Ausseil Mise à jour janvier 2019
Fil des révisions
  • janvier 2019
    Création de la page

xviiie
xixe
xxe
Valentin
Marie Toubert
Vivent à Boule d'Amont
Valentin
Jeune frère de Marie, soldat au 2e régiment du Génie, perd une jambe au siège d'Anvers en 1832 et devient ainsi le premier récipiendaire de l'ordre de Léopold. Il sera ensuite guide à la cité de Carcassonne, célébrité locale qui lui vaudra le surnom de Camba d'argent.
Marie
Emmanuel Cabanat

Remboursement d'un prêt consenti par Valentin Cabanat

Q1c_190105-1601_01

Argelès sur mer, le 7 octobre 1893

Cher parrain,

Cher parrain, je vous envoie les intérêts de l’argent que je vous dois.

Je croyais cher parrain vous pouvoir faire la somme, mais comme ma belle-mère est morte, j'ai dépensé beaucoup d’argent comme vous pouvez le penser, donc maintenant ça m'est impossible de pouvoir vous régler et aussitôt je pourrais vous régler car il me tarde plus que vous.

Rien plus à vous dire pour le moment. Toute ma famille se joint à moi pour vous faire bien des compliments. Votre filleul pour la vie.

Ausseil Valentin

Q1c_190105-1601_012

Belpuig, décembre 1894

Mon cher cousin,

Nous avons jugé au sujet du tableau d’Ausseil donné par le roi Léopold Ier d’aller le voir et de prendre des mesures pour le mettre en vente. Nous croyons te trouver à Perpignan ; mais ton fils nous a appris que tu étais à Prats. A cet effet, nous sommes partis et je te fais connaître ci-dessous ce que nous avons fait dans l’intention de bien faire dans l’intérêt de tous les héritiers.

Le tableau où il était placé n'était pas à la vue de beaucoup de monde, mal placé et pas trop bien entretenu.

Q1c_190105-1601_013

Nous avons fait porter le tableau dans le café Bernard, route de Toulouse à Carcassonne. Mais l’avons placé dans un salon où il sera bien et entretenu. Nous avons conclu de faire de la réclame dans les principaux journaux de France et de l’étranger et par ce moyen nous pourrons trouver des amateurs qui payeraient approximativement la valeur du tableau.

Donc, ne l’ayant pas trouvé à Perpignan, je m'empresse de le faire connaître ce que nous avons fait et te prie de me dire si tu y consens à la vente et à la réclame car tu dois parfaitement comprendre qu'il est aussi dans ton intérêt.

Q1c_190105-1601_014

Dans l’attente de te lire, reçois les empressées salutations de ton cousin et sa famille.

Goubert Jean

Q1c_190105-1601_015

Belpuig, le 26 septembre 1895

Mon cher cousin,

Je fais réponse à ta lettre du 22 décembre en te disant que nous voulons toucher moyen de vendre le tableau au prix que nous pourrons ; donc voici, je te donnerais 300 Fr. comme tu me demandes à la vente du tableau ; si j'y perds, tant pis, je vois que si moi je ne m'occupais pas de le vendre, jamais nous ne le vendrions.

Ton cousin que te salue à toi et toute la famille.

Goubert Jean

Q1c_190105-1601_0151
Q1c_190105-1601_0152

Prats-de-Mollo, le 9 août 1896

Cher cousins,

Avez-vous vendu le tableau d’après votre silence depuis votre dernière lettre. Je n'y comprends plus rien ! Je vous ai dit de le vendre le plus cher que vous pourrez que je ne demandais que 300 francs et que tu consentais quand même que tu devrais les payer de ta poche. Ça doit être terminé. Je te prie de me le faire savoir à seule fin que je puisse rentrer dans mon fond car enfin il est minime.

Reçois mes sincères salutations ainsi que toute ta famille.

Cabanat, retraité à Prats-de-Mollo

Q1c_190105-1601_02

Argelès sur mer, le 4 septembre 1896

Cher parrain,

Je viens par ces quatre mots de lettre pour vous faire savoir de mes nouvelles qui se portent un peu bonnes pour le moment et je crois que ma présente vous en trouvera bien mieux.

Et pour vous dire que je vous envoie les intérêts de la somme de 200 francs.

Chez parrain, je ne peux vous envoyer que les intérêts et aussitôt que je peux vous envoyer le capital, je le ferais. Rien plus à vous dire pour le moment.

Toute ma famille vous fait bien des compliments. Votre filleul pour la vie.

Ausseil Valentin

Q1c_190105-1601_021

Prats-de-Mollo, avril 1909

Cher cousin,

Avez-vous vendu le tableau d’après ton délais depuis ta dernière lettre je n'y comprends plus rien, je dis de le vendre dès que tu pourras.

Q1c_190105-1601_03
Etude de M. E. Surjus, Huissier
Argelès-sur-Mer

Le 23 septembre 1909

A M. Tailleur, receveur des postes à Sidi-Bel-Abbès

Monsieur,

J'ai appelé les héritiers Ausseil en geste de paix et à l’audience le fils ainé a demandé à vérifier et contrôler l’écriture ainsi que la signature de son père. Depuis ils ne donnent plus signe de vie.

Il y a lieu de me faire tenir un pouvoir de M. Cabanat créancier pour poursuivre le recouvrement de la somme due. Si celui-ci ne savait pas signer, il devrait venir se présenter à la justice de paix ou donner pouvoir en blanc par notaire. Veuillez-bien me dire ce qu'il conviendra de faire et si je puis d'ores et déjà citer les parties.

Dans l’attente de vous lire,

Recevez monsieur mes salutations distinguées.

M. Surjus

Q1c_190105-1601_031

Voici le modèle de pouvoir demandé par l’huissier, recopiez-le sur une feuille et envoyez-le à l’huissier : "Je soussigné, donne pouvoir à M. Surjus, huissier à Aryetes-sur-mer de poursuivre le recouvrement de la somme qui m'est due par les héritiers Ausseil. Prats-de-Mollo, le … octobre 1909"

Signez ici

Q1c_190105-1601_04

Argelès sur mer, le 31 juillet 1911

Cher oncle

Je fais réponse à votre aimable lettre que j'ai reçu avec plaisir.

Cher oncle, nous savons bien que mon père vous devait la somme de deux cents ; vous nous dites de vous envoyer les intérêts échus depuis le mois de juillet ; mais pour le moment, cela nous est impossible car nous venons de payer le droit d’héritage de mon père, donc vous devez bien savoir qu'il est mort depuis le 13 juillet.

Q1c_190105-1601_05

Ayez la bonté cher oncle de nous attendre car je vous les envoie au plus tôt possible.

Rien de plus à vous dire pour le moment et toute la famille vous donne mille compliments.

Votre neveu dévoué

Ausseil Valentin fils

Tableau du roi Leopold

Q1c_190105-1601_061
Q1c_190105-1602_01
Q1c_190105-1602_05

Bruxelles, le 31 janvier 1934

Madame,

Musée Royal de l’Armée
Palais du cinquantenaire

Je m'empresse d’accuser la bonne réception de la Croix de chevalier de l’ordre de Léopold et de la médaille d’or décernée par S.M. le roi Léopold Ier au brave sapeur Ausseil, ainsi que la photographie que vous avez eu la gracieuseté d’offrir à notre Panthéon militaire.

Ces précieux souvenirs seront exposés avec un soin tout particulier et ne manquerai pas de vous faire parvenir une photographie montrant l’endroit où ils reposent ; la partie historique est actuellement en réfection, des travaux importants ayant dû être effectués dans nos locaux. Il est plus que probable que S.M. le roi Albert procédera à la réouverture de cette section ainsi qu'à l’inauguration des nouvelles salles que nous aménageons actuellement. Je ne manquerai point, en ce cas, d’attirer l’attention du monarque sur les reliques du premier décoré de l’Ordre de Léopold.

Je vous fais expédier une collection de cartes-vues qui vous permettra de vous rendre compte de notre Musée royal de l’Armée qui, me dit-on, est un des plus beaux de l’Europe ; la mémoire de votre valeureux parent y sera par conséquent honorée ainsi qu'il convient.

J'écris également à M. Valentin Cabanat.

Avec l’expression…

Le conservateur en chef, L. Leconte