Maison Puybusque Mise à jour octobre 2018
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Cette page est dédiée à nos voisins du Lauragais avec qui nous échangeons du cher cousin en raison de ce mariage qui a uni nos deux familles en 1708 !

Avec les Montlezun, Villemur et Hautpoul, nous avons évoqué d’anciennes familles qui finissent par s'interrompre et disparaître. Avec les Puybusque, nous avons un autre cas, qui concerne un nom assez courant dont une des familles trouve bénéfice à se rattacher à un homonyme beaucoup plus prestigieux.

Laissons nous guider par Guillaume-Albert de Puybusque dans sa Généalogie de la famille Puybusque publiée en 1912.

Nos origines se perdent — suivant l’expression consacrée — dans la nuit des temps. Notre famille, riche et puissante pendant le Moyen âge, a vu décroître, dans la suite, insensiblement, ses prérogatives.

Vers la fin du seizième siècle, nos ancêtres ne sont plus que de modestes gentilshommes, confinés dans leur province, dont les cadets, pour la plupart, au service de Sa Majesté, étaient officiers, ou prêtres ; et comme ils n'ont jamais exercé de charges à la cour, aucun généalogiste ne s'est occupé de leur histoire .

Les réserves indiquées dans cette épigraphe n'infirment en rien l’authenticité des notions que je vais exposer; elles ne sont formulées qu'en raison de l’abondance et de l’étendue des renseignements développés par certains généalogistes, qui ont eu l’avantage de pouvoir faire remonter les familles dont ils s'occupent à une antiquité presque invraisemblable ; d’identifier les membres de celles-ci avec des personnages officiels, vivant aux huitième et neuvième siècles, sinon antérieurs ; et de découvrir — tout au moins de produire — une foule de particularités et de détails qui, je ne crains pas de l’avouer, me manquent absolument sur nos plus-vieux ancêtres.

Oblique entrée

Guillaume-Albert qui est un généalogiste compétent tempère cette présentation on ne peut plus favorable, il n'hésite pas à évoquer l'oblique entrée qu'il a emprunté :

Les premiers Puybusque de cette seconde branche ne nous sont connus que par les documents d’ordre général fournis par les archives municipales, du Donjon; et comme la série ne renferme ni pactes de mariage ni testaments, nous avons fort peu de détails sur la vie des personnages signalés; de telle sorte que, pour la plupart, nous ignorons les noms de leurs femmes et que la postérité connue de chacun d’eux se réduit à un ou deux enfants, alors qu'ils ont certainement dû en avoir un plus grand nombre et que les filles, en particulier, nous demeurent inconnues.

D’autre part j'ai pu constater aux archives des notaires de Toulouse, sur divers points du Lauraguais et des environs de Toulouse où Jean de Puybusque avait des propriétés, l’existence, au cours du dix-septième siècle, d’un certain nombre de Puybusque, inscrits sans la particule nobiliaire dans les actes qui les concernent et dénommés simples cultivateurs ou laboureurs, dont la postérité ne se retrouve plus après le premier tiers du dix-huitième siècle et qui sont, très vraisemblablement, les descendants des enfants naturels de Jean de Mauremont.

Après avoir dit cela, Guillaume-Albert s'appuie sur les résultats de la procédure menée par Henry, frère de notre premier Raymond de Puybusque, pour essayer d’avoir part à l’immense fortune que laissait à sa mort en 1531 Jean de Puybusque, chevalier, seigneur de Mauremont et dernier descendant de la branche médiévale. De longues procédures s'en suivirent qui virent en leur fin dépouiller Antoinette et Catherine de leur héritage paternel.

C'est, en effet, dans le cours de ces débats que j'ai puisé les éléments qui nous rattachent d’une manière certaine à la branche aînée des Puybusque, seigneurs de Mauremont.

Et hop, Guillaume-Albert, se laisse aller et n'a pas eu sur ce coup le nez très fin dans les conclusions qu'il retire de ce procès nauséabond. Et même s'il devait avoir techniquement raison, génétiquement raison, sur le plan du lignage, il est impossible de prétendre à une quelconque continuité après une telle crapulerie.

Tout à son lignage illustre, il oublie aussi de regarder ce qu'on été les modestes gentilhomme dont nous descendons aujourd’hui et qu'il a oublié de qualifier de soudards :

xve
xvie
xviie
xviiie
xixe
xxe
Raymond
Jacquette de Morhlon
Seigneur de Paulhac, garde et forestier à Buzet (au moins de 1486 à 1502), mainteneur des Jeux floraux au moins depuis l'année 1513. Remarié à 60 ans avec Peyronne âgée de 20 ans à qui il donnera 5 enfants.
Jean
Marguerite de Marses
Seigneur de Paulhac et écuyer, marié à Saint-Germain, en Quercy, dans le château d'Espanel, par contrat du 29 décembre 1548
Voici comment son père le déshérite en 1529 : sait voleu gouverner pour la doctrine dudt testateur son pere ainsin quadict ains tousjours gaudir, fere a son plaisir et que luy couste plus de 8.000 livres ts et que pour ses meffaicts est a cause de la mort de plusieurs murtres quy se sont faicts par son moyen quand print la charge de lever gens pour aler a la guerre au moyen de quoy par santance et arrest aesté dict que ses dts biens seraient confisqués et mis a la main du roy ; et aussi considerant les ingratitudes quil a comizes envers luy ainsin que dict et illecques par devant les tesmoings sy dessous escripts, assere ledt testateur la hors mis et degetté de tous ses biens meubles et immeubles presans et advenir et par la teneur du presant testement le hors met et degette protestant quil nentant point ny veult que ledt Jean de Puybusque layné aye rien ny soict participant a sesdts biens en quelque sorte et maniere que ce soict.
Jean se joindra à son oncle Henry dans le procès contre ses cousines mais, lui, ne gagnera pas et sera définitivement débouté en 1555.
Jean
Louise de Goyrans
Seigneur de Paulhac et homme d’armes.
De son mariage en 1587, nous conservons : Aura, en outre, avec ses bagues et joyaux, deux robes et un cotillon, savoir : une robe pour porter dessus, laquelle sera de velours de Millan ou de Damas ; l'autre sera une cotte de velours de couleur au choix de Louise de Goyrans ; le cotillon sera de taffetas cramoisin de Genes, de telle couleur que vouldra la future épouse, avec les bandes de velours, à ce nécessaires.
Il prit, en 1607, une part active à la capture d'un aventurier de haut vol, Jacques Daymier, dit le capitaine Caravelle, qui devait être appréhendé et qui, finalement, fut tué d'un coup de pistolet par Pierre de Beaucens chef de l'expédition militaire dirigée contre lui. Cette affaire le poursuivit et le parlement de Toulouse du encore prendre en 1618 un arrêté pour protéger Jean.
François
Ambroise de Villeneuve
Puiné, s’établit à Cuq-Toulza par son mariage du 23 août 1632 avec Ambroise de Villeneuve. En 1649, il reçoit de Hugues de Loubens, sieur de Verdalle, une procuration pour assister, aux lieu et place de celui-ci, aux États de la province à Montpellier.
Les cinq fils de François auront une carrière militaire
Antoine 
Jeanne de Negret
Sans doute pour se distinguer de ses frères, accole à son nom un Saint-Padou d'origine inconnue.
Avec l'un de ses frères, se signalera pour des duels, enlèvements et meurtres commis sur leurs voisins. L'histoire ne dit pas comment ils ont échappé à la Conciergerie à laquelle ils ont été condamnés.
Il aura cinq fils à son tour et sera sans doute soulagé de caser Marie auprès d'une riche voisin, au point d'omettre de lui verser sa dot.
Marie 
Jean-Pierre Auriol Langautier
Sur 12 enfants, 9 atteindront l'âge adulte et seulement 2 se marieront. Marie vivra jusqu'à plus de 90 ans et assistera au naufrage du plan qu'elle avait imaginé pour son fils Joseph.

Duels à la campagne

Transcription Guillaume-Albert

Paul et Antoine, vraisemblablement nés avant 1640, ne se marièrent pas avant 1675 ou 1678, c’est-à-dire assez tardivement et probablement lorsqu’ils furent rentrés du service. La jeunesse des cinq frères paraît avoir été assez orageuse, car ils eurent, malgré les rigueurs de l’époque pour ce genre de passe-temps, plusieurs duels, comme il résulte des pièces suivantes dont je dois la communication à l’obligeance de mon collègue Barrière-Flavy, qui en a recueilli les extraits au cours de ses recherches personnelles dans les archives du Parlement :

  • ARRÊTS CRIMINELS (volume 376). – Audience du 9 mars 1671 : Requête du Procureur général disant qu’il est averti que depuis quelques jours les sieurs de Puybusque ainé, le chevalier, son frère, se sont battus en duel avec le chevalier de Cruzel et le fils ainé de Laferrière, dans un pré de la juridiction de Cuq-Toulza, dont deux ont été blessés à extrémité de vie.

  • La Cour ordonne que les dits sieurs seront pris au corps, conduits sous bonne garde à la Conciergerie, leurs biens saisis et annotés.

  • (Volume 379.) – Audience du 10 avril 1672 : Sur les informations faites d’autorité de la Cour à la requête du Procureur général du Roy, la Cour ordonne que Jean Puybusque aîné, Puybusque Saint-Padou, Puybusque Didier, Puybusque Lamothe, frères ; le gendre et le fils de la nourrice desdits Puybusque seront pris au corps, conduits à la Conciergerie… leurs biens saisis et annotés.

  • (Volume 378.) Audience du 11 avril 1672 – Requête du procureur général du Roy, disant que sur les informations faites à sa requête, d’autorité de la Cour à raison de l’enlèvement du seigneur de Ganiac et meurtres commis es personnes des seigneurs de Puybusque et de Larivière, ses neveux, par les nommés le chevalier de Lamothe, Fontals (ou Fontalet) et autres ; la Cour, par arrêt du 1er avril, les décréta de prisé de corps. Mais il est averti que son substitut au siège de Revel a aussi fait informer pour les mêmes crimes, dont la punition ne peut être poursuivie en diverses juridictions. La Cour, faisant droit à la requête du procureur général, évoque la procédure des ordinaires de Revel, ordonne qu’elle soit remise au greffe criminel de la Cour.

Les données de la recherche

Par Pascal Roux dans sa thèse.

(Page 320) Le nom de Puybusque apparaît dans les sources dès la fin du xiie siècle. Les Puybusque semblent déjà occuper une position notable dans la société de l’époque. Dix-sept membres de cette famille ont coiffé le chaperon entre 1222 et 1583, mais leur filiation assurée s’arrête en 1482 . Parmi toute ces familles [de la noblesse toulousaine] seule une minorité a atteint une renommée nationale. La grande majorité s’est contentée d’un rayonnement local, et beaucoup de lignages ont végété dans une certaine médiocrité, ce qui explique, nous semble-t-il, que la noblesse toulousaine reste encore assez mal connue.

(Page 349) Les Puybusque qui ont occupé un rang notable à la fin du Moyen-âge, végètent dans l’obscurité à l’époque des Lumières sans pour autant être dans la misère.

(Page 350) La pauvreté est également à l’origine des demandes effectuées par certains officiers pour entrer aux Invalides [] pour réclamer le paiement d’une somme de 69 livres qui lui est due par le chevalier de Puybusque, capitaine invalide. Cet officier, sans ressource, « étant actuellement à demeure à l’Hôtel, il n’a aucun moyen de le satisfaire » .