Prosper et Marie-Louise Mise à jour décembre 2020
Fil des révisions
  • décembre 2020
    Ajout des diapositives de Bernard ainsi que la demande de rosette trouvée à Vincennes
  • juillet 2020
    Refonte de la page pour l'ajout du reste des photos numérisées
  • octobre 2019
    Refonte de la page à l'occasion de l'ajout du discours lors de la retraite de Prosper
  • décembre 2018
    Redimensionnement des photos
  • novembre 2017
    Création de la page

Claude Gour aimait à citer sa tante Mimi : « Un fonctionnaire, c'est tout ce que j'ai réussi à épouser » avant d'évoquer le tempérament fougueux et explosif de Marie-Louise si complémentaire du calme et de la réserve de Prosper.

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Vers la fin des années 20, Prosper est un fonctionnaire en poste à Montpellier, tandis que Marie-Louise vit chez ses parents à Sidi-Bel-Abbès.

Les Maymil et les Moy, Formiguerois avec qui Thérèse et François Tailleur avaient sympathisé à Mascara en Algérie organisent la rencontre entre les deux jeunes gens.

Le mariage est célébré le 16 juin 1928 à Sidi-Bel-Abbès puis le jeune ménage vient s'installer à Montpellier où naîtra Gillette en août 1929.

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Les années 30

Gilles venait de faire bâtir le chalet de Formiguères pour accueillir les ménages de ses filles et leurs enfants.

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1937, Anne-Marie

Prosper sera un temps en poste à Privat en Ardèche avant d’être nommé à Paris. La famille s'installe rue Daniel Lesueur dans le 7e.

Anne-Marie attendue pendant le déménagement naîtra finalement chez les Gour à Toulouse.

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Les années 40

Prosper sera mobilisé en 1939 comme capitaine ; en juin 1940 il se retrouve sur la Loire à tenir un bout de front où il s'illustrera à nouveau ce qui lui vaudra une nouvelle citation.

A la suite de cet engagement, Prosper se posera la question de passer en Angleterre pour continuer la lutte, mais il choisira de rester pour s'occuper de sa famille. Il sera alors fait prisonnier puis libéré l'année suivante à la demande du gouvernement français qui souhaitait récupérer les fonctionnaires de l’administration des finances.

Prosper vouait une admiration sans limite à Pétain, le vainqueur de Verdun, mais il ne le suivra pas dans les années d’Occupation, pas plus qu'il ne s'engagera dans la Résistance, sans doute toujours en conséquence de la primauté donnée à sa famille.

Les années de guerre seront difficiles et Marie-Louise, comme tout le monde, éprouve de grandes difficultés à nourrir sa famille. Je l’entends encore se plaindre des sommes folles dépensées au marché noir à Paris.

Heureusement pour eux, Thérèse et Justine veillaient depuis Prats et pouvaient envoyer à Paris sacs de pommes de terre et surtout des morceaux du cochon de La Coste qu'elles préparaient elles-mêmes.

Pas si dure pour autant, la famille réussira, à l'exception d'une année, à passer les vacances à Formiguères, même quand le Capcir devint zone interdite.

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Après-guerre

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Les années 50

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Contrôle fiscal

L'unique document à caractère professionnel conservé par Prosper.

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Le préfet de l’Aude ,

Maurice Picard, 1907-1979

Arrêté par les Allemands en 1942, déporté, médaille de la Résistance.

En 1968, il passe devant la cour de sureté de l'état pour une affaire d'intelligence avec des agents d'une puissance étrangère à la suite de quoi, il est placé en disponibilité du corps préfectoral.

Il sera finalement gracié par Pompidou et deviendra avocat à Versailles.

Copie originale
Sans suite

Carcassonne, le 18 décembre 1951

Monsieur le directeur,

J'ai l’honneur de vous signaler qu'un commerçant de la ville de Carcassonne, M. Ouliac, quincaillier rue Georges Clémenceau, a refusé catégoriquement et d’une manière intempestive à ma cuisinière, de lui vendre des articles qu'elle lui demandait pour la préfecture.

Je considère que cette attitude a comme raison d’être le fait que le commerçant doit gagner suffisamment d’argent pour se permettre de refuser de la clientèle !

Aussi je vous serai reconnaissant de bien vouloir, dans ces conditions, faire procéder à la vérification de la comptabilité de cet établissement.

Veuillez agréer, monsieur le directeur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Monsieur Tailleur, directeur des contributions directes, Carcassonne.

Prosper avait dans la famille une réputation de rigueur et d’honnêteté intransigeante.

Claude Gour aura un regard un peu plus critique sur cette posture par trop rigide de son oncle qu'il qualifie gentiment d'orfèvre en matière de contrôles fiscaux.

Régulière distribution de rosettes

Retrouvée à Vincennes en 2020.

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Carcassonne, le 12 mai 1950

Monsieur le Ministre de la Défense Nationale

Monsieur le Ministre,

J'ai l’honneur… d’appeler votre bienveillante attention sur mes titres à la Croix d’Officier de la Légion d’Honneur…

Combattant de la Grande Guerre, j'ai été fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 25 septembre 1918, c’est-à-dire avant la fin des hostilités. J'avais alors 24 ans et ma promotion constituait ma cinquième citation à l’ordre du jour. J'avais une blessure, sans incapacité fonctionnelle.

J'eus ma deuxième blessure et ma sixième citation avec la dernière guerre, le 16 juin 1940. Bien que capitaine, je commandais un bataillon et c'est comme tel que j'ai été cité.

Aujourd’hui, je totalise 2 blessures et 6 citations ainsi que 32 années d’ancienneté dans l’Ordre ; je suis toujours Chevalier, et je viens d’être rayé des cadres.

Or, j'assiste à une régulière distribution de rosettes et je ne puis m'empêcher de penser que les vieux combattants qui ont fait une longue carrière au front sont plus oubliés que les autres.

Cependant, mes sentiments de discipline et aussi d’amour-propre m'auraient imposé le silence jusqu'à la fin si venant prochainement en ligne pour être nommé en qualité de Chef de service départemental d’une Régie financière, au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, mon Administration m'avait laissé entendre qu'elle ne serait pas avant longtemps encore en mesure de me proposer pour le grade d’Officier sur son propre contingent.

Il y a là une situation sur laquelle, Monsieur le Ministre, je vous serais reconnaissant de bien vouloir vous pencher.

C'est vers vous que j'ose me tourner en vue d’une promotion au grade d’Officier de la Légion d’Honneur.

Mes titres militaires qui me permettent, semble-t-il, d’invoquer la loi du 25 avril 1949 précitée, joints à mes services civils me laissent espérer une décision favorable de votre part…

Prosper Tailleur

Directeur des Contributions Directes

Monsieur et madame Roux

Les Tailleur rencontrent dans ces années un autre ménage qui passe ses vacances à Formiguères, à savoir Jean et Marie-Thérèse Roux, négociants en vins à Latour-de-France et leurs enfants Jean-Pierre (1937-2019) et Jacques (1953-2019).

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L’administration fiscale qui était attachée à la mobilité géographique de ses cadres faisait attention de leur assurer un certain niveau de reconnaissance sociale à travers la mise à disposition de beaux appartements, d'automobiles. A ce titre, Prosper disposera assez vite de Citroën Traction Avant dont il était très fier.

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1953, Seuil de Naurouze

Les Tailleur se sont liés d’amitié avec le ménage Grossetête qui habitait dans le même immeuble à Carcassonne.

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1953, Carcassonne et Aigues-Mortes

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Pentecôte 1953, Tolède

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Départ à la retraite en 1959

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Monsieur le Directeur,

Nos relations amicales, qui datent de bientôt quarante ans, et aussi, le privilège de l’âge me vaut, aujourd’hui, la délicate mais agréable mission d’être l’interprète de toute la famille administrative pour vous exprimer toute notre sympathie et aussi nos regrets de vous perdre comme chef.

Vos doubles carrières, administrative et militaire, aussi brillantes l’une que l’autre, se caractérisent par la formule "servir humainement" qui a été votre ligne de conduite de toujours.

Dès votre entrée dans l’Administration, en avril 1914, vous avez été affecté comme surnuméraire à la Direction de Montpellier où, parallèlement, vous poursuiviez vos études de droit. La mobilisation est venue interrompre votre apprentissage administratif.

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Incorporé le 6 Septembre 1914 et Aspirant d’infanterie en Janvier 1915, votre brillante conduite au feu vous valut rapidement les épaulettes de sous-lieutenant. Lieutenant en 1917, l’activité de fantassin, parfois obscure, ne suffisant sans doute plus à votre tempérament vous fûtes affecté, sur votre demande, au Bataillon Alpin des Chasseurs à Pied, corps d’élite qui était de toutes les actions déterminantes.

Le prestige d’un uniforme seyant et particulièrement côté ne pouvait être à lui seul, déterminant pour solliciter une telle affectation ; il fallait, pour se décider, des qualités de chef et le mépris complet du danger dont vous avez fait preuve pendant toute la campagne ainsi que le prouvent amplement une blessure et cinq citations plus élogieuses les unes que les autres qui vous furent attribuées dont la dernière, à l’ordre de l’armée, accompagnait la Légion d’Honneur qui vous fut remise sur le front des troupes en septembre I9I8. Même avec le recul du temps ce sont là des titres exceptionnels qui comptent, surtout pour ceux qui ont vécu cette période, dure certes, mais heureuse tout de même, car nous avions 20 ans.

Permettez-moi, à retardement, de vous en féliciter chaleureusement.

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Démobilisé en août 1919 et affecté à la Direction des Pyrénées-Orientales, vous veniez de passer l’examen du premier degré quand, en décembre, la première fournée de "surnus" d’après-guerre vint encombrer la vieille Direction des Allées Amiel à Perpignan.

C'est là que nous nous sommes connus.

Je n'ai pas oublié l’accueil cordial et, dans la pure tradition de la Vieille administration que vous avez réservé à cette première fournée, accueil marquant et qui fit que nous eûmes tout naturellement l’impression d’avoir toujours appartenu à la famille des Directes.

Notre ami Maler, subitement disparu il y a quelques semaines était de la "fournée" ; c'est avec émotion que j'évoque son souvenir et que je vous demande, mes chers camarades, de vouloir bien vous recueillir un instant pour honorer sa mémoire.

Ce fut ensuite, pour vous, Monsieur le Directeur, l’intérim du Contrôle principal de Reims, mené de front avec la préparation de l’examen du second degré et, en Janvier 1921, votre première nomination officielle au contrôle de Prades – Secteur sans histoire – si ce n'est les rudes tournées de montagne à une époque où l’on était mal ou pas motorisé – qui fut géré à l’entière satisfaction d’un Directeur pourtant difficile, je dirais même capricieux, en même temps que vous acheviez votre licence en Droit.

En octobre 1927, premier retour dans l’Hérault, comme chef des bureaux de la Direction où, pendant cinq ans, vous avez assuré la gestion d’un poste particulièrement délicat à la satisfaction de tous : celle d’une Administration souvent exigeante, celle d’un Directeur paternel, celle enfin de tous les camarades, du département dont plusieurs, aujourd’hui présents, pourraient apporter un témoignage assurément flatteur pour vous.

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Depuis votre installation dans ce poste, vous cumulez les fonctions de Directeur, de Président du Comité des Directeurs de la Région, de Président de la Réunion des Directeurs des Régies financières du département, de Président du Comité de Confiscation des Profits Illicites ,enfin de Commissaire du Gouvernement pour le Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptables.

C'est beaucoup pour une seule tête même entourée de collaborateurs immédiats aussi dévoués que qualifiés.

Vous avez su mener à bien toutes ces tâches délicates, faisant preuve dans ces diverses fonctions d’un doigté, d’une autorité bienveillante qui vous a valu la considération de vos collègues, le respect et l’attachement de vos collaborateurs à quelque degré de la hiérarchie qu'ils appartiennent.

L’unanimité qui s'est faite spontanément lorsque a été organisée la réunion d’aujourd’hui, la présence de nos camarades de l’Aude, venus en nombre des deux services des Contributions Directes et du Cadastre, celle enfin de mes collègues marseillais confirment amplement la sympathie de tous à votre égard et l’attachement de tous, ceux qui, ayant servi sous vos ordres, ont été conquis par vos qualités humaines.

Sans doute et à juste titre exigeant dans le service, le bien être moral et matériel de votre personnel a été votre souci constant depuis que vous assumez la responsabilité de la direction d’un département. Cette conception vraie du rôle de chef, vos qualités d’organisateur et votre ténacité caractérisent votre façon de servir.

Toutes ces qualités vous ont permis deux réalisations marquantes dont vous êtes satisfait à juste titre : la rénovation de l’installation de deux directions de l’Aude et de l’Hérault.

Et ceci nous fait regretter que votre départ ne vous ait permis de poursuivre la réalisation du groupement des services financiers de Montpellier à laque le vous vous étiez utilement employé et pour laquelle vous aviez même obtenu des assurances encourageantes.

Dans le temps, un retraité évoquait pour nous un personnage d’une autre époque. Une heureuse évolution s'est produite depuis ; l’essentiel est donc d’atteindre la retraite avec l’œil vif et le pas alerte.

Mon cher Tailleur, ton œil est toujours vif et tu as su conserver ton pas de chasseur.

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Nous nous réjouissons donc de cette certitude qui est le présage d’une retraite agréable qui doit vous permettre, à toi et Madame Tailleur, des évolutions dans le triangle Montpellier, Prats-de-Mollo, Formiguères avec de fréquentes visites à Toulouse où vous serez affectueusement accueillis par vos enfants et le sourire de votre délicieuse petite-fille.

Cette certitude est aussi des plus encourageantes pour ceux d’entre nous qui s'acheminent rapidement vers cette étape.

Mes chers camarades, je vous souhaite à tous et à toutes aussi, de suivre le moment venu, l’exemple de M. Tailleur.

Monsieur le Directeur, vous demeurez cependant Montpellierain. Ceci atténue nos regrets de vous perdre comme chef puisque nous avons la certitude de vou conserver auprès de nous et, également, celle de vous retrouver, de temps à autre, ne serait-ce qu'à l’occasion de réunions aussi sympathiques que celle d’aujourd’hui.

Je me fais l’interprète de tout le personnel pour vous complimenter pour une carrière brillante et si parfaitement remplie, pour vous renouveler la sympathie de tous, pour vous souhaiter enfin, ainsi qu'à Madame Tailleur, une adaptation rapide et agréable dans votre nouvelle vie suivant vos goûts et vos désirs.

J'ai également été chargé de vous remettre le souvenir offert par le personnel. Je m'acquitte avec joie de cette nouvelle mission étant certain que le choix répondra à votre désir.

Monsieur le Directeur, au nom de tous, je vais lever mon verre à votre santé, à celle de Madame Tailleur, à celle de vos enfants à celle enfin de votre ravissante petite-fille. Je le lèverai également à votre santé à tous mes chers amis et à celle de vos familles.

Mais avant de le lever, permets-moi de te rappeler, mon cher Tailleur, qu'il y a quarante ans tu m'accueillais par une poignée de main. Je te demande aujourd’hui, en raison de notre vieille amitié, de te rendre, devant tous, l’afffectueuse accolade que tu me donnas il y a quelques années.

Le 10 octobre 1959.

Les années 60-70

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Prosper, tout en réserve et effacement, sera un grand père un peu distant. En 1978, il s'éteindra et sera inhumé à sa demande dans le cimetière de Prats-de-Mollo.

De passage à Toulouse, Simone et André qui à cette époque partageaient leur temps entre Rennes où André était en poste et Valcabrère dont Simone était originaire.

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Les années 80-90

Années des petits-neveux, ici François et aussi des arrière-petits-enfants, ici Sophie et Sabine dont Marie-Louise poussera avec patience la poussette sous les sorbiers pour essayer de les endormir.

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Les dernières années de la vie de Marie-Louise seront gâchées par une attaque qui la laissera plusieurs années très très diminuée. Elle s'éteindra à son tour en 1993 et sera inhumée, à sa demande, à Formiguères.

Petite curiosité que ces deux époux qui s'entendaient bien qui choisiront d'être inhumés chacun de leur côté avec leurs parents.