Simon et Marie-Anne Création janvier 2016

Nous savons :

1747, Congé militaire, régiment de Clermont-Tonnerre

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Nous, soussigné, certifions à tous ceux qu’il appartiendra, avoir donné congé absolu pour se servir, ou bon lui semblera, au nommé Simon Coulon dit Coulon, cavalier de la compagnie du chevalier de Villefranche au Régiment de Clermont-Tonnerre, natif de Toulouse en la Province de Languedoc juridiction de Toulouse, âgé de vingt et cinq ans, de la taille de cinq pieds , fin lignes, cheveux châtain brun, sourcils de même, peu de barbe, les yeux noirs le visage rond,… de la main gauche crochu, fait à Gand, le 13 du mois d’avril 1747.

Soit 1m,64 avec pied qui mesure environ 32,48 cm et le pouce environ 2,7 cm.

Le Chevalier de Villefranche.

Relevé à Vincennes : Chevalier à la compagnie du chevalier de Villefranche, régiment de Clermont-Tonnerre de 1740 à 1747, Régiment Quinson – Reste à relever : Y3C Y65.

Production d’acier spéciaux à Souppes

Voici ce que nous savons de la fonderie dirigée par Simon :

« Tout au long du xviiie la France en dépit d’efforts répétés ne savait pas produire d’acier au niveau des aciers allemands et surtout anglais . Les encouragements ont été constants et les initiatives nombreuses. Parmi celles-ci, en 1773 furent fondés à Nérouville et à Souppes sur le Loing, des établissements qui réussirent la fabrication de l’acier cémenté.

Britain and France were the leading industrial nations in eighteenth-century Europe. This book examines the rivalry which existed between the two nations and the methods used by France to obtain the skilled manpower and technology which had given Britain the edge - particularly in the new coal-based technologies. Despite the British Act of 1719 which outlawed industrial espionage and technology transfer, France continued to bring key industrial workers from Britain and to acquire British machinery and production methods. Drawing on a mass of unpublished archival material, this book investigates the nature and application of British laws and the involvement of some major British industrialists in these issues, and discusses the extent to which French espionage had any real success. Source Google books.

Appartenant à de Bos, Dagron et Cie, dirigés par le chevalier de Grignon, ils avaient coûté 500 000 livres ; ils comprenaient, à Nérouville, une aciérie composée d’un grand fourneau de cémentation, deux petites chaufferies et deux martinets ; à Souppes, à trois quart de lieue en aval, une fabrique de limes et diverses pièces en acier, particulièrement des cylindres de laminoirs pour orfèvres qui jouissaient d’une grande réputation. Cet établissement réussissait parce que, sur indication de Gars, il employait des fers suédois qu’il était parvenu à se procurer. Mais lorsque Grignon voulu s'employer les fers français, les produits devinrent médiocres. »

1780, Lettre de Coulon à Bourges

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Simon Coulon avait semble-t-il accueilli chez lui le jeune M. de Bourges qui devait être le fils du directeur de l’établissement associé de Nérouville. Récit écrit sans doute entre 1780-1785 dans la mesure ou Coulon ne fait pas mention ni de son épouse ni de sa petite-fille.

J’ai eu quelque peine, Monsieur, à me rendre raison des motifs de votre conduite à mon égard. La prévention où j’étais sur votre compte et dans laquelle je me complaisais m’a tenu longtemps le bandeau sur les yeux, mais le charme a disparu, le voilà déchiré, et je voudrais bien ne pas voir aussi clair dans le fond de votre cœur que le fais. Cette noirceur de caractère que se montre sans pudeur à votre âge, je frémis de vous le dire à annoncé de tous les temps ces pestes de la société qui en ont fait la honte et la désolation en semant partout la division et la discorde. Malheur à vous si votre folle présomption vous fait dédaigner cette image ou vous engager à glisser sur elles.

L’ingratitude sans exemple et les impertinents que vous avez pris pour en faire parade sans honte et sans retenue, annoncent encore plus de bassesse que d’imprudence et de légèreté. Détracteur et calomniateur tour à tour sans chercher encore des complices parmi ceux que vous avez sacrifié et le sieur Dubois en est la preuve. Vous voudriez, je crois, que la postérité dise de vous : « il diffame pour vivre et vit pour diffamer ». Ne pensez pas au surplus que je mette ici, ni morgue, ni affectation, ni courroux. La considération que j’ai pour votre famille qui me dit qu’on ne doit pas ménager, car du reste, je suis à tous égards envers vous pour être tranquille et droit comme le mépris que vous m’inspirez.

On a bien raison de dire, Monsieur, qu’on ne connait point les gens pour les avoir vu un ou deux fois à l’église. J’avais eu le plaisir de vous recevoir quelque fois chez moi, comme le fils de mon ami. Dans le court espace de ces visites, je n’avais pas eu assez de temps pour vous étudier. Quelque fois, moins de commensalité on suffit pour me convaincre que l’ingratitude fait votre partage et la vanité le mobile de toutes vos actions avec un pareil guide et un semblable apanage vous ne ferez jamais bien quand j’ai été assez heureux pour rendre des services, je n’ai jamais eu les appétits au-dessus de leur valeur lorsque je vous appelai à Mennecy. Je connaissais tous les défauts de la place que je vous y donnais. Je ne voulais que vous servir, pour ainsi dire, débarrasser vos parents, et vous… d’avance avec des étrangers, en attendant que je puisse vous en procurer une plus solide et plus digne de notre attachement pour votre famille. Si je vous ai annoncé pour lors comme mon filleul, c’était afin qu’en ma considération l’on eut pour vous les égards qu’on me rendait à moi-même ; égards dont vous vous êtes très bien aperçu et qui vous ont plus d’une fois flottés comme en hommage

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Vendu à votre propre mérite. C’était de plus par délicatesse par ménagement pour vous. Ma fortune circonscrite pouvant me mettre dans le cas, comme cela a été effectivement, de vous faire des cadeaux qui sans ce titre auraient pu vous faire rougir. Pendant tout le temps que nous avons été ensemble, je ne me suis jamais écarté de cette voie, et je vous ai prodigué autant qu’il a été…, des marques d’amitié bien au-dessus de celles qu’exigeait une pareille qualification ; je dis plus, elles eussent honoré les entrailles d’un père. Y avez-vous répondu ? C’est ce que nous allons voir.

L’on condamne dans autrui ce qu’on se permet à soi-même. Votre conduite à mon égard est la preuve de cette vérité. Combien de fois ne vous ais-je pas entendu qualifier d’ingratitude envers Mlle Dubois et sa cousine les propos que M. Rigaud n’avait lâché peut-être que par impatience ou par un zèle mal entendu. Propos qu’au reste on regarde comme très vrais, ce qui dans le fond aurait pu être pris pour inconséquence ou vivacité. Eh bien, vous souvenez-vous du jour ou vous apostrophâtes chez moi M. le curé de Souppes ? Était-ce pour reconnaitre les obligations que lui à votre famille, et par reconnaissance pour moi que vous lui manquâtes pour lors aussi grossièrement ?

Vous ne pouviez pas vous dissimuler que ma fille n’avait pas quitté Paris que pour concerter avec moi et assurer par sa présence votre arrivée à Mennecy en se mettant à portée de vous recevoir chez elle. Est-ce par reconnaissance que vous l’avez laissée, livrée à elle-même et à l’ennui que lui causait mon absence qui a duré près de deux mois. Sans que durant cet intervalle vous ayez daigné lui sacrifier un seul des instants de vos loisirs que vous n’employez au contraire qu’à calomnier dans le voisinage le tiers et le quart, calomnies où j’ai eu aussi ma part et qui tendaient à mettre chez moi la division ?

Il y a peut-être une explication à la grossièreté du jeune de Bourges, Simon s'était peut-être entendu avec son père en vue d'un mariage, mais Victoire pendant ce temps regardait-elle trop son cousin germain Antoine ?

Rappelez-vous du jour ou Mme Roye l’ayant priée de chanter, vous l’interrompîtes en sifflant à deux ou trois reprises. Est-ce par une effusion de reconnaissance ou par un excès de politesse que pour avoir voulu vous inviter à cesser, vous lui répondîtes avec brutalité : « qu’il vous était égal d’incommoder les gens ». Je savais tout cela, ma tendresse pour vous et ma délicatesse fondée sur ce que je vous gardais chez moi m’ont engagé dans les temps à vous épargner le reproche. Cette réserve en est un que je me fais aujourd’hui. Peut-être une leçon de ma part vous eut évité de mettre la dernière main à votre ingratitude, âme vaine et de boue. Si vous l’avais autrement, ce que je vous dis en vous embrassant la larme à l’œil à mon départ de Mennecy eut suffi pour vous contenir (mon cœur trouve encore du plaisir… rappelle à ma mémoire).

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Ne fais point d’étourderie et surtout point de bassesse ; tu seras renvoyé ; tu dois t’y attendre, ne t’embarrasse de rien ; ne reviens point chez tes parents ; tu connais leur embarras ; viens me rejoindre, je partagerai entre toi et ma fille le peu que j’ai ; car tu sais que je t’aime comme si tu étais mon fils. C’est donc la jalousie ; cette passion vile et faites pour les âmes abjectes et qui n’est point l’aliment de la vôtre ; c’est cette jalousie qui a fait disparaître de votre cœur toute la reconnaissance que vous me devez. Mais que dis-je ? Disparaître de votre cœur ? Elle n’y fut jamais, la jalousie a donc déchiré le voile, l’illusion n’existe plus, et vous vous montrez à mes yeux tel que Mme Fion votre tante vous dépeignit à M. de Saint-Padou, tel que vous a préconisé Mme de Portelance ; tel enfin que le curé de Nérouville vous l’écrivit dans le prêche qu’il vous dédia ?

Un prétendu emploi de quinze cent livres par an que j’ai fait avoir à M. Rigaud selon vous au préjudice de vos droits que vous deviez à mes bienfaits est donc l’écueil où a échoué tout ce que vous me deviez, et devient pour vous un motif suffisant pour ajouter le comble de l’ingratitude à ces procédés malhonnêtes dont je viens de vous tracer le tableau et que je me faisais plaisir à attribuer à la légèreté seul de votre âge. Je n’ai pas été assez heureux pour obliger M. Rigaud qui bien différent de vous pense assez bien pour avoir vu sans ressentiment et sans envie, que j’eusse préféré M. votre père si j’avais eu en ma disposition un poste de cette importance. Il n’a jusqu’à présent pour toute ressource que quelques écoliers que je ne lui ai pas mêmes procurés, et quand bien même il serait vrai qu’il me dut son existence actuelle, en aurais-je moins fait pour vous ce que j’ai fait jusqu’à présent ? En seriez-vous moins tenu à la reconnaissance ? Non Monsieur, rien ne vous en dispensait, rien ne vous autorisait à me manquer aussi essentiellement. Continuons le parallèle de la soi-disant ingratitude que vous avez attribué dans le temps à M. Rigaud envers le sieur Dubois avec celle dont vous vous êtes couvert envers moi.

Je vous écrivis le 16 d’octobre que je croyais toucher au moment de vous faire placer dans les écoles du commerce. Je le fils même avec cette effusion qui était si douce et si chère à mon cœur lorsqu’il était question de vous faire un sort heureux. Est-ce par reconnaissance que vous avez négligé de m’en remercier et qu’avec un brin de dérision vous vous êtes fait un trophée chez Gremille de m’en avoir imposé et de m’avoir trompé lorsque, pour excuser votre silence, vous m’aviez écrit dans votre lettre du 29 octobre que vous étiez malade ? Le temps que vous eussiez mis à me faire vos remerciements eut été perdu pour vous sans doute ?

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Vous l’avez employé plus dignement en couvrant les rues de Mennecy, divulguant partout que je n’avais pas l’honneur d’être votre parrain, comme j’avais bien voulu le faire croire, qu’on me faisait un inventaire pour achever de me mettre à la porte, que j’avais des tords réels vis-à-vis le sieur Dubois, qu’il vous en avait convaincu. Était-ce la reconnaissance qui vous a dicté ce langage. Il n’y a que celle que vous vous destiniez au sieur Dubois et que vous avez bien voulu lui témoigner pour les emplois qu’il vous avait promis, qui vous faisant démentir pour une fois cotre caractère d’ingratitude.

Vous a vendu son écho et son défenseur en vous permettant des propos aussi indécents que ceux que vous avez tenus sur mon compte et sur celui de ma fille, propos parmi lesquels il y en a beaucoup d’autres que je méprise trop pour les relever, et qui pourtant sont encore plus atroces que ceux que je vous ai détaillé dans ma lettre. Vous n’auriez pas dû choisir vos confidents dans Mennecy, notamment chez Mme Hébert, dans la personne de M. Rigaud lui-même, ni dans la famille de Mme Rose qui en est indignée, ainsi que tous ceux qui de qui j’étais connu, notre réputation n’était faite et ne dépendait plus de vos vaines déclarations, ni de celles de vos adhérents. Mme Rose qui m’en a fait instruire a fait dire à ma fille qu’elle avait mal placée son amitié et qu’elle avait nourri chez elle deux polissons et deux monstres d’ingratitude, Bourguignon et vous.

Telles sont les expressions. Elle en était si navrée qu’elle n’a pu les rendre sans verser des larmes. Ce sont des propos que je méprise autant que leur auteur, au point de vous en épargner le détail et de ne point vous demander si c’est la reconnaissance que vous les a inspirés ? Vous n’étiez venu à Mennecy que par moi, et si vous y avez resté jusqu’au 31 octobre, c’est à moi que vous le devez. Ce n’est que par un reste de ménagement dont le sieur Dubois n’ose se dispenser à mon égard qu’il vous a conservé jusqu’à cette époque. Il se serait bien gardé de prendre sur lui de vous révoquer. Au reste, c’est un ménagement dont je ne lui tiens aucun compte, puisque c’est ce ménagement même qui l’a forcé à supposer l’histoire de la lettre perdue, retrouvée par les gardes, apportée à M. Dorci, et des ordres exprès de la compagnie. Toute cette histoire n’est guère qu’un tissu de mensonges atroces. La propension que vous avez-vous-même accentuée vous a fait appuyer auprès de vos parents une fable dont vous saviez sa principale fausseté puisqu’il est très véritable que je n’ai jamais rien écrit qui eut trait à la compagnie.

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Il n’y a rien de vrai à tout cela que la lettre égarée. Je vous dirais laquelle. Vous m’écrivîtes le 1er octobre que M. Dubois n'en voulait point donner de la tourbe sans argent. Je vous répondis la 4 la lettre que vous avez laissée, dites-vous, sur le bureau. Et celle-là est réapparue être… Je vous y disais ceci : « … acquitté de la commission que je t’avais donnée, tu aurais dit que la tourbe était pour M. Rouget et tu n’eus pas fourni par la une occasion à M. Dubois d’avoir un mauvais procédé à mon égard. J’y ajoute : si j’avais voulu de la tourbe gratuitement, je me serais adressé à la compagnie. » Y a-t-il dans tout cela rien d’offensant pour elle ? Ce serait le cas de vous demander : « est-ce par reconnaissance enfin pour moi que vous avez voulu excuser le procédé du Sieur Dubois envers nous dans l’esprit de vos parents en me dénigrant auprès d’eux au sujet de cette lettre ?

Vous avez condamné si hautement M. Rigaud, assassiné d’un œil impartial toute votre conduite à mon égard ; après qu’il se sera mis d’un côté de la balance ; osez-vous placer de l’autre, et vous verrez que le poids de votre ingratitude vous précipitera au-dessous de lui pour vous laisser… aux yeux de tous ceux pour qui la reconnaissance est le lien le plus sacré ; car si la bienfaisance est une vertu, la reconnaissance est un devoir. Si j’avais moins à me plaindre de vous, je finirais ma lettre qui commence à n’être que longue, en vous rappelant une leçon que vous… dans le temps de Mme d’Ag. et que vous m’avez rapportée depuis. La voici : « M. de Bourges, vous êtes un impertinent avec un tel défaut, vous ne garderez jamais une place. » Mais comme on ne peut rien ajouter à l’atrocité de vos procédés envers moi, j’y substituerai ceci : « M. de Bourges, vous êtes un monstre d’ingratitude, avec un pareil vice, vous ne garderez jamais un protecteur ni aucun ami comme moi. »

Coulon

1782, vente de l’Escoulie au cousin germain Fermat

Fermat quittance – Coulon père et fille

Document communiqué par Gilles Vacheyrout en novembre 2015.

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L’an 1782, et le 9e jour du mois de février à Toulouse, par devant nous notaire et témoins bas nommés, fut présent Messire Jean Charles Philibert Antoine d’Auriol de Saint-Padou, garde du corps de Monsieur frère du roi faisant pour et au nom de demoiselle Marguerite Françoise Victoire Coulon, fille unique majeure et émancipée du sieur Simon Coulon par acte du 7 mai de l’année dernière retenu par Maître Saint-Paul et son confrère notaire au Chatelet à Paris, demeurant dans une maison de l’abbaye de Cercanceaux en la paroisse de Soupes, diocèse de Nevers,

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en vertu de la procuration expresse du 16 juillet dernier passée devant Maître Chartrain notaire à Château-Landon que le dit sieur de Saint-Padou nous a déposé en original contrôlé, légalisé et dument paraphée et agissant encore pour et au nom dudit sieur Coulon, bourgeois son oncle et cousin résidant actuellement à ladite abbaye royale de Cercanceaux en vertu de sa procuration du même jour 7 juillet dernier passée devant ledit maître Chartrain que ledit sieur de Saint-Padou nous a aussi déposée en original contrôlé légalisé et dument paraphée ; lequel en vertu du pouvoir à lui donné par ladite procuration a présentement reçu du sieur Léonard Fermat, bourgeois habitant à Lévignac neveu et cousin desdits sieurs et demoiselle Coulon la somme de 2 200 livres réellement en écus de 6 livres pièces et monnaies jusqu’au montant de ladite somme que le dit sieur de Saint-Padou a comptée reçue et retirée au vu de nous dit notaire et témoins, savoir 2 000 livres pour et au nom de ladite demoiselle Coulon à elle due pour reste de celle de 4 000 livres du montant des répétitions dotales de la défunte dame Marie Anne d’Auriol de Langautier sa mère et que ladite demoiselle Coulon est en droit de recevoir

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comme fille unique et seule héritière de droit sa dite mère et en conséquence du pouvoir que ledit sieur Coulon son dit père lui a donné dans son acte d’émancipation dudit jour 7 mai de l’année dernière, les 2 000 livres su surplus lui ayant été payées par ledit sieur Fermat par quittance du 26 mai dernier retenue par Maître Roc notaire de cette ville de laquelle ladite somme de 4 000 livres ledit sieur Fermat est débiteur comme faisant partie de celle de 5 000 livres qui lui fut laissée en ses mains par ledit sieur Coulon pour faire face aux répétitions dotales de ladite dame d’Auriol de Langautier son épouse sur le prix de la métairie dite de l’Escoulie et biens en dépendance située dans les juridictions desdits Lévignac, Lasserre et Pradère-les-Bourguets que ledit sieur Coulon lui vendit par acte du 19 septembre 1770 retenu par Maître Pratviel notaire de cette ville, de laquelle dite somme de 2 000 livres ledit sieur de Saint-Padou tient quitte ledit sieur Fermat et reçoit les 2 000 livres à parfaire la susdite somme de 2 000

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200 livres à lui ci-dessus payée comme procédés par ledit sieur Fermat pour et au nom dudit sieur Coulon en déduction et à compte de celle de 1 000 livres qui lui est due par le sieur Fermat du reste du prix de ladite métairie de l’Escoulie et des biens en dépendance, de laquelle dite somme de 200 livres, le sieur de Saint-Padou tient aussi quitte ledit sieur Fermat et déclare qu’il n’est du auxdits constituants aucun intérêt...

Il ne reste audit sieur Coulon du prix de la vente de ladite métairie que la somme capitale de 800 livres que ledit sieur de Saint-Padou lui réserve pour en être payé... à compter de ce jourd’hui et pour la validité de cette quittance ledit sieur de Saint-Padou a obligé les biens présents et à venir de ses dits constituants en vertu de leurs dites procurations qu’il a soumis aux rigueurs de la justice.

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Fait et passé en présence des sieurs Jean Michel Hue et Jacques Barrué praticiens habitants dudit Toulouse, soussigné avec les dites parties et nous.

État civil de Lévignac

1728, décès Simon Coulon

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Simon Coulon, fils au Sieur Coulon, marchand de la ville de Toulouse, mort dans cette paroisse le 29 août 1728, âgé d'environ neuf mois, a été enterré au cimetière des innocents ce jourd’hui, 30 du même mois, en présence de Jacques Rastan ( ?),

1747, Mariage de Simon et Marie Anne

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Mariage de M. M. Simon Coulon, bourgeois habitant de Lévignac, fils naturel et légitime de feu Léonard Coulon et de demoiselle Marie Arnaud mariés, d’une part et demoiselle Marie Anne d’Auriol de Langautier, pensionnaire au couvent de ce lieu, fille légitime et naturelle de feu noble Jean Pierre d’Auriol de Langautier et dame Marie de Puybusque, mariés habitants de Langautier d’autre part, assisté de procédant du consentement de ladite mère abbesse bans publics notre église paroissiale que dans celle de la Dalbade, diocèse de Toulouse, sans opposition ni empêchement connu. Il apert pour le certificat de M. et Mme Nicaise de Saint-Martial après avoir donné leur mutuel consentement ont reçu de nous prêtre et curé soussigné la bénédiction nuptiale dans ladite église de Lévignac en présence de noble Joseph d’Auriol de Langautier, frère de l’épouse et de noble Augustin de Langautier autre frère de l’épouse

1748, Naissance d’Antoine

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Marie Antoine fils de sieur Simon Coulon et de dame Marie-Anne d’Auriol de Langautier, mariés est né le 30 juin 1748 et a été baptisé le 7e de juillet dudit an, étant parrain, le sieur Antonin Arnaud, bourgeois négociant représenté par le sieur Etienne Germat maître chirurgien de cette paroisse, marraine, dame Marie de Puybusque Langautier sa grand-mère représentée par Mlle Marie Thérèse de Langautier sa fille, étant présent maître chapelain de notre Dame Valet et du sieur Pierre Fillaize, négociant de la paroisse de… ont signé avec nous vicaire.

1750, Naissance d’Hilaire

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1750 – Elisabeth Joseph Hilaire fils du sieur Simon Coulon bourgeois et de dame Marie-Anne d’Auriol de Langautier, mariés, est né le 5 et a été baptisé le 10 février 1750 par nous, Augustin de Langautier, prêtre délégué et vicaire de Castelginest, parrain noble Joseph de Langautier, habitant de Toulouse, son oncle et marraine dame Elisabeth Darnaud absents.

Présents noble Charles Philibert Antoine de Montlezun et de noble Jacques Duffaur seigneur de Marnac.

1752, Naissance de Victoire

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Municipalité de Paris

Extrait du Registre des actes de Naissance de la commune de Toulouse, la ci-devant Paroisse de Lévignac, département de la Haute Garonne.

L’an 1752, le 2 mars est née Marie Marguerite Françoise Victoire, fille de Simon Coulon et de Marie-Anne d’Auriol. Les témoins sont Pierre Coumelon et Marie Marguerite Françoise Montlezun. Le 11 août 1794.

1750, Témoins

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Juin 1750, Simon, bourgeois, et Marie Anne, témoins au baptême de Marie Simon.

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J'ai eu quelque peine à me rendre raison des motifs de votre conduite à mon égard. La prévention où j'étais sur votre compte et dans laquelle je me complaisais m'a tenu longtemps le bandeau sur les yeux, mais il a disparu et je voudrais bien ne pas voir aussi claire dans le fond de votre cœur que je le fais. Cette noirceur de caractère qui se montre sans prudence à votre âge . Je frémis de vous le dire à annoncé de tous les temps car peste de la société qui en ont fait la honte et la désolation en semant partout la division et le discorde.

Malheur à vous si votre folle prévention vous fait dédaigner ou glisser sur cette image. L’ingratitude sans exemple et le ton impertinent que vous avez pris pour en faire parade sans honte et sans retenue annoncent encore plus de bassesse que d’imprudence, détracteur et calomniateur tour à tour, vous cherchez encore des complices parmi ceux que vous avez sacrifiés et le sieur Dubois en est la preuve ; vous voudrez je crois que la postérité dit de vous, il diffame pour vivre et vit pour diffamer ; ne pressez pas au surplus que je mette ici ni morgue ni affectation ni courroux, la considération que j'ai pour votre famille m'avertit que je ne dois pas vouloir ménager ; car je suis fait à tous égards envers vous pour être tranquille et froid comme le mépris que je vous dois.

L’on a bien raison de dire, monsieur qu'on ne connait point les gens pour les avoir vu à l’église. J'avais eu le plaisir de vous recevoir quelquefois chez moi comme le fils de mon ami ; dans le court espace de vos visites je n'avais pas eu le temps de vous étudier ; quatre mois de… ont suffit pour me convaincre que l’ingratitude est votre partage et que la vanité est le mobile de toutes vos actions avec un pareil guide l’on ne va pas loin et avec un tel apanage on est bien moins que pauvre…

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Vous ne pouviez pas vous dissimuler que ma fille n'avait quitté Paris que pour concerter avec moi et assurer par sa présence votre arrivée à Mennecy en se mettant à portée de vous recevoir chez elle. Est-ce par reconnaissance que vous l’avez laissée livrée à elle-même et l’ennui que lui causait mon absence qui a duré près de deux mois

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