Antoine et Pauline Création janvier 2013

Deces antoine

On nous écrit de Narbonne, le 8 octobre 1878 :

J'ai le regret de vous annoncer la mort de M. Antoine Paloque, de Narbonne, décédé à Paris à l’âge de soixante-neuf ans. Ses obsèques ont eu lieu ce matin, à Narbonne, sur la paroisse de Saint-Sébastien, dont l’église était trop petite pour contenir la foule d’amis qui avait tenu à lui rendre les derniers devoirs. Le deuil était conduit par M. Aimé Paloque, médecin-major au 100e régiment de ligne, fils ainé du défunt, accompagné par M. le colonel Le Cacher de Bonneville.

La vie de labeur et de dévouement de M. Antoine Paloque explique les sympathies qui lui ont fait un cortège. De bonne heure il s'était voué à l’enseignement, vers lequel il était porté par un goût instinctif, et il apportait dans ses modestes fonctions de professeur un zèle et une ardeur que ses élèves avaient su apprécier et dont ils avaient gardé un excellent souvenir. Il devint chef d’institution, et pendant plus de vingt ans dirigea dans notre ville un important établissement qui se recommandait par de solides études d’où sont sortis plusieurs élèves distingués. Chacun s'accordait à louer l’intelligence, le jugement sûr, la droite raison de l’ancien chef d’institution.

Dans cette carrière, qui exige beaucoup de dévouement, M. Antoine Paloque s'était acquis par son honnêteté une estime qui ne s'arrêtait pas aux étroites limites de notre ville, et nous avons pu remarquer ce matin, groupés autour de son cercueil, nombre de ses anciens élèves qui avaient conservé pour lui une respectueuse affection et qui étaient accourus de plusieurs points de l’arrondissement pour lui rendre un dernier hommage.

Sa vie privée peut être citée comme un modèle de vertus domestiques. Indifférent à tous les plaisirs, il n'eut qu'une ambition, celle de donner à ses enfants un rang honorable dans la société. Son ambition était satisfaite, le but de sa vie était atteint, et c'est au moment où son dernier fils venait de sortir de l’Ecole polytechnique en qualité d’officier d’artillerie, qu'il a été enlevé par les atteintes d’une douloureuse maladie à l’affection des siens.

S'il est une consolation qui puisse adoucir la douleur de sa famille, elle est certainement dans les regrets universels que M. Antoine Paloque a laissé après lui, et dans cette foule nombreuse qui, par son attitude recueillie, disait assez quel homme de bien nous avons perdu.

Acte de mariage d’Antoine et Pauline

mariage

Sont comparus pour contracter mariage, d’une part Monsieur Antoine Paloque, professeur âgé de vingt sept ans révolus, natif de Douzens département de l’Aude, domicilié à Narbonne, fils majeur de M. Antoine Paloque propriétaire et de dame Marie Alias, mariés domiciliés au dit Douzens, ici présents et consentants, et d’autre part Demoiselle Pauline Julienne, sans profession, âgée de seize ans révolus, native de Narbonne y domiciliée, fille mineure de père et mère inconnus, la dite Demoiselle Pauline Julienne future épouse dument assistée de Monsieur Flavien Pech, trésorier des hospices de cette ville nommé tuteur ad hoc par délibération du conseil de famille sous la date du seize mars 1837.