Ce qui me concerne
sur la Grande Guerre Création septembre 2014

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Séance du 3 juin 1902

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1913, lettre de Krieu

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Soissons, le 27 mars 1913

Mon cher Paloque,

je viens de terminer la lecture de votre livre « L’artillerie dans la bataille ». J’ai retrouvé l’esprit clair et lucide, le robuste bon sens que j’avais tant admiré à l’Ecole de guerre.

Je relirai votre livre. Toutes les questions que j’entends continuellement discuter autour de moi, dans les manœuvres, les Kriegspiel, etc. y sont traitées d’une façon lumineuse. On est convaincu lorsqu’on on vous a lu.

En somme, la grosse question du moment, c’est de savoir si on va pouvoir revenir à la lutte d’artillerie. Si elle était possible, dites-vous… oui ; mais vous semblez ne pas croire à cette possibilité, du moins pour le moment ?

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Et cependant, si vous parveniez à nous débarrasser de l’artillerie ennemie, comme notre rôle à nous, fantassins, deviendrait, suivant votre expression, que j’aime, « confortable ».

Et ne pensez-vous pas que c’est bien la volonté des allemands de détruire tout d’abord notre artillerie ? Et alors ! C’est notre situation qui ne serait pas confortable !

Je voulais vous dire tout de suite, mon cher ami, en fermant votre livre, tout le plaisir qu’il m’a fait et tout ce qu’il m’a appris.

Je voulais vous dire aussi le bon souvenir que j’ai conservé d’un si excellent camarade et vous envoyer mes plus cordiales amités.

Krieu

1913, Lettre de Poline

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Toulouse, le 17 décembre 1913

17e Corps d’Armée

Le Général,

Mon cher Paloque,

Je vous suis très reconnaissant de l’envoi dont vous m’avez gratifié. C’est, non pas seulement avec intérêt mais avec passion que je vais lire votre dernier ouvrage. Je me permet de joindre mes félicitations à toutes celles que vous avez déjà du recevoir de la part d’autorités plus qualifiées.

Bien Cordialement

A. Poline

1915 – Lettre à Leleu

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1-7-15

Mon cher Leleu,

j’ai reçu ta lettre du 18 juin. Je ne puis y répondre point à point. Il faut attendre que des temps « autres » permettent de causer.

Encore ne serai-je pas très bavard sur les très gros sujets.

Restent mes affaires personnelles sont quelques amis m’entretiennent.

Bien qu’ateint pas un coup d’éteignoir, habilement manié, je ferai exception au commun en évitant de déverser mon humeur ou de prouver mon génie méconnu.

De deux choses l’une : je suis victime ou incapable. Chacun à son opinion ou sa préférence arrêtée. Il serait vain de vouloir l’en détourner. Une personnalité quelle qu’elle soit n’est-elle pas au surplus un atome, eu égard aux événements actuels ?

Mais ce qui n’est pas un atome, c’est le prix que méritent les cœurs haut placés.

Qu’ils soient de chefs, de solides amis ou de subordonnés, à ceux là, je voue une affection et une admiration que je crierai bien haut quand il faudra.

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… opérations dont je ne peux et les questions d’ordre personnel dont je ne veux pas parler ?

Je souhaite que nos dirigeants maintiennent l’énergie morale du pays jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la victoire ou à l’anéantissement, seules issues admissibles.

Notre moral, à nous, combattants, reste intact. Aucune misère ne l’a encore altéré et nous souhaitons que l’énergie physique ne nous abandonne pas non plus.

Il faut autre chose : vous vous y employez, j’en suis sur, avec une autorité dont nous ressentirons bientôt les effets et l’ennemie plus encore que nous. Ma femme… assez bien. Mes fils, dans la sphère où ils sont appelés, leurs aptitudes professionnelles très spéciales donnent tous leurs efforts et tour leur dévouement à l’intérêt général.

Quand les reverrais-je ? Adieu mon cher Leleu, ect.

1917 - Le petit journal – Commandeur de la légion d’honneur

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M. Paloque, Henri-Jules, colonel (active) commandant l’artillerie d’un corps d’armée : officier supérieur très distingué, connaissant d’une façon parfaite la technique de son arme. Par ses dispositions judicieuses et l’énergie de son commandement, a assuré la préparation méthodique de l’attaque des plateaux de Craonne et de Vauclerc, contribuant à l’enlèvement de ces positions les 4 et 5 mai 1917. Déjà deux fois cité à l’ordre.

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Le général commandant le 17e corps d’armée cite le colonel Paloque à l’ordre du jour du corps d’armée : « Commandant l’artillerie d’une division au cours d’une opération offensive, a donné la preuve d’une activité inlassable et d’une parfaite compétence tant sur tant que dans la protection des travaux d’approche comme dans la préparation de l’attaque ; a poussé cette préparation jusqu’à la perfection dans la destruction des obstacles passifs et avec les moyens mis à la disposition, a assuré à l’infanterie, l’aide la plus efficace !!

Eloge

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… et une artillerie organique grossie d’une nombreuse artillerie de gros calibres, sous les ordres d’un artilleur merveilleux, le général Paloque…

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1917, lettre

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état plus convenable de.

Je ne crois pas devoir commettre une indiscrétion, mon colonel, que de vous annoncer notre relève du 1er au 5 mars par le 8e D.I. Nous allons rejoindre, dit-on, la Général JB Dumas.

Le commandant Verdalle est parti en permission il y a deux ou trois jours ; le lieutenant Vialle évacué sur l’hôpital de Commercy pour abcès à l’anus, est placé à la 4e B. et remplacé par le lieutenant Boudis, promu capitaine.

Le lieutenant Vialle m’a chargé de se rappeler à votre bienveillant souvenir.

Permettez moi de former le vœu que mon mot vous trouve en puissance d’excellente santé dans le formidable travail qui vous a…, mon colonel, cette lourde charge d’organisation de la B. et des responsabilités qui pèsent à l’heure actuelle sur vos épaules.

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Mais le procès moral de ceux-ci arrive à son heure.

Veuillez agréer mon colonel, l’hommage respectueux de mes sentiments les meilleurs et les plus respectueux.

Votre très dévoué.

Ps : M. le capitaine Lafont Cazeaux et l’adjudant Boutié doivent prendre toutes dispositions utiles pour les ordres de transport et l’embarquement des deux chevaux. J’assisterai à l’embarquement.

1925, Voeux

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Strasbourg, le 25 décembre 1925

Merci mon cher ami de vos aimables vœux et de votre fidèle souvenir dont je suis très touché.

Moi non plus, malgré la distance qui nous sépare, je n’ai pas oublié nos si bonnes relations de la guerre, et notre collaboration si… au 18e corps d’armée.

Je vous prie d’agréer…

1934 – Lettre de Maurice Wallon

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Carnac plage (Morbihan), le 17 septembre 1934

Mon Général,

j’ai l’honneur de vous assurer réception de votre envoi du 21 août, qui m’a rejoint avec quelque retard en Bretagne ou je prends mes vacances.

J’ai lu avec le plus vif intérêt vos souvenirs sur la reprise des forts de Douaumont et de Vaux, dont j’avais été moi-même un lointain témoin oculaire, l’ayant suivi des pentes de Mort Homme que j’occupais alors avec ma compagnie du 312 R.I.

Je ne manquerais point, à la prochaine réunion des anciens de la 33e D.I., de mettre mes notes et souvenirs à la disposition de tous ceux de nos camarades qu’ils seraient susceptibles d’intéresser. Si vous le permettez, je les communiquerais aussi à mon Président de la 163e D.I., Général Boichut. Ils l’intéresseront et comme artilleur et comme commandant de la 163e D.I. qui était à Verdun à cette époque.

En vous exprimant mes très vifs remerciements d’avoir bien voulu songer à la 33e D.I. pour lui communiquer vos souvenirs de guerre, je vous prie de bien vouloir recevoir, mon Général, l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués.

Maurice Wallon, délégué général.

24 août 1934, lettre d’un élève

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Le 24 août 1934, La Filaire Limayrac, Toulouse, Haute Garonne…

…relief le rôle magistral que vous avez joué dans la reprise de Douaumont et de Vaux en 1916 – comme vous le dites très justement mon Général, vous avez exercé là un commandement d’une ampleur sans exemple dans l’histoire, et vous avez obtenu de magnifiques résultats qu’on ne saurait trop méditer et faire connaître.

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À étudier la manière magistrale dont vous avez dirigé la préparation d’attaque et rendu facile et peu couteux l’assaut de l’infanterie malgré les obstacles et les difficultés amoncelées en nombre impressionnant. La génération d’aujourd’hui trouvera des modèles à imiter et des enseignements à chaque pas.

Vous rendriez un grand service à tous en publiant ces pages qui seront lues avec passion, à moins que vous ne préfériez, comme semble l’indiquer la communication que vous avez faite à M. Henry Bordeaux, fournie à l’éminent académicien une documentation riche sur ce sujet encore peu traité.

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Je m’occupe un peu d’histoire, mais j’ai quitté l’Ecole de guerre depuis près de deux ans et après le centre des Hautes Etudes Militaire, je vais prendre un commandement…