureusement que l’épidémie qui afflige la capitale Respectent nos rustiques habitations sans quoi nous serions fondés à croire que l’impitoyable pas Atropos ne vous eut chargé d’une mission pour le sombre empire.

L’occasion est favorable pour dissiper nos craintes. Dimanche prochain, premier juillet, et la fête patronale de notre cité, vous seriez bien aimable si comme vous me l’avez promis, vous venez augmenter le nombre de nos cousines. Je comprends que les réjouissances de Montaigu, …bien que le souvenir que vous y avez laissé, ne soit pas un sujet… pour vous appeler à cœur joie, mais je fais appel à votre bon cœur pour rassurer les personnes qui vous portent quelque attention afin que votre présence les dédommage et les rassure sur votre état sanitaire.

adieu à bientôt sans doute, veuillez nous rappeler au bon souvenir de votre chers parents.

A. Castillon

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Castelnaudary, 15 février 1850

Mon cher Adrien

si je ne me suis pas donné cet hiver la satisfaction de vous voir toutes les fois que je l’aurai désiré, je me serai procuré du moins la faible compensation de vous écrire quelques fois et de demander souvent de vos nouvelles ainsi que de celle de votre famille.

vous savez qu'on n'oublie jamais les bons amis, alors même qu'on a une faveur à leur demander ; c'est ce que je viens faire aujourd’hui auprès de vous. Voici ce dont il s'agit :

mes sœurs désirent une femme de chambre et dans ce moment soit à Castelnaudary soit aux environs il n'y en a aucune de disponible (bon service s'entend).

nous avons supposé d’après 2 ou 3 excellent service qu'il y a dans notre ville sortie de Caraman, que nous pourrions-nous aussi faire une bonne action du côté de chez vous. Je me fais donc rappeler vos dames, et par cela même que nous serions tous portez à vous être agréable si l’occasion le permettait, nous avons pensé que si vous pouvez nous être utiles, vous le ferez de grand cœur.

Voici quel serait à peu près ce service que désirerai ma sœur.

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Une fille de 20 à 28 ans, sachant parler français, coudre et repasser,… décent et de bonnes mœurs.

Quant à ses appointements, ils varieraient d’après son intelligence et son éducation de 120 à 150 francs. Il est inutile que je vous dise quel serait parfaitement chez nous sous tous les rapports.

voilà en peu de mots, cher ami, la mission que j'avais à remplir auprès de vous. Je vous connais si bon vous et vos dames pour être convaincu que vous voudrez bien nous être utiles. Vos relation dans la petite ville de Caraman vous permettront, je pense, de vous occuper de cette affaire sans vous déranger trop. Toutefois, car en agissant librement avec vous, je ne voudrais pas arriver cependant à l’indiscrétion.

A présent que ma petite note diplomatique est terminée et que je vous adresse à vous et à vos dames mes remerciements anticipés ; laissez-moi vous demander comment vous a laissé ce carnaval ?

Il me tarde bien de vous voir, ce que je ferai incessamment ; j'ai du reste bien des choses à vous montrer mais pas que j'ai été assez maladroit (c'est le mot) pour ne pas aller vous prendre et vous amener quelques jours à Castelnaudary.

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Sans vous laisser passer le carême car il faut que vous sachiez qu'il n'est pas agréable dans notre petite ville ni dans notre maison où l’on commence à attaquer les plats maigres avec un austère dégoût des anachorètes.

mes enfants nous dresserons notre plan de conduite pour de notre première attention quoique je ferai naître bien trop bientôt, je vous raconterai des choses qui ne peuvent pas être sur le papier.

En attendant, donc ce plaisir, laissez-moi adresser mes compliments affectueux aux dames et à Monsieur Rochas père ainsi qu et sa femme et à vous mon cher ami.

Accolade tout à fait assurée.

Elie…

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Montaigu le 17 avril 1851

Mon cher ami

C'est avec un grand plaisir que j'ai appris que tu entrais dans notre confrérie ; je n'ai surtout qu'à te féliciter du choix que tu as fait ; car quoique je ne l’ai vue quand passons, je crois que Mademoiselle ta future possède toutes les bonnes qualités pour te rendre heureux : chose que tu mérites sous tous les rapports ; et puis je crois que l’affaire n'est pas des plus mauvaises. Qu'en dis-tu ?

Je te prie de présenter mes plus sincères amitiés à ton aimable fiancée ainsi qu'à toute ta famille, et de leur exprimer le vif désir que j'ai de les revoir et de faire plus amplement une aussi aimable connaissance.

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Ainsi donc mon cher Adrien j'accepte avec bonheur ton aimable invitation et me rendrait à cette auguste cérémonie où je pourrai te féliciter et te remercier de l’intérêt que tu m'as témoigné dans ta lettre.

Mais que je t'annonce en même temps-là naissance d’un héritier qui m'est venu au monde il y a quelques jours et qui se porte aujourd’hui très bien ainsi que la mère qui n'a qu'un regret, celui de n'avoir pas pu le nourrir.

Je te prie d’en faire part à la famille; je termine en t'en désirant autant.

Je t'embrasse de cœur et suis pour la vie ton dévoué ami.

J. Salomon

Lettres d'Elise

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Villefranche, le 11 septembre 1858

Mon bien cher Adrien

Voilà déjà 15 jours que ton père est allé te voir à Saint-Sulpice. Il vint à Villefranche le vendredi avec Hortense me donner de tes nouvelles et depuis je n'ai plus reçu de lettre de toi. Je trouve ce retard bien long sois assez bon de m'écrire le plus tôt possible.

Louise est toujours bonne et gentille et ses répartie sont toujours jolies et très amusantes, elle disait l’autre jour : on dit qu'il faut aimer le bon Dieu par-dessus tout, moi qui aime papa et maman par-dessus tout c'est bien fort je ne comprends pas encore bien cela. Ton père lui porte de Toulouse de jolies paires de manches pour garder celle qui nous conviendrait le mieux ; on n'a pas le temps de lui dire Louise laisse faire bonne maman et maman qu'elle fait son choix.

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La fête de religieuses de Cessales a été très brillante et le père Hippolyte a été reçu avec tout le respect qu'il méritait.

Adieu Mon bien cher Adrien reçois 1000 baisers de ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, 23 septembre 1853

Mon bien cher Adrien

j'ai reçu ton aimable lettre jeudi qui m'a fait beaucoup de plaisir car il me tardait beaucoup de savoir comment tu te trouvais à Saint Julia et de pouvoir te parler de notre petite Louise. je te dirai que Marguerite est guérie ; mais comme l’enfant est resté quelques jours sans téter, monsieur Calais nous a donné pour conseil de la sevrer tout à fait et que si le temps frais continue, ça ne serait pas un inconvénient du tout.

tu vas être bien surpris et content en même temps d’apprendre que cette privation n'a pas été pour elle une grande difficulté. Elle se porte assez bien et devient de plus en plus aimable.

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Lorsqu'on lui donne la lettre pour me l’apporter et que je lui disais de me la donner. Elle me répondait papa, papa, sans jamais de la laisser prendre.

Te voilà bien renseigné sur une chose qui nous intéresse beaucoup. Je voudrais être par-là, te dédommager un peu et moi aussi de la contradiction qu'on nous fait éprouver. Mais quoique mes distractions soient plus aimables que les tiennes, il m'a été bien difficile de ne pas m'apercevoir de ton absence.

Adrien, mon bien cher Adrien en pensant à embrasse tes bons parents pour moi et amène les tous mercredi reçois les baisers de papa et maman et toi, reçois-en mille et mille de ta petite Louise et ton Élise bien attachée, Adrien encore.

Élise Rochas bord

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Villefranche, 26 septembre 1853

Mon bien cher Adrien

Je te remercie de ton exactitude à vouloir me donner de tes nouvelles et de me procurer ainsi le plaisir de m'entretenir quelques instants avec toi.

Je te dirai que moi aussi je trouve le temps que je passe loin de toi bien long et que mes agréables occupations comme je le disais dans ma dernière lettre ne peuvent encore m'empêcher de ne pas m'apercevoir de ton absence.

Notre petite Louise nous surprend à tous de pas avoir ressenti du tout de la privation que nous lui avons fait éprouver, elle passe ses nuits parfaitement et ses amabilités augmentent tous les jours. Je crois que sans nous le dire il lui tarde autant qu'à toi de te voir.

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Lorsque nous lui demandons ce qu'elle fera quand elle te verra, elle envoie un baiser et fait Bonjour avec ses petites mains.

En attendant ce jour tant désiré nous t'embrassons tous.

N'oublie pas d’amener tes bons parents mercredi.

Adrien, Mon bien cher Adrien, reçois encore mes embrassements.

Élise Rochas Bor

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Villefranche, 13 octobre 1853.

Mon bien cher Adrien

Voilà déjà 8 jours que nous nous sommes quittés. Je t'assure que ce temps paraît toujours bien long.

Monsieur Bonnet est passé chez nous dimanche comme tu l’en avais prié, nous a dit t'avoir vu à Revel bien portant. Je pense qu'aujourd’hui tu ne seras pas fâché de recevoir une de mes lettres qui t'entretiennent un peu de ta petite fille. Il semble que Dieu veuille nous dédommager de la rue des preuves qui nous qu'il nous fait subir; par les satisfactions que cette enfant nous donne.

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Elle ne l’oublie pas, le mot de papa est souvent dans sa bouche, surtout Lorsqu'elle vient me faire sa visite du matin. Vendredi en me voyant, elle ne manqua pas de te réclamer et fut bien surprise de ne pas te voir.

J'ai repris mes leçons de piano depuis samedi. Dans l’espoir de les cesser lorsque tu viendras pour nous en aller ensemble. Car tout cela, mon cher Adrien, ne me distrait guère sans toi.

Adieu donc, à mardi, encore 4 jours. Il nous tarde bien à tous de t'embrasser. En attendant ce bonheur, soit assez bon pour m'écrire.

Louise t'envoie un baiser, et de moi, reçoit mes bien tendres embrassements. Ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, le 3 avril 1854

Mon bien cher Adrien

Tu dois avoir été bien impatient de recevoir ma lettre, comme je te l’avais promis. Mais tu seras bien dédommagé lorsque tu apprendras que Louise, depuis ton départ et de mieux en mieux. Elle a été presque toujours gaie. Parle très souvent de toi et te regrette beaucoup d’être tout seul à Saint Julia. Sa maladie n'ayant pas été aussi grave que la première fois. Elle a été plus tôt remise.

Te voilà mon cher Adrien, bien renseigné sur la santé de notre chère enfant qui me donne. De grande satisfaction par ces petites gentillesses Mais malgré cela, il m'est toujours bien pénible de ne pas être avec toi.

Sois assez aimable de m'écrire le plus tôt possible.

Adieu mon cher Adrien, reçoit les amitiés de papa et de maman. Les doux et tendres baisers de ta fille et de moi, reçois-en mille et mille.

Ton Élise Bien attachée.

Élise Rochas Bor

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Villefranche, le 5 avril 1854

Mon cher Adrien

Je t'écris aujourd’hui pour te faire une demande qui te contrariera peut-être un peu. Ne m'étant pas trouvé à Saint-Julia les premiers jours du temps Pascal, Je ne connais pas les usages de Monsieur Bardons aussi bien que ceux de certains prêtres qui annoncent chaque année en chaire qu'on n'a pas besoin de leur demander en particulier la permission de faire leurs Pâques à l’endroit qu'ils préfèreront le mieux. D’autres qui préféreront qu'on le leur demande.

Soit assez bon de te charger de cette commission qui je comprends, est Importunent pour toi ? Comme depuis le mois d’octobre, j'ai passé plus de temps à Saint Julia car Villefranche. Il faudrait le faire. Que ce soit un secret à nous deux, Je te prie.

Je serai désireuse de recevoir ta lettre samedi ou dimanche.

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J'ai vu Monsieur de Renaud Cru bien faire de ne pas lui donner. 7 M que j'aurai pu écrire avant son départ. Tu m'as dit. T'avoir laissé en bonne santé mais impatient de recevoir des nouvelles de notre cher enfant qui nous fait toujours bien rire par ses amabilités. Elle est maintenant bien portante et t'envoie beaucoup de baisers.

Adrien, mon cher Adrien reçoit les doux et tendres embrassements de celle qui t'aime et qui est toujours grandement privé lorsqu'elle n'est pas avec toi. Adieu encore.

Ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, le 7 avril 1855

Mon bien cher Adrien

J'ai reçu moi aussi ta lettre avec un grand plaisir. Car il y a bien longtemps. Bien longtemps. Que je ne t'ai vu. Tes prières, mon cher Adrien, ont été exaucées de jour en jour. Le mieux de notre fille est sensible. Elle nous étonne continuellement par ses amabilités. Sa maladie ne lui a pas fait oublier sa petite science. Elle est de plus en plus gentille. On dirait que cette enfant fait tout ce qu'elle peut pour me distraire de la privation que j'éprouve d’être séparé si souvent de toi, ton absence m'est insupportable.

Je n'ai pas écrit à tes bons parents pensant que tu verrais ton père aujourd’hui et que tu lui donnerais Des nouvelles de Louise par ma lettre.

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Adieu Mon bien cher Adrien. Écris-moi encore ; reçois les embrassements de ma part et de maman, de Louise qui ne manque pas d’envoyer un baiser à papa Adrien, papa et maman de Saint Julia. Embrasse ton père pour moi. Et toi Mon bien cher Adrien reçoit aussi les tendres baisers de celle qui t'aime.

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Villefranche, le 2 janvier 1856

Mon bien cher Adrien

D’après ta lettre qui me fixe que tu dois être libre du 5 au 10 janvier, nous avons décidé de partir lundi 7 janvier. Nous serons chez Monsieur Bonnay à l’hôtel Merly, faubourg Saint Etienne.

Voilà un mois et plus que nous ne nous sommes pas vus. C'est bien triste et bien cruel d’être séparé si longtemps de la personne qu'on a la plus chère au monde.

Louise est toujours intelligente et gentille Et ne t'oublie pas lorsqu'elle a certaines choses qui lui font plaisir. Mon Dieu, dit-elle, si je pouvais en envoyer à papa, comme je le ferais. Ce sont à tout moment, ces sortes d’amabilité de sa part. Maman me dit, elle un jour, je viens te faire fâcher. Je lui fis mes observations là-dessus. Oh maman me dit-elle, je ne veux pas te faire fâcher.

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Vendredi, nous avons vu 2 personnes de Ségreville ayant vu ton père, ta mère, Hortense, tout 3, bien portant.

En attendant ce temps désiré, reçoit les embrassements de nous tous et de la chère fille qui dans ce moment-ci va à Saint Sulpice et de moi reçois en mille et mille.

Ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Mon bien cher Adrien

J'avais bien décidé de passer le Carême à Villefranche. Cependant, je trouve que c'est beaucoup trop long. Si le temps n'est pas si mauvais, comme il est dans ce moment ci, je partirai un des jours de la semaine prochaine qui serait, je pense, mercredi par… de préférence s'il a sa voiture et ses chevaux disponibles ou par la diligence, accompagnée toujours de papa. Par ce moyen, tu seras dispensé de la Commission. Que je t'avais chargé ? Je la ferai moi-même d’une manière plus agréable Pour nous 2, puisque nous ne serons pas si longtemps séparés l’un de l’autre. Je te permets de rire un peu de ce que je t'annonce. Mais ne te manque pas trop de moi.

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Soit assez bon de me rendre réponse avant cette époque, sachant ce que tu as dit à papa que peut être tu viendrais avant Pâques suivant une certaine lettre que tu devais recevoir ou soit d’autres raisons.

depuis ton départ ? Nous n'avons vu personne de Ségreville. Je pense que tout le monde va bien.

Louise est remplie d’attention pour moi. Il y a des moments quelle est à suivre.

Monsieur Bibes et Monsieur Coddereins me charge de les rappeler à ton souvenir.

Adrien, Mon bien cher Adrien reçoit les embrassements de papa, de maman, de notre aimable enfant et de moi reçois-en mille.

Rochas Bor

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Villefranche, le 24 septembre 1856

Mon bien cher Adrien

J'ai reçu ta lettre mardi qui m'a fait beaucoup de jalousie Car j'étais et nous étions impatients de recevoir de tes nouvelles. je suis enchantée. De tous les détails que tu m'as donnés et je suis très contente moi aussi que les achats que tu as faits soit arrivés en bon état et que l’objet ait plus.

depuis ton départ ? Je n'ai vu personne de Ségreville et n'ai rien décidé encore. Je pense que nous fixerons un jour vendredi ou le jour de la foire, qui se trouve le 29 de ce mois.

En recevant ta lettre l’aimable Louise veut y faire un baiser et me recommande qu'en rendant réponse je te dise qu'elle est bien sage.

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Elle l’est en effet que je t'envie une lettre de la part du petit bijou.

Adieu Mon bien cher Adrien, mais respect à Monsieur et Madame Alliens, et toi, en attendant le bonheur de partager ta solitude reçois mille baisers de ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, 1 octobre 1856

Mon bien cher Adrien

Voilà déjà bien des jours depuis notre séparation. Ce temps passe si vite lorsque nous étions tous réunis et est à présent horriblement long. Notre aimable enfant fait bien ce qu'elle peut pour me distraire, mais elle ne peut plus y réussir parfaitement.

ton père et Hortense sont venus mardi, se portant tous les 3 très bien. Quoi que ta mère ne fût pas du nombre, nous avons parlé de notre voyage. Ton père est disposé à me porter le jour que je voudrais. Sera-ce un peu plus tôt ? Sera-ce un peu plus tard ? Je ne peux pas te fixer très bien.

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Hortense, cette fois a été assez bonne de céder à nos instances pour demeurer avec nous ? Louise est d’une grande joie. Elle nous fait toujours bien rire par ses réflexions. Surtout lorsqu'on lui dit: Louise, Louise, Tata Hortense a un moment tranquille ne la tracasse pas trop. Je pense le faire, dit-elle, je suis sa nièce. Les demoiselles Barons sont venus passer la soirée de l’après souper le jour de la Foire, inutile de te dire qu'elle était aussi très gaie et bien gentille.

Adrien, mon cher Adrien. En attendant ce jour tant désiré, j'aimerais que tu répondes à ma lettre bientôt et que tu me dises aussi tes impatiences.

Adrien encore reçoit les embrassements de nous tous d’Hortense et de Louise en particulier. Et de moi, reçois-en mille et mille.

Rochas Bor

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Villefranche, le 3 novembre 1856

Mon bien cher Adrien

J'ai reçu ta lettre du 3 octobre lundi et j'ai appris avec joie ton arrivée. Louise est toujours aimable, elle pense souvent à toi, elle me charge de te dire qu'elle est bien sage.

Jules allant à Caraman et passé à Ségreville et nous a dit que tes parents se portaient très bien.

Pour le moment, je n'ai besoin d’aucune Commission. Bélon m'a apporté le corsage de chez Mademoiselle Bonnant et je suis très contente.

Adrien, mon bien cher Adrien, en attendant le bonheur de voir, reçois, mes embrassements et de moi mille et mille.

Ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, 3 avril 1857

Mon bien cher Adrien

Voilà déjà 11 jours que je n'ai eu le plaisir de recevoir une de tes lettres. Tu pourrais aussi m'adresser le même reproche vu tes occupations et les miennes qui ne sont pas comparables aux tiennes. Je te dirai depuis ma dernière lettre que Louise a parfaitement repris son appétit, ses couleurs. Elle commencera lundi d’aller en classe, chose qu'elle n'entend pas avec plaisir lorsqu'on le lui dit.

Nous sommes sortis plusieurs fois ensemble, soit pour aller à la messe dont elle a été fort sage ou pour aller à la promenade. Maman a commencé de se lever dimanche. Elle se trouve de mieux en mieux et je pense qu'elle sera bientôt à la pharmacie. Ton père a passé deux jours à Villefranche pour l’expropriation des chemins de fer des personnes d’Avignonet qui ont été très contentes.

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Jeudi avant son départ nous avons été, presque toutes les personnes de Villefranche, voir les voyageurs qui se rendaient à Toulouse par le chemin de fer pour assister à la cérémonie de la bénédiction et au repas qui devait avoir lieu ce jour-là. Aujourd’hui, ils doivent repasser à 11h.

Madame Houchant a un petit garçon depuis mercredi Matin. Elle me l’a envoyé et je me dispose d’aller la voir.

Adrien, mon cher Adrien, écris-moi le plus tôt possible car je suis impatiente. Si tu peux, parle-moi de ton arrivée pour nous fixer pour les envois. Entre tout, nous avons oublié l’estagnon. Adieu encore reçois mille baisers de ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, le 3 juin 1857

Mon bien cher Adrien

J'ai reçu ta lettre mardi qui m'a fait un grand plaisir car j'étais bien impatiente de recevoir de tes nouvelles et je me réjouis aussi de ta liberté.

Louise est toujours rempli d’attention pour moi, les bottines lui vont parfaitement. Nous n'avons vu personne de Ségreville depuis ton départ.

J'ai reçu mon… neuf, neuf, mon bonnet neuf et ma capote blanche, mais non, le vieux chapeau, l’autre bonnet et mon…

Monsieur Bonay neuf, a complètement cessé, il a vendu à Delmas.

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Ne sachant pas si Mademoiselle Bonnans lui remettra mes 3 cartons, soit assez bon neuf, passé ainsi que chez Mademoiselle Julie et s'il ne lui était pas possible de ne rien envoyer encore ? Pour le moment pris là de te remettre le col si tu peux t'en charger. Comment aussi, si tu peux me porter la robe bleu ? Si cela ne te dérange pas, le corsage est dans un carton rond tapissier rose dans le placard du haut de la chambre du côté de la croisée. Voilà pour le moment toutes mes commissions. Je crois qu'elles sont très nombreuses.

neuf, Adrien, mon cher Adrien, en attendant d’avoir le bonheur de nous revoir, Reçois les embrassements de nous tous et de moi mille et mille.

Rochas Bor

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Villefranche, le 8 septembre 1857

Mon bien cher Adrien

J'ai reçu ta lettre du 21 septembre, les dessins et le journal jeudi qui m'a fait beaucoup de plaisir car j'étais bien impatiente de recevoir de tes nouvelles ; toi aussi, tu dois être impatient de recevoir des miennes. Je mériterai que tu me fisses des reproches d’avoir été si longue à temps donner.

Mon oncle Baptiste est venu passer quelques jours à Villefranche et a beaucoup caressé et fais s'amuser Louise qui a été très aimable et bien gentille à son égard. Elle est toujours gaie et nous exprime cependant son regret assez souvent que tu ne puisses passer que peu de jours à Villefranche.

Ton père est venu vendredi tout seul. Ta mère et Hortense se portent bien.

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L’objet que je te demandais, c'est un transparent enveloppé dans un papier et étant enfermé dans la boîte en bois. Si tu ne le trouves pas, que cela ne te donne aucune inquiétude.

Adrien, mon cher Adrien, reçoit les embrassements de Louise, de Papa et de maman et de moi reçois en mille et mille de ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, le 23 décembre 1857

Mon cher Adrien

Voilà déjà huit jours que nous nous sommes quittés. Je commence à trouver le temps assez long. Louise est parfois très sage et bien gentille et surtout pour moi. Il lui semble toujours que je vais partir. Elle préférerait que tu viennes me chercher pour te voir. Elle nous a fait cadeau d’une petite urne à chacun. Je te dirai plus tard à quelle occasion.

Nous n'avons vu personne de Ségreville depuis ton départ. Monsieur Etienne et Madame Hippolyte nous ont vendredi dit qu'ils allaient tous bien.

Nous t'envoyons un mannequin contenant du vin, un jambon, de la graisse, des foies dans un pot, quelques pommes, deux livres de chocolat et le grattoir que j'oubliais de te donner.

Adieu Mon bien cher Adrien en attendant d’avoir le bonheur de te voir, reçois mille baisers de ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche le 29 décembre 1857

Mon bien cher Adrien

J'ai reçu ta lettre mardi 29 qui m'a fait beaucoup de plaisir car je commençais à être impatiente de recevoir de tes nouvelles. Louisa a été on ne peut plus contente de son image et nous a bien promis de la conserver. Elle est toujours très gaie et nous fait bien rire par ses réponses. Elle apprend un compliment pour le premier de l’an. Je pense que lorsqu'elle le saura, elle le dira parfaitement. Nous avons vu ton père vendredi. Hortense se trouvait alors si bien qu'elle devait assister à la messe dimanche 27 à Ségreville. Nous déciderons notre voyage le premier janvier. Je t'écrirai lorsque ce sera fixé. En attendant ce bonheur, je fais des vœux moi aussi bien sincères pour que tes désirs et les miens puissent être bientôt satisfait.

Ton Élise bien attaché.

Rochas Bor

Ps: Je pense que tu as reçu un mannequin que nous avons envoyé lundi.

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Villefranche, le 16 mars 1858

Mon bien cher Adrien

J'ai rendu réponse à ta lettre du 29 février et depuis je n'en ai plus eu de toi. Tes occupations dans ce moment-ci sont grandes, c'est vrai, mais alors j'aurai préféré que tu m'écrives une lettre plus courte plutôt que de rester si longtemps sans réponse. Louise est toujours très gaie. Et quand je la prends avec moi à la messe et aux vêpres, avant d’aller faire des visites, elle est très sage.

Hippolyte et Joséphine sont venus voir Alphonse vendredi et nous ont dit que tout le monde allait parfaitement chez toi, que la raison du froid seulement avait empêché ton frère de venir.

Adrien, Mon bien cher Adrien, reçois 1 000 baisers de ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, le 29 mars 1858

Mon bien cher Adrien

J'ai reçu ta lettre du 19 mars que j'attendais moi aussi avec impatience.

J'ai vu ton père vendredi qui attendait encore ce jour-là une lettre de Monsieur Izard au sujet du voyage de Saint Sulpice à Ségreville. Tous les 3 jouissent d’une bonne santé. Louise continue d’être sage, surtout lorsqu'elle veut sortir avec moi, et encore plus lorsqu'elle veut aller chez Maria. Elle est d’une politesse excessive. Pour obtenir cette permission et nous fait toujours des réflexions fort amusantes et me demande quelquefois quand est ce que nous la prenons à Saint Sulpice.

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Adieu Mon bien cher Adrien en attendant le bonheur de recevoir Une lettre qui m'annonce ton arrivée. Reçois 1000 baisers de ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, le 14 septembre 1858

Mon bien cher Adrien

D’après ta lettre du 11 septembre. Quoique à présent me trouvant très bien de mon rhume et par prudence, je fixe ton voyage au premier jour d’octobre. Écris-moi à l’avance pour me fixer toi aussi le jour.

Louise est toujours sage et ne t'oublie pas.

Adrien, mon cher Adrien, reçois 1000 baisers, ton Élise bien attaché.

Rochas Bor

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Villefranche, le 29 septembre 1858

Mon bien cher Adrien

Louise, m'a portée ta lettre lundi au lit à 8h du matin. Je l’attendais avec impatience. Pour le moment, je n'ai besoin de rien. J'ai dit à Louise, Quelle commission veux-tu donner à papa pour Toulouse ? Que je suis bien sage et qu'il me tarde beaucoup de le voir. Par moment, elle a des réflexions tout à fait aimable, comme toujours.

Nous avons vu ton père vendredi. Tous les 3 se portent bien. Nous les attendons le 30, jour de la foire.

Adrien, Mon bien cher Adrien, en attendant le bonheur de te voir, reçois 1000 baisers. Ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, le 16 octobre 1858

Mon bien cher Adrien

J'ai été bien contente d’apprendre que tu as fait un heureux voyage.

J'ai reçu mercredi aussi, un peu avant ta lettre, 5 jolis gilets de laine et je te remercie de l’agréable surprise que tu m'as causée de m'envoyer en si grande quantité. Ils me conviennent beaucoup. Je suis on ne peut plus contente. Tu as parfaitement rempli la commission que je t'avais priée de me faire.

Belon doit aller à Toulouse ces jours-ci et passera chez Mademoiselle Bonnans pour le corsage.

Louise a fini son tabouret et il paraît qu'on l’a très peu aidé. Il est magnifique, je te l’assure.

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Monsieur était Etienne Rochas et Mademoiselle. France baron sont venus nous voir vendredi et nous ont dit tous les 2 que tes beaux-parents allez bien.

Si tu en avais l’occasion. Chose peut être difficile. Tu m'en verrais ? Mes pantoufles noires qui sont dans un sac de toile, à l’endroit où je tiens mes chaussures ou dans le placard du haut à côté de la croisée. Si tu ne le pense pas plus que cela, ne te tracasse pour cela parce que je ne suis pas tellement en peine.

Adrien, Mon bien cher Adrien, écris-moi le plus tôt possible, reçois 1000 baisers, ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Villefranche, le 25 octobre 1858

Mon bien cher Adrien

J'ai un peu retardé de répondre à ta lettre du 20 que j'ai reçu jeudi. Mon rhume commence bien à passer, je pense être guérie lorsque tu viendras à Villefranche après la foire passer quelques jours.

Nous avons vu ton père et ta mère vendredi, tous les 3 vont très bien. Louise fut très contente de pouvoir envoyer le tabouret à Hortense. Elle est toujours aimable par ses réflexions. Il lui tarde beaucoup de le voir. Adrien, Mon bien cher Adrien, écris-moi aussi bientôt puisque nous sommes si longtemps séparés. Ne me prive pas de tes lettres. En attendant, reçois 1000 baisers ton Élise bien attachée.

Rochas Bor

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Rome, 23 mai 1867

Bien cher cousin et ami

Dans la dernière lettre que tu m'écrivais, il y a plus de 2 mois, tu m'as annoncé pour bientôt les documents que je t'avais demandés sur notre famille afin de pouvoir retirer des archives nobiliaires les lettres qui nous appartiennent. Or, nous voici au mois de juin et presque à la veille de mon départ de Rome et de mon voyage à Paris. Et je n'ai encore rien reçu : que dois-je penser de ce retard cher ami ? Auriez-vous renoncé à ce projet ?

Si au contraire, vous persistez dans cette pensée, ne perdez pas de temps et envoyez-moi au plus tôt. Le fruit de vos recherches.

Adrien, cher ami, je te quitte pour aller prêcher à nos braves Zouaves.

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Monsieur Rochas, percepteur à Saint Felix

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Saint Félix, le 18 janvier 1879

Monsieur Rochas

Aux termes de l’article premier de la loi constitutionnelle du 16 juillet 1875, des prières publiques doivent être dites dimanche 19 janvier dans toutes les Églises de France à l’occasion de la rentrée des cendres et pour rappeler la bénédiction… sur leurs travaux.

Je viens vous prier de vous joindre aux autorités locales… militaires qui se rendent à la mairie à 10h30 pour se rendre en… à l’Église

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Recette particulière des finances de l’arrondissement de Villefranche Saint Felix

Le 24 janvier 1879

Monsieur

Je ne m'explique pas que vous ayez attendu à aujourd’hui pour envoyer des contraintes extérieures contre les sieurs Saulié et Balanças, Débiteurs de leur contribution de l’année 1878 pour des sommes de cette importance. Il y a évidemment de la négligence de votre part. Et il faut de toute nécessité un redoublement de zèle pour améliorer la situation de vos rendements qui est très mauvaise.

En conséquence, je vous invite formellement adresser immédiatement un état des frais de poursuite contre tous les contribuables débiteur de l’exercice 1878 et dont les cotes excèdent

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Vous voudrez bien aussi accompagner cet état de… de l’état des recette à recouvrez aux 2 courant.

Agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments affectueux.

Nota: Vos collègues de Caraman et Aurillac n'ont à recouvrer environ que 1800 sur l’exercice 1878. Et vous qui avez une perception limitrophe de celle de ces 2 comptables, vous aviez le 17 encore… à recouvrer. Je veux bien admettre que le sol de ces 3 perceptions est pauvre mais vous avez un écart trop considérable pour ne pas avoir la certitude qu'avec un peu de zèle et d’activités, vous obtiendrez de meilleurs résultats. Il faut de toute nécessité sortir de cette situation que me signale l’administration en poursuivant toutes les cotes au-dessus de… vous m'enverrez immédiatement l’état des recettes nouvelles et je mettrai à votre disposition un à jour de poursuites.

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Maurens, le 22 mars 1879

Monsieur Rochas

Permettez-moi de vous écrire 2 lignes confidentielles au sujet des 2 mandats que je vous ai envoyés il y a peu de jours pour fourniture de livres et d’objets de chasse acquis par moi à Monsieur Raynaud, libraire à Toulouse, l’un de 37 francs et l’autre de 15 francs. À ce sujet, je dois vous dire Monsieur Rochas, et je vous prie donc garder le secret (à cause de moi) que Monsieur Raynaud me les a confiés à moi et non à Monsieur le Maire qu'il ne connais pas parce que, quelquefois, m'a-t-il dit, il éprouve des difficultés pour se faire payer de certains maires.

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de… quand c'est moi qui suis son mandataire de confiance auprès de vous et de Monsieur le Maire et qui me suis chargé de lui remettre le montant le plus tôt qu'il me sera possible, c'est ce que je dois faire à la Pâques.

de… Or si vous en conservez le montant pour le compte de monsieur Rochas le but n'est pas bien rempli, d’abord, cela me met en présence d’une… que je voudrais éviter et que vous seul, Monsieur Rochas, pouvait prévenir dans cette circonstance en m'envoyant le montant des deux mandats. Si vous ne pouvez le faire autrement, en alléguant que c'est pour vous un trop petit acompte sur l’impôt de monsieur Roussel.

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de… Dans le cas contraire, vous m'exposez à perdre la somme montant de 15 francs des livres qui m'est. Bien légitimement. Du puisque j'en ai fait l’avance et que j'ai acheté côté,

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Je ne voudrais pas faire cadeau à Monsieur Roussel de 15 francs parce qu'il n'a pas besoin et qu'à l’avenir, je m'assurerai de ne plus lui parler d’acheter des livres pour lui malgré que cela soit si utile. Et que toutes ces démarches à faire pour cela m' incombent.

Je confie donc à votre sagesse et à votre bonne volonté pour moi que je crois connaître la solution définitive de ce petit problème de délicatesse. Que vous pourriez m'aplanir sans que rien ne transpire et m'envoyer le montant des 2 mandats qui me rend service en ce moment et me mettra en mesure de pouvoir payer Monsieur Regnault quant à ce que je dois à Monsieur Roussel, c'est peu de chose et il n'a pas besoin que je lui fasse des avances.

J'ai l’honneur de saluer Monsieur Rochas et de le prier de Me croire, son tout dévoué.

Biyè à Maurens

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Villefranche, le 27 mars 1879

Le receveur particulier des finances à Monsieur le Percepteur de Saint-Félix

Monsieur,

Deux affaires compromettantes qui engagent en ce moment très sérieusement la responsabilité de deux de vos collègues se passent dans l’arrondissement. Plusieurs comptables malgré les prescriptions si formelles et si sévères données par le directeur de la comptabilité publique en date du 27 novembre dernier pour le recouvrement des effets de commerce.

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Je ne dois point vous laisser ignorer monsieur, que je redoublerai dès aujourd’hui de vigilance et que si je découvre que vous prêtiez votre concours à quelques opérations de ce genre ou étrangères à vos fonctions je sévirai pour mettre ma responsabilité… avec une extrême rigueur, en portant le fait à la connaissance de l’administration supérieure.

Veuillez m'accuser réception de cette lettre.

Agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments affectueux.

Une de ces affaires a été appelée devant les tribunaux.

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Toulouse, le 24 septembre 1879

Monsieur le sous-préfet,

J'ai l’honneur de vous informer que, par décision du 11 de ce mois, Monsieur le ministre des Finances a nommé à la perception de Villefranche, en remplacement de Monsieur Ruel, admis à faire valoir ses droits à la retraite, Monsieur Rochas (Louis Adrien) percepteur de Saint Félix.

Je vous prie de donner connaissance de cette décision à Messieurs les maires des communes composant la réunion de Villefranche.

Vous trouverez ci-jointe la commission de Monsieur Rochas. Vous voudrez bien ne la lui remettre qu'après qu'il aura justifié de la prestation du serment prescrit et de la réalisation de son cautionnement fixé à 16 600 francs.

Agréez, Monsieur le sous-préfet, l’assurance de ma considération très distinguée.

Le préfet…

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Villefranche, le 23 septembre 1879

Le receveur particulier des finances à Monsieur Rochas, percepteur à Saint Felix

Monsieur

J'ai l’honneur de vous transmettre sous ce pli la lettre de Monsieur le ministre des Finances en date du 18 courants vous informant de votre nomination à la perception de Villefranche. En remplacement de Monsieur Ruel admis à faire valoir son droit à la retraite.

Veuillez m'en accuser réception.

Agréer, Monsieur le percepteur, l’assurance de mon attachement.

Viala

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En avoir l’occasion l’année prochaine quand ma fille et mon gendre seront à Paris. Mon gendre, Monsieur Bergé, a le projet d’y aller résider une année pour concourir aux examens de l’agrégation à la faculté de droit.

Je vous envoie mon cher cousin avec mes remerciements, mes vœux de bonne année. Ceux de tous mes enfants pour Madame Albert et pour votre intéressante famille et je vous prie de croire à l’expression de mes sentiments bien

Affectueusement dévoué, votre cousin.

1887, Testament olographe d’Adrien

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Je soussigné Adrien Louis Rochas, percepteur des contributions directes en retraite, déclare faire mon testament olographe comme suit :

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Je fais ces dernières dispositions pour me conformer aux intentions de ma sœur et toujours pour me conformer aux mêmes intentions. Je fixe l’honoraire de chaque messe à 5 francs.

Je charge les mêmes, mes petits enfants de faire dire dans l’année qui suivra mon décès pour 300 francs de messe à l’intention de mon père et à la mienne, j'en fixe l’honoraire à 3 francs.

Enfin, je charge ma fille pendant la durée de son usufruit et après elle mes petits enfants de payer une rente viagère et annuelle de 100 francs à ma domestique, Marie, veuve Bourrel, mais à la condition qu'elle sera à mon service à l’époque de mon décès. Cette rente sera payée de 6 mois en 6 mois, terme échu.

Adrien Rochas.

Le 14 octobre 1887

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Extrait des minutes du greffe du Tribunal de première instance de Villefranche Haute-Garonne.

L’an 1887 et le 14 octobre ont la chambre du Conseil du Tribunal de première instance, séant à Villefranche,

Devant nous, Noël, Crouzat, juge d’instruction de l’arrondissement de Villefranche, substituant Monsieur chaudron, Président titulaire, empêché d’assister, de Monsieur P. Alba commis greffier,

A comparu maître Léon Riche, notaire à Caraman, lequel nous a présenté une feuille de papier au timbre de 0,50Fr de 10e en sus portant écriture sur tout le recto et en partie sur le verso. Maitre Riche nous a dit que les écrits portés sur cette feuille de papier contiennent les dispositions testamentaires de Monsieur Adrien Louis Rochas quand vivait, percepteur des contributions directes en retraite, demeurant à Ségreville où il est décédé le 27 septembre dernier. Ledit écrit lui ont été remis par son prédécesseur, ainsi qu'il affirme.

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Nous a dit d’en opérer la description, ce que nous avons. Fait de la manière suivante :

C'est écrit occupe l’entier recto en un peu plus de la moitié du verso de la feuille de papier au timbre de 0,60€ au millésime. 2882 il commence par ces mots : « je soussigné Adrien Louis Rochas, percepteur des contributions directes en retraite, déclare faire Mon testament olographe comme suit… »

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1887, Succession d’Adrien Rochas

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Adrien Rochas, époux Élise Bor, leur beau-père père et grand-père, ancien percepteur des contributions directes, est décédé à Ségreville lieu de son domicile, le 27 septembre 1887 à l’âge de 62 ans.

Les époux Rochas Bor étaient mariés dans le régime dotal suivant contrat de mariage passé devant maître Raffit, notaire à Villefranche, le 18 mai 1851.

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Au terme de son testament olographe en date à Ségreville du 16 février 1884, déposé chez maître Biche notaire à Caraman, le 14 octobre 1887, enregistrée le 17 octobre 1887, le de cujus à légué à ses petits enfants nés ou à naître et à titre de préciput et avec droit d’accroissement, la moitié de tous les biens quelconques qui composeront sa succession ; il a, entre autres, léguée à sa fille susnommée, use du comparant, l’usufruit de ces mêmes biens.

sa succession échue pour le surplus à cette dernière comprenant les biens ci-après détaillés.

Valeurs mobilières

    Les arrérages de la pension civile de 1380 francs en sa qualité d’ancien percepteur, s'élevant au jour du décès à 103 francs

    Un titre de rente de 783 4% français (1883), d’une valeur en capital d’après le cours du jour de 18 941 francs

    Un titre de rente d’une valeur de 7 136 francs

    Un titre de rente d’une valeur de 1 378 francs

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Louis Rochas, percepteur des contributions directes à Ségreville où il habitait est décédé le 2 septembre 1887 à l’âge de 62 ans.

Il était marié à Elise Bor depuis le 19 mai 1851 (acte devant Me Raffit)

Laisse des titres de rentes pour un capital de 55 000 francs.

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A Monsieur,

Monsieur Raffit

À Villefranche

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Du 8 mars 1888

À comparu, Monsieur Albert Pebernad de Langautier, capitaine écuyer à l’école supérieure de guerre à Paris, y domicilié 79 avenue Bosquet qui a fait la déclaration suivante, agissant en qualité d’administrateur des biens de Madame Louise Rochas, son épouse, et de ceux des mineurs Jeanne, Louis et Denise Pebernad de Langautier, ses enfants.

Monsieur Louis, Adrien Rochas, ancien percepteur des contributions directes, domicilié à Ségreville y est décédé le 27 septembre dernier à l’âge de 62 ans, ne laissant d’autre héritier que Madame de Langautier susnommée, sa fille et après avoir par testament olographe du 16 février 1887 déposé aux minutes de maître Riche notaire à Caraman le 14 octobre dernier, enregistré le 17, légué auxdits Jeanne, Louis et Denise de Langautier, ses petits-enfants par égales parts, la moitié de son entière succession, à leur mère l’usufruit de cette moitié et à Madame Marie Rouquié, veuve Bourrel, sa domestique, de me rendre à Ségreville, une rente annuelle et viagère de 100 francs payable par semestres terme échu.

Documents à transcrire

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