Eugène est né à Espalion, il a fait ses études à Paris, a prêté son serment d’avocat à Toulouse et s’est établi à Lodève ou résidait son épouse, dont nous ne savons rien.
Un rôle dans l’enseignement lui vaudra de devenir officier d’académie en 1891.
Je meurs, et je n’ai que vingt ans ;
mourir ;… c’est bien triste à cet âge
mais Dieu dans sa volonté sage a compté mes instants.
La fleur qu’a vu naître l’aurore,
le jour elle s’épanouit
mais le soir elle se flétrit
quand elle brille encore.
Un jour comme elle j’ai vécu ;
comme elle je vais disparaître,
à peine si je viens de naître
je ne suis déjà plus.
Dieu, je t’adorais, mon frère,
et vous mes sœurs que j’aimais, adieu
je meurs et je vous laisse en ce lieu pour consoler ma mère.
Mère infortunée ! tu gémis.
au ciel j’aurais une autre mère,
adieu, mais toi sur cette terre
tu n’auras plus ton fils.
Sèche tes pleurs, mère chérie
là-haut, nous nous verrons un jour
briller dans le même séjour, car la mort c’est la vie.
Le destin m’arrache à tes bras
j’espérais charmer ta vieillesse,
adieu, mon père, je te laisse,
surtout ne pleure pas.
Dimanche 26 septembre, extrême onction
Mardi 28 septembre, elle reçoit le bon Dieu
Dans la nuit du mardi commence son agonie qui se prolonge en délire tout le mercredi et le jeudi (30) où elle expire vers les 4 heures du soir.
Quelques jours auparavant une chauve-souris entra dans le salon ; ma mère dit : elle annonce la mort.
Une comète parut – et dans la nuit du mercredi au jeudi, un oiseau de nuit fit entendre son chant lugubre.
Licence en droit de la faculté de Paris, le 12 août 1858.
Toulouse, le 13 décembre 1858, prestation de serment.
Officier d’académie, le 19 juillet 1891 pour services rendus dans l’instruction publique.